L’Afrique : croissance démographique et nouvelles dynamiques spatiales publié le 12/10/2017

Retour sur le Festival International de Géographie de St Dié des Vosges 2017

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Métropolisation africaine et nouvelles formes urbaines

La ville a un rôle très important pour le développement économique, et il y a très peu de rapport entre urbanisation et industrialisation (sauf en Sud Afrique et dans le Katanga et sur l’île Maurice). L’informel garde un poids considérable. Les activités informelles remplacent des débouchés de la fonction publique, de l’industrie qui ne les fournit pas. Ce repli génère les tensions fortes. Les classes moyennes ont participé à stimuler le local, mais cela a néanmoins poussé aussi les exportations car tout ne peut être fourni par l’informel. La consommation des classes moyennes a aussi entrainé un développement de molles commerciaux coupés du territoire.
Ces villes entretiennent des liens très importants avec les campagnes car le vivrier marchant entraine la croissance, avec des circuits souples et réactifs : un agriculteur va consulter les cours grâce à son téléphone, avant de vendre son produit.
La régionalisation compétitive va de pair avec la métropolisation mais celle-ci entraine des inégalités territoriales importantes. A l’exemple de Tanger qui va être desservi par la LGV, les contrastes sont flagrants entre modernité et campagnes avoisinantes, en particulier dans le riff.
L’imbrication villes/campagnes est l’origine de l’émergence de nouvelles formes urbaines qui s’inventent sur le continent : un nouveau type de conurbation, que l’on arrive pas à nommer, des formes de continuum ville campagne maillé par des bourgs (Nairobi, Kenya) se développent.