Le socle et les tâches complexes publié le 11/03/2011

Travailler par compétences nécessite de mettre les élèves face à des tâches complexes. Comme le rappelle le préambule du socle commun : « maîtriser le socle commun de connaissances et de compétences, c’est être capable de mobiliser ses acquis dans des situations complexes, à l’école puis dans sa vie… »

Une tâche complexe met l’élève en situation de prendre des initiatives, de choisir parmi les outils dont il dispose, de mettre en œuvre un raisonnement, sans se trouver seulement réduit à effectuer une suite d’applications élémentaires.
Complexe ne signifie pas compliqué. Si la situation proposée l’amène à choisir, utiliser et combiner des connaissances, des capacités et des attitudes qu’il a acquises, alors c’est une situation complexe. En revanche, s’il s’agit d’utiliser des connaissances, des capacités et des attitudes nouvelles, alors il s’agit d’une tâche compliquée.

Utiliser une tâche complexe en classe permet à certains élèves de montrer la maîtrise et l’intégration d’une compétence, ce qui amène à évaluer positivement la compétence en jeu. Pour d’autres, la situation leur permet d’avancer dans la construction de la compétence visée, en donnant du sens ; mais il faudra proposer de nouvelles situations, dans d’autres contextes, pour s’assurer de la maîtrise de cette compétence.

Les situations proposées dans cette rubrique sont des exemples de tâches complexes que l’on peut utiliser en classe. Les documents élèves sont accompagnés d’une fiche de préparation qui détaille les connaissances, capacités et attitudes visées ; le niveau concerné ; les indicateurs de réussite, et les aides possibles.
En ce qui concerne ce dernier point, il apparaît important, dans le cadre de la prise en compte de l’hétérogénéité et de la mise en œuvre de remédiation pour ceux qui rencontrent des difficultés, de prévoir des aides qui seront éventuellement introduites au moment opportun.
En effet, après quelques minutes de recherche, le professeur pourra observer les avancés ou blocages des uns et des autres et permettre à chacun d’être actif, en fonction de ses acquis et de ses besoins, grâce aux aides ciblées qui auront été préparées. Il peut s’agir d’aides à la compréhension de la situation ou à la réalisation de ce qui est demandé. Il peut s’agir d’apports ponctuels de connaissances ou de savoir-faire. En ce cas, on n’évalue bien sûr pas ce qui correspond directement à l’aide apportée, mais on peut évaluer positivement ce qui a été mis en œuvre sans aide, une fois le blocage levé.
En conclusion, il apparaît important de préciser, d’une part qu’il n’est pas nécessaire de systématiquement évaluer tout ce qui était visé, il faut choisir parmi les compétences mises en œuvre ; et d’autre part que le travail à partir de tâches complexes ne dispense pas de faire acquérir et évaluer les connaissances et savoir-faire qui sont indispensables à la mise en œuvre des compétences.
En espérant que ces exemples proposés vous seront utiles, nous vous souhaitons un bon travail.

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Auteur

 François La Fontaine

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