Festival « Filmer le travail 2020 » publié le 20/01/2020

Durant le festival, vous pourrez retrouver une programmation variée en lien avec les programmes scolaires : la compétition internationale, des projections de films de patrimoine, des conférences, une journée d’étude, une exposition, des concerts…

Cette année, le festival revient avec une thématique centrale : le travail des femmes.

Informations pratiques :

Sur le site du festival, vous découvrez la sélection 2020.

 Tarif de groupe : 3€/élève.

 Pour les séances à la Médiathèque, à l’Espace Mendès-France ou bien à Grenouille Productions : entrée libre.
 Informations et réservations :Isabelle Taveneau. Tel : 05 49 11 96 85.

Un des temps forts du festival, l’exposition : Femmes en métiers d’hommes à la Belle époque

Fruit d’une enquête historique au long cours, cette exposition s’appuie sur un large matériau d’archives visuelles et écrites des années 1900. Juliette Rennes, chercheuse à l’EHESS et commissaire de l’exposition, retrace l’histoire de la féminisation des études, des métiers et des professions au tournant du siècle. Le parcours de l’exposition nous propose de suivre l’apparition des premières étudiantes, doctoresses, avocates, reporteresses, cochères ou encore colleuses d’affiches, tantôt célébrées à l’époque comme les "femmes de l’avenir", tantôt accusées de vouloir prendre la place des hommes. On découvre ainsi les débats intenses des années 1900 sur le droit et la capacité des femmes, tant de la bourgeoisie que des classes populaires, à exercer des activités traditionnellement masculines. Plus largement, ces figures de « femmes en métiers d’hommes » permettent d’explorer l’histoire du féminisme, du travail et des rapports de genre à la Belle époque.

L’exposition est présentée à la Médiathèque François Mitterrand durant toute la durée du festival. La Médiathèque est ouverte les mardis et jeudis de 11h00 à 19h00, les mercredis et vendredi de 11h00 à 18h00, et le samedi de 10h00 à 18h00.

Dans la compétition internationale

Labour / Leisure

Un film de Jessica Johnson & Ryan Ermacora. Documentaire / Canada / 19’ / 2019 / Auto-production.

Lieu de repos, lieu de loisir, la vallée de l’Okanagan, au sud-ouest du Canada, accueille les touristes et leur désir de vacances. D’un plan large sur un terrain de golf impeccable à l’autre - une somptueuse villa surplombant des plantations – le film change de focale pour aller voir et mettre en lumière une réalité plus amère. Sous la sérénité bourgeoise des villas, dans les champs, travaille une population immigrée venue d’Amérique du Sud. La caméra s’approche et dévoile l’envers du décor faisant le constat froid d’un système solide où les tâches ingrates sont toujours données à ceux que l’on accueille dans l’ombre. Les ouvriers agricoles, habitués du voyage, sont à l’œuvre derrière les chaînes de tri, ramassent, scannent, s’activent. Au-delà de leurs gestes c’est le schéma d’un monde qui se répète. Le racisme structurel tient. Le geste est net : Labour / Leisure, la résonance, grinçante, reste en écho. La frontière entre les deux termes ne disparaîtra pas. Ce territoire n’est pas le même pour tous, il offre un cadre large et somptueux pour les uns et un plus resserré et oppressant pour les autres. Depuis la villa surplombant les plantations, les privilèges ne cessent de s’étendre.
Le film sera projeté le mercredi 12 février à 16h30 au TAP Castille, accompagné du long-métrage brésilien En attendant le carnaval (84 minutes).

Los Viejos Heraldos

Un film de Luis Alejandro Yero. Documentaire / Cuba / 23’ / 2018 / Aug & Ohr Medien.

Tatá et Esperanza sont témoins de l’élection du premier président cubain qui, pour la première fois en 50 ans, ne s’appelle pas Castro. À presque 90 ans, ils assistent en silence à la fin d’un cycle politique. Comme deux phares qui seraient les vestiges d’une époque lointaine.
Le film sera projeté le mercredi 12 février à 20h30 au TAP Castille, accompagné du long-métrage franco-algérien-qatari 143, rue du désert (100 minutes).

Bab Sebta (Ceuta’s Gate)

Un film de Randa Maroufi. Documentaire / France, Maroc / 19’ / 2019 / Barney Production.
Bab Sebta est une série de reconstitutions de situations observées à Ceuta, une enclave espagnole sur le sol marocain. Cet endroit est le théâtre du commerce de biens manufacturés et vendus à prix bas. Des milliers de personnes y travaillent tous les jours.
Le film sera projeté le vendredi 14 février à 20h30 au TAP Castille, accompagné du long-métrage franco-belge Overseas (90 minutes).

Sur la thématique du travail des femmes

Mi aporte

Documentaire de Sara Gómez/ Cuba / 33’ /1969 / ICAIC
À Cuba, des femmes de diverses origines sociales témoignent des difficultés qu’elles rencontrent pour s’intégrer sur le plan économique et atteindre l’égalité avec les hommes dans un pays en pleine révolution.
Le court-métrage sera projeté le samedi 8 février à 16h30 au cinéma Le Dietrich, accompagné du court-métrage américain I am Somebody (28 minutes).

Solo

Un film de Artemio Banki. Documentaire projeté en avant-première / France, République tchèque, Argentine, Autriche / 84’ / 2019 / Petit à Petit Production, Lomo Cine, ARTCAM Films, Golden Girls Filmproduktion, Buen Destino.

Martín, pianiste virtuose et compositeur argentin, est depuis quatre ans patient de l’hôpital psychiatrique El Borda. Absorbé par la création de sa prochaine œuvre Enfermaria, il tente en même temps de faire face à sa maladie et de retrouver une vie hors de l’hôpital.
Mardi 11 février à 18h30 ou 21h, au cinéma Le Dietrich (date et horaire à confirmer).

Concert de chants espagnols traditionnels Jo estava que m’abrazava :

Samedi 8 février 18h30 - 20h au planétarium de l’Espace Mendès France (concert gratuit). Concert de Marion Cousin (chant) et Gaspar Claus (violoncelle). En partenariat avec le Lieu multiple.
Jo estava que m’abrasava - Chants de travail et romances de Minorque et de Majorque, est le fruit de la collaboration entre Marion Cousin et Gaspar Claus, et le premier volet d’une recherche musicale autour de chansons traditionnelles de la péninsule ibérique. Chants de labour, de fauchage, de cueillette des siècles derniers, y croisent chansons de geste héritées du Moyen-Âge, sous les cordes d’un violoncelle et d’une voix nourris de transes archaïques et d’explorations sonores modernes. Improvisées et composées dans le temps de l’enregistrement, les parties de violoncelle viennent porter le chant, l’envelopper, ou le suspendre et le déplacer, pour tantôt rappeler et tantôt renverser le cadre originel de ces paroles et mélodies anciennes chantées en Minorquin et en Majorquin.