"La révolution silencieuse" : comment une longue minute de silence changea radicalement le destin de lycéens est-allemands publié le 23/05/2018  - mis à jour le 28/06/2018

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Les raisons d’un succès : un cours d’histoire vivant

  • Sorti le 1er mars en Allemagne et le 2 mai en France, ce film de près de 2 heures a d’abord été projeté en avant-première lors de la 68ème Berlinale dans la section "Berlinale Special". Nominé dans plusieurs catégories (dont celle du meilleur film de l’année) aux Lolas 2018, le film est néanmoins reparti bredouille. Mais le succès d’estime est garanti.
  • Adapté du roman autobiographique de Dietrich Gartska (mort au reste en avril 2018) et tourné pour la plus grande partie dans la ville d’Eisenhüttenstadt, le film nous embarque dans l’actualité politique de l’année 1956 : les Hongrois se soulèvent contre la dictature communiste et le joug totalitaire de l’URSS. La répression se solde par un bain de sang. Par solidarité avec le peuple hongrois, de jeunes lycéens est-allemands décident, à la majorité, de faire une minute de silence. Cette décision collective ne tardera pas à leur être fatale. A la tête de la rébellion, on retrouve Kurt, le fils nanti protégé par un père conseiller municipal, et Theo, d’extraction beaucoup plus modeste et incarnation de la classe ouvrière. Le spectateur assiste à l’éveil d’une conscience politique, nourrie par les informations diffusées par le RIAS, la chaîne de radio du secteur américain. Bien sûr, il est beaucoup question d’amitié, mais là n’est pas l’essentiel. Le film interroge le conflit générationnel et l’engagement citoyen. Jusqu’où ces jeunes sont-ils prêts à aller pour défendre leurs idéaux ? Soumis en permanence aux pressions des fonctionnaires de la Stasi d’une part et à celles de leurs parents d’autre part, leur avenir s’obscurcit un peu plus au fil du film.
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Article tiré du numéro 770 de Vocable allemand

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