"Los planes de Cecilia", court-métrage de Belén Gómez Sanz -2009- (A2) publié le 11/01/2011  - mis à jour le 24/04/2019

Festival International Henri Langlois, Poitiers le 10 décembre 2010.

Pages : 1234

Dossier proposé par :
 Madame Béatrice Tobes, professeur d’espagnol au Collège T. Renaudot de Saint Benoît (Vienne).
 Madame Michelle Fy, professeur agrégée d’espagnol au lycée E. Branly de Châtellerault (Vienne).

Los planes de Cecilia

Le court-métrage humoristique “Los planes de Cecilia” aborde une problématique récurrente de la société espagnole actuelle : la situation des trentenaires qui n’ont ni les moyens, ni parfois la volonté de s’émanciper.
D’une part, la précarité de l’emploi et le coût des loyers ne leur permettent pas de s’assumer financièrement ; d’autre part, ils font parfois le choix inconscient de rester au sein du cocon familial qui leur garantit protection, confort et insouciance (le linge est propre et rangé, le frigo est toujours plein, les repas sont prêts...). Quitter papa et maman signifierait « grandir » et « hacerse mayor es una mierda » dit Cécilia.
Le regard ironique de la jeune réalisatrice met en scène un personnage ambivalent, sympathique et attachant, mais également immature et parfois de mauvaise foi (« Pues... no me voy por no dejaros solos » dira Cécilia à ses parents).
Cependant, Belén Gómez Sanz parvient à nous faire partager les émotions de cette jeune femme qui se débat entre ses rêves de Cendrillon et la dure réalité de la vie quotidienne.

Niveau

L’étude de ce court métrage présente un réel intérêt tant linguistique que culturel pour les classes de troisième et de seconde. (NiveauA2/A2+)

Objectifs

Objectifs linguistiques

 Le lexique autour de l’anniversaire :
El cumpleaños, la canción de cumpleaños « cumpleaños feliz », la tarta, las velas, una fiesta de cumpleaños, celebrar, pedir un deseo, soplar las velas, cumplir años, cumplir 30.

 L’expression des sentiments :

  • Surprise et horreur : « ¿Treinta ? ¡Cómo que treinta ! », « ¿Están tus padres en casa ? », « ¿Ah sí ? », « Pero…Cecilia… », « ¿No quieres casarte conmigo ? », « ¿En serio ? »
  • Colère : « Bueno…vale ya ¿no ? », « De eso, nada ». En apport : estar furiosa. La colère de Cecilia s’exprime également par les bruits et ses mouvements : se oye barullo en el cuarto de al lado : cristal roto, el ruido de un juguete de bebé.
  • Irritabilité : « ¿¡Los padres : IRRITANTES, INOPORTUNOS, INSOPORTABLES, por qué sigo viviendo con ellos !? ». L’écriture des mots en majuscule souligne son état d’irritation. En apport : estar irritada, retorcerse el pelo.
  • Agacement : « ¡Qué sí !, ¡Muy bien ! » En apport : fastidiar, a Cecilia le fastidian los consejos de su madre.
  • Enervement : ponerse nerviosa. Cecilia se pone nerviosa porque no consigue…
  • Etonnement : « ¿A qué viene ese interrogatorio ? » , « ¡Es que yo no me quiero casar ! » . En apport : mirar asombrado.
  • Peur : sobresaltarse, tener miedo de…
  • Confusion : estar/ sentirse desconcertado.
  • Gêne : « podrías haberme seguido el rollo… »
  • Frustration et déception : « Hacerse mayor es una mierda ». En apport : sentirse frustrada, decepcionada, deprimida.
  • Joie et soulagement : Cecilia va tout de même réaliser un de ses rêves : voyager aux Etats Unis grâce à ses parents. En apport : estar contenta, ser feliz, sentirse aliviada. Aliviar una pena/socorrer a su hija.

 L’expression du départ :
« ¿Qué hago ?, irme, eso hago… ». En apport : irse de casa, marcharse de casa.

 L’argumentation :
« UNO : ARMARIO MÁGICO : todo limpio y ordenado, DOS : NEVERA MÁGICA : siempre llena a rebosar, TRES : humm…” “¿POR QUÉ MARCHARSE ?”. En apport : Primero, porque… Segundo, … y tercero, …
Le rêve :
« Las cinco cosas que haré cuando cumpla los 30 ».
En apport : soñar con…vivir en un palacio, casarse con un pelirrojo, terminar el rubick, trabajar en el cine y viajar a Nueva York.

 Le besoin de réussite :
« Tengo que conseguirlo », « Me quedan sólo 24 horas », « No tenemos mucho tiempo », « alguna manera tiene que haber para convencerlo ».

 La dispute, la rupture :
Apports : pelearse, separarse, romper, suplicar, agarrarse a la pierna, arrastrarse por el suelo, abandonar.

 Le refus :
« No, porque no, no me quiero casar ¡no !”

 La fierté :
“Tendríamos que hablar con los padres”, « ¡De eso nada !". En apport : mentir. Cecilia miente a su madre para no contarle que ha roto con Luís y que no puede pagar un piso.

 L’échec :
Dans son obstination et sa précipitation à réaliser l’ensemble de ses rêves en quelques heures, Cécilia a perdu son fiancé et son emploi, elle a échoué. En apports : fracasar, un fracaso, un intento fracasado.

Objectifs culturels

- La précarité de l’emploi :
Cecilia trabaja por las tardes en un cine vendiendo palomitas.
Les jeunes ne sont pas prêts à affronter la vie :
Cécilia en est un bon exemple. Elle retourne chez ses parents effondrée car elle n’a pas réussi à accomplir ses rêves : la jeune fille n’a pas les moyens de payer un loyer, elle a perdu son travail et son fiancé et pour couronner le tout elle ne parvient pas à finir « el rubick ».


 Le manque de maturité des trentenaires :

Cécilia n’est pas assez mature pour faire face aux difficultés de la vie. Ses parents l’ont surprotégée et choyée, freinant ainsi son émancipation. Après son échec, Cécilia est convaincue que « hacerse mayor es una mierda », elle refuse de grandir et décide de rester chez ses parents.

 Le personnage de Cécilia présente une dualité (enfant-adolescent/adulte, ce que les sociologues actuels appellent « une adolescente »). Elle a 30 ans, un fiancé avec qui elle mène une vie de couple comme une adulte mais parallèlement elle porte des petites couettes, elle tient toujours son journal intime, garde ses jouets de bébé et elle est capricieuse, naïve et insouciante comme une enfant. Cécilia et Luis, de par leur attitude et leur physique, ne semblent pas avoir 30 ans.

Evaluation

L’affiche du film :
L’affiche du film peut permettre la reprise d’une partie du travail réalisé en classe :

  • En la caja lleva sus sueños, está alegre porque al fin va a realizar sus sueños : independizarse, vivir en un palacio, casarse con un pelirrojo… Se va de casa y parece optimista, está convencida de que podrá vivir sin sus padres.
  • La description physique de Cécilia coiffée comme une enfant pourrait être intéressante : elle ne veut pas grandir.
  • Les mots, les syllabes et les lettres découpés et rassemblés pour former le titre du court métrage soulignent le caractère enfantin de Cécilia en rappelant les travaux manuels des écoles primaires.

L’affiche peut également être étudiée avant le visionnage du court métrage, cela permettrait aux élèves d’avoir quelques éléments et de proposer quelques suppositions sur le contenu de la boîte de Cécilia et sur l’expression des visages. Un travail autour de la variété de couleurs présentes dans l’affiche ainsi que sur le découpage des mots formant le titre serait intéressant.

Les photogrammes
Les photogrammes peuvent être utilisés soit projetés au tableau, soit en arrêts sur images pour une prise de parole en continu :

  • raconter un épisode,
  • préciser le plan précédent,
  • imaginer le plan suivant,
  • remettre en ordre chronologique et rendre compte.
Document joint
un document Los planes de Cecilia (PDF de 16.2 ko)

Scénario des trois parties proposées à l’étude