"Ver llover", court-métrage de Elisa Miller -2006- publié le 12/01/2011  - mis à jour le 24/04/2019

Pages : 123

Les thèmes

Thème 1 : Les contraires

Sofía représente l’action, le dynamisme, c’est un personnage qui étouffe, qui se sent prisonnier. Son père est parti et cela lui est indifférent. Elle n’a rien de lui. La mère est là mais n’a pas de rôle de mère protectrice. Il n’y pas d’affection exprimée et Sofía n’apparaît pas avec sa mère. Sofía exprime peu d’émotion. Elle ne semble pas éprouver réellement d’affection pour Jonás. Elle est l’initiatrice. Elle le pousse à faire l’amour alors qu’il n’en a pas vraiment envie. Peut-être sait-elle qu’il ne la suivra pas dans son projet et elle veut donc le marquer, être la première.
Jonás représente l’inaction ou la passivité. Sa mère est présente et protectrice. Elle lui témoigne de l’affection. Son père est parti et lui a laissé un collier protecteur. Il est encore dans l’enfance. Il a une peluche (panthère rose), il n’a pas envie de grandir, il hésite à prendre des risques, il décide de ne pas partir probablement pour ne pas faire de peine à sa mère. Il éprouve des sentiments pour Sofía, il est assez fleur bleue. Il a écrit son nom sur un mur. Il veut que Sofía soit sa petite amie. Il le lui demande en balbutiant. Il ne prend pas d’initiative. c’est lui qui est embrassé, c’est lui qui est conduit vers la chambre. Il est intimidé.

Thème 2 : l’absence (de bruit, de vie)

Le silence

(excepté pour les scènes 1, 12 et 15) : Les bruits de la nature sont assez diffus et étouffés, des oiseaux pépient, la pluie tombe, la rivière ne fait pas de bruit. Même pendant la scène où l’on entend la mère de Sofía faire l’amour, le bruit est assez étouffé.

Le vide

L’hôtel est quasi vide. Il y a peu de bruit.

La lenteur

Les gestes sont lents (Teresa qui tarde à regarder les deux adolescents qui viennent d’arriver), la rivière, les dialogues peu nombreux et ponctués de silence.

L’absence

Les pères ne sont pas là. Sofía va partir. On ne sait jamais où.

L’isolement

Les personnages tournent en rond, les lieux reviennent et se répètent (hôtel, rivière), tout semble proche et fermé. Les scènes 1 et 15, la première et la dernière, ont lieu au même endroit, la route semble clôturer ce monde, la pluie aussi interdit l’accès à l’extérieur, la rivière coule à grand peine. C’est un lieu dont il semble difficile de partir. Ce village est comme Comala : hanté par de rares êtres, et silencieux.

La décrépitude

L’hôtel est vétuste, la peinture s’écaille.

L’absence d’émotions

Les sentiments sont peu exprimés, quand ils le sont ils sont murmurés.

L’ennui

Les deux adolescents s’ennuient, ils veulent tromper cet ennui, se sentir exister : traverser la route passante, ramasser du verre sans aucune protection, faire l’amour.

Thème 3 : le destin

Les mauvais présages : Sofía qui coupe de manière sanglante sa ligne de vie, son prénom écrit en lettre rouge.