Mesure expérimentale du temps de réaction publié le 11/03/2024  - mis à jour le 04/04/2024

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Compétences travaillées

  • Compétences disciplinaires :
    • Mise en œuvre d’une démarche expérimentale
    • Développement de l’esprit critique concernant les résultats obtenus et les conditions d’une expérience
    • Utiliser le raisonnement mathématique, statistique, dans l’exploitation de résultats expérimentaux.
    • Transposer les résultats obtenus à des situations concrètes du quotidien (conduite, ASSR) par l’élaboration d’hypothèses argumentées.
    • Savoir rédiger la conclusion d’une expérience.
  • Compétences du CRCN mises en œuvre par les élèves :
     CRCN : consulter le tableau avec une entrée par compétence
    • Information et données
      • Gérer des données
      • Traiter des données
    • Communication et collaboration
      • Collaborer
    • Environnement numérique
      • Évoluer dans un environnement numérique
  • Compétences du CRCN-Edu mises en œuvre par l’enseignant :
     CRCN-Edu : Domaines et compétences
    • Ressources numériques
      • Sélectionner des ressources
      • Gérer des ressources
    • Enseignement - Apprentissage
      • Concevoir
      • Mettre en œuvre
    • Diversité et autonomie des apprenants
      • Engager les apprenants
    • Compétences numériques des apprenants
      • Développer les compétences numériques des apprenants

Bilan critique de la séance

L’analyse des résultats permet de revenir sur plusieurs points :

 Les résultats surlignés en orange correspondent à des exemples de valeurs non conformes aux résultats attendus. Nous pouvons donc formuler des hypothèses sur les raisons expliquant ces résultats ce qui nous amène aux facteurs pouvant faire varier le temps de réaction. Cela révèle aussi qu’une expérience isolée pourrait amener à la rédaction d’une conclusion erronée d’où la nécessité de la répétition des expérimentations.

 L’analyse comparative des résultats par ligne permet de constater l’ampleur des variations individuelles des temps de réaction à la fois liées aux fonctionnements individuels des organismes et aux facteurs externes non maîtrisés dans l’expérience.

 Une réflexion peut être menée sur l’intérêt de la médiane et ses limites. Elle ne permet pas une comparaison stricte des différences de temps de réaction entre expérience au niveau individuel puisque les 3 résultats obtenus ne correspondent pas à une seule et même personne mais elle permet l’élimination des valeurs aberrantes, extrêmes, qui ont tendance à fausser la moyenne.

 L’intérêt de la moyenne réalisée sur un grand nombre de tests peut ici facilement être évoqué. Les valeurs extrêmes (791, 953, 1782ms et à l’opposé 298, 336 et 361ms) obtenues sur les test n’étant pas significatives : elles peuvent, notamment pour les plus élevées, impacter fortement la moyenne si le nombre de mesures est trop faible. Ici, avec 58 mesures (en réalité 174 puisque chaque élève a fait 3 test), leur impact est réduit et les moyennes sont proches de la médiane.

 Le second test nécessite de comparer 2 chiffres et de toucher le plus grand. Par comparaison avec le premier test, on peut donc estimer le temps mis par le cerveau pour comparer ces 2 chiffres en soustrayant le temps moyen du premier test au second. Il conviendra de critiquer l’approximation ainsi faite puisqu’il existe un traitement de l’information dans l’expérience témoin mais il est impossible de réduire ce temps à 0.

 L’ensemble de ces analyses nous amènera à réfléchir sur tous les facteurs pouvant faire varier le temps de réaction (concentration, stress, fatigue, bruit environnant, complexité de la tâche, nature de la tâche, variations individuelles, motivation...). Il sera alors possible de transposer ces conclusions aux situations de conduite (cf téléphone au volant, même avec kit mains libres ; conversation du conducteur avec les passager, nécessité d’une pause toutes les 2h etc...)