Oublier ou se souvenir des horreurs de la Guerre ? (B1-B2) publié le 23/06/2015 - mis à jour le 07/05/2021
« Las 13 rosas » ¿ Recordar o olvidar ?
Testimonio de Lucía Hernández
Compréhension de l’oral.
C’est un autre témoignage. Lucía Izquierda, la belle-fille de Miguel Hernández (grand poète espagnol). Lucía

Izquierda raconte dans une émission “Hispanorama” de Radio Nacional Española, un épisode tragique de la vie de son beau-père : son incarcération en 1939 ; période pendant laquelle il continue à écrire des poèmes pour laisser une trace, témoigner des conditions atroces de détention mais aussi pour laisser une preuve d’amour à son épouse et à son fils.
En effet pendant cette période sa femme met un enfant au monde Manuel Miguel et Miguel Hernández lui dédie le poème “Nanas de la cebolla”. Poème qui sortira de la prison, par petits morceaux, écrits sur du papier WC et cachés dans le couvercle d’un pot à lait.
“Nanas de la cebolla”,“berceuse à l’oignon”, hommage à son fils et à l’alimentation de l’époque. A travers l’exemple de Miguel Hernández, poète qui appartient à la génération dite de 1936 comme Federico García Lorca, on comprend l’engagement du poète aux côtés des Républicains. Ce poète, originaire d’Orihuela( Alicante) né dans une famille paysanne.
Miguel Hernández écrit ce poème en septembre 1939 alors qu’il est enfermé dans une prison de Madrid. Il s’adresse à son jeune fils Manuel Miguel que sa femme parvient à nourrir malgré une alimentation qui se limite à du pain et à de l’oignon.
Bien qu’il s’agisse d’une activité de compréhension de l’écrit,il est ici opportun de compléter la lecture par l’écoute de l’enregistrement. La lecture à voix haute mettra mieux en évidence les rimes, le rythme et la mélodie qui permettent de mieux interpréter le langage poétique, genre littéraire que les élèves connaissent mal.
On pourra également proposer l’écoute de la version chantée par Joan Manuel Serrat sur son disque « Miguel Hernández ». Il est évident que ce poème est un message contre l’oubli et il constitue une trace du passé de l’époque. Au lieu d’écrire des lettres, il a écrit des poèmes.
Sa poésie est étroitement liée à son engagement politique qui le conduisit à l’emprisonnement puis à la mort. Il est mort de la tuberculose dans les geôles franquistes, le 28 mars 1942, à 31 ans, par manque de soins médicaux. Sa poésie témoigne aussi de l’époque mais elle rend compte aussi de sa vie intime. C’est à travers ces souvenirs que le fils de Miguel Hernández s’est construit. C’est ce qui lui a donné la force de perpétuer la mémoire de son père et de faire en sorte qu’il ait une sépulture digne.
“Las trece rosas”

“Les treize roses” film de Emilio Martínez de 2007.
Le film s’inspire d’une histoire vraie : treize jeunes femmes accusées d’appartenir au Parti Communiste et aux Jeunesses Socialistes Unifiées (Juventudes Socialistas Unificadas) furent fusillées par l’armée franquiste le 5 août 1939, quatre mois après la fin de la Guerre civile.
Mes élèves ont donc eu la possibilité de voir le film dans son intégralité, un questionnaire est proposé pour retenir les points essentiels ; le visionnage s’accompagne de pauses pour élucider quelques points importants et leur laisser un temps de parole. Les élèves ne restent pas insensibles au sort qui est fait à ces jeunes femmes qui n’ont pas pu se défendre.

Cuestionario a partir de fotogramas de la película.
Plan de la séquence et supports utilisés.