Interroger le statut de l'image publié le 02/01/2007  - mis à jour le 06/07/2016

Niveau 3ème.

Les journées départementales 2006-2007, portaient sur l’image. A la suite de ces journées des professeurs ont proposé des cours. Il sont tels qu’ils nous les ont envoyés, sans modification.


Objectif (en relation avec le programme)


Il s’agit de s’interroger sur le statut de l’image :
faire comprendre aux élèves la différence entre l’ image dont les codes sont imposés (photo d’identité) et l’image (artistique) construite avec une/des intentions ?

Les élèves partent de la photo d’identité au dos de leur carnet de correspondance et nomment les caractéristiques propres à ce genre de photo (cadrage, expression du visage, absence d’accessoires, dimensions, destinataire/fonction...)

 A quoi sert la photo d’identité ?
 Que connait-on de l’autre par l’intermédiaire de sa photo ?
 Quelle image je voudrais donner de moi ?...
sont les questions qui permettent d’amorcer la réflexion.
Il pourrait s’agir d’une première séquence sur l’image qui s’articulerait, ensuite, avec un travail infographique.


Notions abordées :


L’image : sa nature, sa fonction.
Nous aborderons : cadre/cadrage, ressemblance/dissemblance, public/privé, (polysémie).


Incitation


« Je ne suis plus tout à fait le /la même »

Dispositif



Organisation du travail
 : dans la salle d’arts plastiques avec un appareil photo numérique.

Organisation de la classe : dans le temps:1séance + une autre en partie pour la verbalisation autour des tirages et la présentation des références.

Dans l’espace- classe
 : les élèves viennent se faire photographier à tour de rôle après avoir écrit rapidement leurs intentions.

Technique : Photo

Support : papier imprimante

Références


Oeuvres montrées : il s’agit de montrer des références en fonction des productions d’élèves, il y en aura peut-être d’autres.

 Henri Lewis, autoportrait, 1981, 33.6 x 26 cm.

 Jean-Claude Bélégou (né en 1950), Rituels-L’Eau, 1986-1987, 36 x 23,3 cm.

 Hyacinte Rigaud, Portraits de Louis XVI, 1730.

 Michel Journiac, Le fils en père...

  Debbie Fleming Caffery, Polly’s black eyed susans
1989, 38,7 x 36,5 cm.


Descriptif détaillé du déroulement


séance n°1

Les élèves sortent leur carnet de correspondance, une feuille et un crayon.
Ils doivent rapidement décrire la photo (ils connaissent les différents cadrages et points de vue en photo).
Il est demandé aux élèves de « poser » devant l’objectif de façon à pouvoir répondre maintenant à :

« Je ne suis plus tout à fait le/la même »

Ils ne disposent de rien en particulier et font avec les moyens du bord et la contrainte du temps.
Les prises de vues doivent s’effectuer pendant l’heure pour les 24 élèves.
Ils passent à tour de rôle à l’abri du regard des autres (c’était le souhait de la majorité), dans la réserve attenante. Je leur demande à chaque fois de préciser le cadrage et nous recommençons lorque le cliché ne leur convient pas.
Par contre, après la séance de photo, il sont très peu à vouloir montrer ce qu’il ont fait aux autres.
La plupart des élèves ont d’ailleurs choisi de ne révéler qu’une partie d’eux même (fragment du visage ou du corps, utilisation d’accessoires portés le jour même, yeux dessinés et collés sur une capuche).
Ils se trouve qu’à la séance suivante ils ne seront plus gênés de montrer aux autres leur photo sur le papier.

Verbalisation

Les élèves se sont exprimés de deux façons :

 A l’écrit, de façon à préserver la réserve de presque tous les élèves. Ils ont donc noté leur intentions devant l’objectif. C’est ce qui figure en partie ensuite.

 A l’oral : nous avons tenté de dégager les caractéristiques du photomaton (souvent produit par unemachine à photographier qui prend, développe et tire automatiquement les portraits...) pour en arriver à l’idée d’une représentation stéréotypée de l’individu. La phase orale autour des travaux est intervenue à la séance suivante.

Critères d’évaluation


 Etre capable de montrer une autre image de soi en fonction d’intentions (écrites).
 Savoir énoncer les différences et les caractéristiques de chacune des photos (photo d’identité et production) en terme de cadrage, composition et fonction.

Paroles ou écrits d’élèves


A propos de la photo d’identité.
A propos de leur travail.


Relation photo/fonction :

 Elle sert à prouver notre identité pour diverses raisons : autorisation pour des films interdits à un certain âge, consommation d’alcool et de cigarette.

 Pour ne pas nous confondre avec quelqu’un d’autre.
 Ca sert pour un contrôle de police.
 Le format est le même.
 Vérifier que l’on ne soit pas un clandestin.

Relation photo/représentation :

 La photo est prise de face et centrée.
 On est au centre.Je regarde l’objectif.
 On voit que j’ai les yeux marron-vert et les cheveux marrons.
 Le visage est dégagé.
 Je suis sur un fond blanc cassé avec un cadre blanc. Le fond est blanc.« Le cadre est un endroit fait spécialement ».
 Le cadrage est classique.
 J’ai un sourire timide, je suis droit et concentré.J
 e regarde quelque chose d’inexistant avec une expression « de néant ».
 On a l’air stressé.
 Je souris timidement.
 J’ai l’air de quelqu’un qui n’a pas envie de se faire prendre en photo, le sourire est forcé.
 J’ai l’air de quelqu’un qui n’a pas envie de se faire prendre en photo.
 J’ai l’air heureux.
 J’ai de grosses joues.
 Laura et moi en plein éclat de rire par rapport à une image qu’elle tient dans ses mains.

But : montrer ce qui me caractérise :

le rire.
 Je veux faire un gros plan de mon oeil, encadré par les mains de Laurène car avec mes lunettes, ils sont cachés et je trouve qu’ils sont jolis.
 Je montre mes yeux et ma nature timide.Je préfère mon profil.
 en montrant mon oeil droit, j’ai voulu rester mystérieuse, ne pas me dévoiler entièrement, garder ma personnalité.
 J’ai pris mon profil pour montrer la nostalgie, la tristesse.
 On ne voit qu’une partie de moi-même comme si c’était mal cadré.
 Je n’aime pas que l’on me voit sur les photos alors je me suis mis de dos.
 Je suis assis à l’envers sur la chaise.
 J’aime mes chaussures.
 Je montre mes cheveux avec mes lunettes. On ne va pas me reconnaitre."