Témoignage d'Isabelle DESCAMPS publié le 18/04/2020  - mis à jour le 19/04/2020

Mise en oeuvre de la continuité pédagogique

Qu’avez-vous mis en place de nouveau pour assurer la continuité pédagogique et que garderez-vous ensuite ?

  • J’ai mis en place la visio-conférence (après celle de l’ENT qui fonctionnait mal au début mais cela fonctionne correctement maintenant, celle du CNED) ; mais, à part si je suis en bonne santé et dans l’incapacité de me déplacer, je ne vois pas pourquoi je garderais cette pratique.
  • J’ai corrigé des devoirs dématérialisés
  • J’ai découvert des fonctionnalités de Pronote : les sondages, le casier numérique, la diffusion d’informations
  • J’ai découvert des outils dans l’ENT : documents partagés, FAQ sur Moodle

Que pourriez-vous transmettre ?

  • Je suis capable d’expliquer la prise en main rapide des fonctions de base d’une visio-conférence
  • J’ai réexpliqué à des collègues au téléphone le fonctionnement des QCM sur Pronote que je pratique déjà et que je continuerai de pratiquer

Qu’aimeriez-vous apprendre à faire ?

  • Actuellement, j’aimerais savoir utiliser une plateforme de vision un peu plus pratique que celle du CNED (on ne peut pas partager de diaporama, de fichiers odt, de vidéos : les pdf réduisent les possibilités et font perdre du temps de préparation). Mais cet apprentissage me paraît peu utile hors confinement.
  • J’aimerais pouvoir corriger des pdf (j’ai reçu récemment un tuto que je n’ai pas eu encore le courage d’examiner pas à pas : il n’est pas sous forme vidéo, ce qui est plus fastidieux à suivre pour une première prise en main)

Qu’est-ce qui change dans votre relation professeure - élève ?

  • Le présentiel est irremplaçable : en visio, on ne sait jamais si les tous élèves sont toujours bien derrière l’écran connecté, ni même s’ils sont concentrés. Les demi-groupes en présentiel, indispensables pr passer derrière chacun et consacrer du temps à corriger des phrases, à revoir l’organisation des idées sur les brouillons, ne sont plus possibles en visio.
  • La dimension physique, corporelle (mime, gestes, mimiques...) n’est pas possible en visio : les vrais cours sont des moments incarnés
  • Une plus grande proximité avec certains élèves qui aiment la littérature, me posaient beaucoup de questions : du coup, passer par un petit groupe par messagerie instantanée était bien plus pratique. Je n’ai jamais eu auparavant l’occasion de donner mon numéro personnel à des élèves (hors voyage scolaire) ni de discuter de tout et de rien avec eux à toute heure.
  • J’ai pu tester la vraie motivation de certains élèves qui ont tout fait pour trouver le moyen de surmonter les difficultés matérielles (connexion aux visios par un tiers au téléphone, transmission des devoirs par tous les canaux existants, récupération des infos diverses...) et a contrario le mélange de difficultés réelles et de mauvaise foi chez d’autres élèves (y compris de leurs parents). La fracture numérique et le poids du milieu social en zone rurale se sont révélés de façon encore plus criante pour la motivation.
  • J’ai aussi pu découvrir que l’école leur manquait ! (même si c’est peut-être plus juste de préciser que c’est lié au confinement et pas tout à fait à lié à l’école en soi)
  • J’ai même découvert qu’un de mes "cancres" avait une voix absolument extraordinaire en visio !! Je le lui ai dit et lui ai suggéré d’essayer d’en faire quelque chose plus tard (ce qu’il a bien noté et apprécié !!)