On pourrait dire que la régulation est à la planification ce que le "yang" est au "yin" : à la fois son contraire et son complémentaire. En effet, s’il est indispensable de concevoir en amont des activités d’apprentissages planifiées en fonctions d’objectifs et de modalités précises, l’acte d’enseigner se réalise à travers l’animation, la mise en œuvre de ce plan. En particulier, sans régulation, l’enseignement à distance se manifeste dans sa version la plus contestable : fournir du contenu à l’apprenant - même didactisé - et le laisser "se débrouiller" dans le parcours proposé pour atteindre lui-même les objectifs fixés (et savoir de lui-même qu’il les a atteints... ou pas !).
Pour autant, dans la classe, nombre de gestes de régulation de l’enseignant sont implicites : la prise d’information se fait parfois "au jugé", rien qu’à voir l’expression du visage de l’élève. Il en est de même de l’adaptation des tâches et activités que l’enseignant va adapter en fonction du retour perçu (niveau d’implication, de concentration, d’intérêt, de participation, de fatigue, etc.).
Le distanciel peut alors compliquer cette "prise de température" de l’activité d’un élève ou de celle d’un groupe-classe, outil pourtant essentiel pour maintenir l’engagement des élèves dans les tâches et adapté le plan de formation à la réalité des apprenants. Les questions ci-dessous, et leurs réponses, visent à proposer des pistes pour gérer ces interactions avec les élèves, des interactions indispensables pour garantir l’efficacité du couple prise d’information / adaptation de la proposition pédagogique.