"Fond et Forme" et "Plans" publié le 06/04/2007 - mis à jour le 06/07/2016
Analyser une oeuvre et interroger le statut et le "fonctionnement" d'une image.
Les journées départementales 2006-2007, portaient sur l’image. A la suite de ces journées des professeurs ont proposé des cours. Il sont tels qu’ils nous les ont envoyés, sans modification.
Objectifs par rapport aux programmes
Analyser une oeuvre et interroger le statut et le "fonctionnement" d’une image.
Les notions opératoires furent celles de "Fond et Forme" et de "Plans".
Inscrit dans une séquence pédagogique basée sur l’analyse et la transformation de reproductions d’oeuvres ( photocopies) de Jean-Philippe Charbonnier, Bettina, la plus belle, 1937, de Jacques-Louis David, Marat assassiné, 1793 et Georges Braque, Composition à l’As de Trèfle, 1913, il s’agissait d’appréhender plastiquement la mise en évidence de différents plans ou l’absence de plans dans une oeuvre.
Cette mise en évidence amenant les élèves à s’interroger en retour sur l’organisation plastique spécifique de ces oeuvres.
L’incitation était la suivante
Chaque élève recevait en début de cours une photocopie du tableau de David que le professeur avait pris soin de transformer en supprimant l’arrière-plan de la scène.
Un rapide commentaire expliquait aux élèves qu’ils avaient affaire à une image tronquée et qu’il s’agissait de restituer un arrière-plan à ce tableau. Le conseil était donné de découper la partie blanche du document de façon à obtenir une image trouée derrière laquelle on pouvait glisser toute sorte de fond ou d’arrière-plan, permettant de choisir une option parmi différentes propositions. La consigne restait suffisamment large pour permettre à chaque élève d’opter pour une technique, un type d’image de son choix.
( verbalisation importante, collective et individuelle afin d’ouvrir de multiples possibilités sans induire de démarche particulière).
Une séance était prévue, une séance et demi fût nécessaire.
Le commentaire des propositions des élèves permit de mettre en évidence la nature des liens pouvant se tisser entre les différents plans d’une image, en ce qui concerne le Marat de David :
liens iconiques : le sang, le couteau, les écrits, la plume...
liens plastiques : la lumière, l’angle de vue, l’absence de couleurs...
liens sémantiques : la mort, la guerre, la violence, le crime, l’immédiateté du délit...
les logiques de redondance, de répétition, d’opposition, d’association furent analysées, l’arbitraire des rapports de plans ou inversement la motivation de ceux-ci furent confrontés à celle de David dont les élèves, les moins curieux, purent découvrir la totalité du tableau à ce moment là.
Vous pouvez consulter des travaux d’élèves relatifs à cette séquence en cliquant sur le lien "images" ci-dessous dans l’espace "fichiers multimédia".