L'Université inclusive publié le 15/10/2022

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Les étudiants en sciences fondamentales et appliquées

Le nombre d’étudiants à accompagner croît rapidement ces dernières années. Ils étaient 204 en 2012-2013, 666 l’année dernière (2020-2021) et 805 cette année (2021-2022), soit presque 3% des étudiants de l’Université de Poitiers. En 2021-2022, 138 étudiants en situation de handicap sont en Sciences Fondamentales et Appliquées (plus de données sur le site https://she.univ-poitiers.fr/accompagnements-et-amenagements/), ils étaient 109 l’année précédente. Parmi les aménagements possibles, les étudiants peuvent faire un semestre sur plusieurs années (1 semestre avec la moitié des enseignements), bénéficier des dispositifs “oui si” pour arrivée en L1 ou des dispositifs de tutorat par les pairs (étudiants de L3 ou de M). On retrouve également des aménagements du même type que ceux existant au lycée : tiers-temps pour les examens, utilisation d’ordinateurs.

Évidemment, les besoins ne se cantonnent pas aux mathématiques mais dans la discipline, l’utilisation d’OpenOffice ou Libre Office en utilisant l’édition d’équation (le logiciel Dmaths peut aider à cette édition) est un outil intéressant. Pour les figures et les courbes, le logiciel GeoGebra peut être utilisé. Le logiciel LaTex peut être progressivement pris en main à l’université mais il semble être difficile pour des lycéens. Son utilisation demande un double travail : comment écrire la formule d’un point de vue technique ? quelle formule écrire d’un point de vue mathématique ?

Dans l’enseignement supérieur, les étudiants n’ont pas toujours accès au support du professeur. Il peut être intéressant d’avoir le plan (certains enseignants les fournissent) pour aider à tenir l’attention, à se raccrocher au discours du professeur de cours. La prise de note de manière générale est donc souvent un élément difficile pour tous les étudiants mais plus particulièrement pour ceux en situation de handicap. Il est mis en place des formations de “preneurs de notes handisup”, des volontaires formés pour aider les étudiants handicapés, il faut ensuite apporter aussi une aide au travail pour s’approprier les notes de quelqu’un d’autre.

Au lycée, nous pouvons donc aider nos élèves dans la prise en main des logiciels, qu’ils pourront continuer à utiliser à l’université en mathématiques. De manière plus générale, il est important de leur faire acquérir des compétences méthodologiques (faire des plans, des fiches, prendre des notes, s’organiser, …) qui les aideront à devenir plus vite autonomes dans le post-bac. Enfin, l’enseignant de terminale peut avoir un rôle pour informer ou rassurer les élèves en situation de handicap. Il y a des étudiants dans des situations analogues à leur de la L1 jusqu’au Master donc beaucoup sont en réussite. Il ne faut pas que leur handicap soit un frein pour se lancer dans des études supérieures et il faut qu’ils contactent les services dédiés dès le début de leur cursus pour bénéficier du meilleur suivi possible.

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