Le socle commun sans stress (2/3) : faire de la remédiation et de l'approfondissement sans soucis. publié le 12/12/2011

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Le socle commun rend meilleur, les élèves qui le construisent comme les enseignants qui le mettent en oeuvre. Les grilles de références sont un phare dans l’océan des possibles de la culture générale : sur quoi concentrer les efforts en termes d’aide et de conseil, quelle maîtrise prioritairement viser avant d’envisager tout autre chose, quels objectifs faire atteindre en terme d’excellence ?
Enfin, avec le socle commun, les réponses à ces questions s’élaborent, partout dans chaque établissement scolaire, à l’intérieur du même cadre, à partir du même outil, selon les mêmes repères. De cours en cours, si les méthodes et les chemins employés pour y parvenir diffèrent, l’horizon devient le même.

Une simple histoire d’énoncés.

Les grilles de références du socle commun et les programmes disciplinaires sont des outils complémentaires. Ce qui permet de les faire vivre, ce sont évidemment les énoncés qui façonnent les exercices que l’on donne aux élèves. Tout le monde le sait : la pédagogie toute entière est affaire d’énoncés. L’arrivée du socle commun ne change rien à l’affaire.
Le socle commun peut simplement se décliner sous forme d’énoncés, variés et infinis, dans le respect de la liberté pédagogique de chacun. Quel énoncé permettra à un élève en difficulté de trouver les repères qui le conduiront à plus de rigueur ? Quel autre favorisera la prise d’initiative chez les élèves plus à l’aise ?
Aucun énoncé n’est jamais trop compliqué ou trop difficile si l’on sait pourquoi à tel moment du cours, par rapport aux objectifs du socle commun, il a été donné aux élèves : un énoncé d’une tâche complexe, toujours trop lâche ou trop imprécis pour certains élèves, les mettra en difficulté quelques instants, en attendant que l’enseignant vienne apporter une aide. Il permettra à certains autres de déployer tout leur potentiel.
Aucun énoncé n’est jamais trop simple non plus : comment s’assurer sinon qu’un élève de 6ème, par exemple, maîtrise enfin les attendus du palier 2 (fin de CM2) concernant l’expression écrite ?
L’énoncé égalitariste, le même pour tous, seuil idéal permettant de reconnaître les bons d’un côté et les cancres de l’autre, n’existe pas. Une seule chose importe : que chaque élève, en fin de séance, parte avec la conviction d’avoir progressé. C’est pourquoi il est important de bâtir des exercices dans lesquels chacun pourra déployer, affiner ou construire ses points forts, et mesurer aussi ses limites ou ses axes de progression.

 

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