Témoignage de Stéphanie DELAPORTE publié le 29/04/2020

Mise en oeuvre de la continuité pédagogique

Qu’avez-vous mis en place de nouveau pour assurer la continuité pédagogique et que vous garderez ensuite ?

J’utilisais déjà une application (Educartable) pour communiquer avec les parents depuis le début de l’année, je l’ai couplée avec le site de l’école qui était en sommeil... Je publie régulièrement des jeux, des défis, les élèves me répondent et communiquent entre eux par le biais des billets. Je mettrai cette organisation en route dès septembre l’an prochain. Cela créé une vraie cohésion de classe.

Le numérique du côté des élèves était déjà bien implanté dans ma classe, cette période me conforte dans la nécessité de continuer. Les travaux sont accessibles sur tous les supports, j’ai accès à la plupart des résultats. Un vrai suivi peut être mis en place comme si nous étions en mode papier/crayon.

Grâce à Genial.ly, j’ai proposé plusieurs escape games à mes élèves. Je garderai cette activité, elle permet de réinvestir énormément de notions, tout en jouant.

Que pourriez-vous transmettre à vos collègues ?

J’utilise la classe virtuelle du Cned, j’aurais aimé partager avec eux ce mode de communication, plutôt facile à mettre en place.

Je vais essayer à la rentrée de créer davantage de ressources collectives, des défis, des escape games, utilisables à tous les niveaux pour étendre l’utilisation du numérique dans notre école, avec pourquoi pas, des défis interclasses, intercycles...

Qu’aimeriez-vous apprendre à faire ?

Internet, Youtube, Magistère et les réseaux comme Twitter m’ont permis d’avoir accès à de nombreuses ressources proposées par de généreux collègues. J’ai déjà appris plein de choses rien que dans cette période de confinement, qui me resteront utiles par la suite.

J’aimerais m’améliorer en vidéo pour proposer des capsules vraiment personnalisées plutôt que d’utiliser celles trouvées sur Internet.

Qu’est-ce qui change dans votre relation professeur(e) - élève ?

Cet éloignement forcé a créé une réelle proximité avec certains élèves. On s’envoie des messages, des mails qui ne parlent même plus d’école, juste pour prendre des nouvelles. La communication est encore plus présente entre nous. On sent que l’école leur manque et le lien même virtuel devient vite indispensable.

Des élèves jusque là plutôt réservés apprécient beaucoup la classe virtuelle car nous sommes en groupes vraiment restreints (4 maxi), cela leur permet de s’exprimer plus facilement. Ce travail de groupe et d’individualisation était déjà présent en classe, mais la conjoncture m’a convaincue que la relation duelle ou en tout petit groupe était vraiment un besoin essentiel chez certains enfants, notamment en difficulté. Je vais m’efforcer de renforcer encore cela l’an prochain en créant des moments d’entretien individuel.

Le seul point négatif est que, même si j’ai demandé un retour du travail, je n’ai pas, comme j’en ai l’habitude en classe, accès à la réflexion, au cheminement des élèves en cours de travail. Du coup, quand c’est juste, je ne sais pas si ça l’a été du premierr coup, avec ou sans aide, si ça a été un vrai casse-tête. C’est la partie feedback qui me manque le plus.

Pour se retrouver sur Twitter : @DelaporteSteph