Les « Passeurs » du Lycée Léonce Vieljeux de La Rochelle : une « Bulle d'Air » publié le 09/02/2022

« Les élèves les plus difficiles à aider sont les Élèves Intellectuellement Précoces (EIP) car souvent ils ne le savent pas. Par contre, ils ressentent qu’ils sont différents. Il est nécessaire de leur faire prendre conscience que l’on peut les aider mais cela se fait en plusieurs fois. La première fois, ils n’y croient pas, cela leur fait peur quand on leur dit qu’ils sont spéciaux, qu’ils voient le monde autrement, qu’ils ont une sensibilité exacerbée, qu’ils fonctionnent différemment des autres et que leur travail sera donc différent. Souvent ils ont une réaction de rejet : « Qui sommes nous pour les connaître ainsi ? J’ai pas envie de rentrer dans un dispositif ? Trop longtemps que l’on veut me faire rentrer dans une trop petite case alors qu’il pensent qu’ils seraient mieux partout ailleurs... Ils sont traumatisés... ils n’ont plus du tout confiance. »

Lors de l’entretien qui suit avec les familles des élèves EIP, il est souvent conseillé la réalisation d’un test psychologique. Les parents se sont aperçus de cette différence mais n’osent pas y croire, associant cette différence de l’EIP comme synonyme de réussite alors que leur enfant est souvent en souffrance, voir en échec. Neuf fois sur dix, l’élève accepte de réaliser le test et s’en suit des tests pour les parents et la fratrie. Un test détaillé par domaine est très efficace pour comprendre son fonctionnement, mais c’est un coût financier.