Analyse de l’information chiffrée - une feuille de route publié le 14/11/2022

Enseignement Mathématiques de Première

Pages : 123456

Des problématiques "de terrain"

1,5h par semaine c’est peu...

Il suffit d’une absence ou d’un changement d’emploi du temps pour que deux semaines s’écoulent. Cela pose la question de la continuité du travail de l’élève et de ses apprentissages. La sensation de devoir "tout reprendre" d’une semaine à l’autre n’est agréable ni pour l’élève, ni pour le professeur. Tout en cherchant à s’appuyer sur (et aider le développement de) l’autonomie des élèves, des outils de continuité peuvent être mis en place.

  • Le cahier collectif permet à l’ensemble de la classe de garder une trace à la fois collaborative et de qualité. Il témoigne de l’avancée du cours et aide notamment les absents à "rattraper" (ou à avancer à distance d’ailleurs).
  • L’évaluation formative demande un travail de l’élève approfondi et suivi dans le temps (avec un point d’étape en classe). On peut permettre aux élèves de s’entraider pour peu que la rédaction finale soit individuelle (on note ici que la formative n’étant pas notée, on se préserve d’effets indésirables tels que la recopie sur une production d’un camarade).
  • Le journal des apprentissages permet à l’élève de récolter puis présenter ses travaux, ses apprentissages et le sens qu’ils ont pour lui. Il permet à l’enseignant de solliciter la réflexivité de ses élèves mais aussi de les évaluer autrement, dans un processus "continu".
  • On peut envisager de répartir le créneau d’1,5h par semaine sur deux semaines (2h l’une et 1h l’autre). Cela n’a pas été testé au LP2I cependant.

les élèves ne sont pas tous motivés... pourtant c’est (pour le moment) une option !

Voici le résultat d’un sondage auprès des élèves du LP2I qui ont répondu à la question : "Quelles raisons vous ont poussé à choisir l’enseignement optionnel de mathématiques ?"

Réponses élèves

On peut y lire l’intention des élèves de "maintenir un niveau" car "ça peut toujours servir", l’intérêt pour l’option "maths complémentaires" est minoritaire. Les autres motivations tournent elles aussi autour du fait qu’il serait "pire d’arrêter". Une tonalité très pragmatique émane de ces résultats, en lien avec l’orientation post BAC particulièrement. Aussi, l’intérêt de la matière pour le plaisir d’apprendre et/ou de raisonner ou encore sa capacité à nous aider dans la compréhension des phénomènes du monde qui nous entoure, cela semble assez loin des préoccupations - au moins premières - des élèves.
On comprend ainsi que les élèves (parfois poussés par leurs parents) aient pu faire un choix "de raison" et donc ne pas arborer a priori de motivation intrinsèque très forte pour les contenus mathématiques proposés.

Cependant, l’approche thématique par les situations peut permettre de faire mieux que de "maintenir un petit niveau" chez nos élèves et leur montrer "la pertinence des démarches mathématiques", comme le dit le programme, pour comprendre le monde et agir sur lui. Dans cette optique, la feuille de route propose une dernière étude "Corrélation VS Causalité" à partir d’un article scientifique authentique revendiquant un lien de corrélation fort - et même très explicitement de causalité (!) - entre le nombre de prix Nobel d’un pays et... la consommation annuelle de chocolat de ses habitants...

Nobel Chocolat

Page suivante : Documents de classe