Lisa Wiltse au Belvédère du Moulin du Roc (Niort) jusqu'au 28 mai publié le 11/04/2016
Le regard d'une photographe engagée à dénoncer la condition d'enfants prisonniers de leurs conditions socio-historiques
Dans le cadre des 22è Rencontres de la jeune photographie internationale organisée par le CACP-Villa Pérochon, il faut découvrir le somptueux travail que Lisa Wiltse consacre aux enfants !
Deux séries géographiquement différentes mais qui tiennent un propos universel relevant aussi bien de l’enquête sociale que du questionnement communautariste.
L’approche quasi picturale de l’artiste nous interpelle : pourquoi ces cadrages soignés et aux frontières de la mise en scène ? Pourquoi ces couleurs dignes des tableaux anciens ? Pourquoi ces allers-retours entre la forme et le contenu ?
« Quand j’ai visité les mennonites du Manitoba, en Bolivie, une tension régnait dans la colonie, bien que la vie fût comme elle l’avait été pendant des siècles. Environ à 150 kilomètres au nord de Santa Cruz, 2000 habitants de la colonie doivent leur prospérité à la discipline sociale stricte et aux traditions jalousement gardées contre les influences extérieures. Les commodités modernes sont évitées. Les enfants étudient seulement les mathématiques et la religion. Vers l’âge de la puberté, les garçons quittent l’école pour rejoindre leurs pères dans les champs et les usines, et les filles rejoignent leurs mères au foyer familial. Toute autre forme de travail est interdite aux femmes. Au cours de mon séjour, j’allais découvrir à quel point leurs mœurs sociales les obligeaient à garder le silence. » LW.
« Ce projet a été réalisé dans la communauté Ulingan à Manille, où des milliers de Philippins habitant des bidonvilles vivent au milieu des ordures et des tourbillons de fumées toxiques. À l’entrée du village on est accueilli par l’odeur dense de la mer mélangée à celle de la combustion du charbon et celle des déchets en décomposition, préfigurant les conditions de vie extrêmes au sein de la communauté. Les enfants, qui représentent une partie vitale de la main d’œuvre, travaillent sans masque de protection, sans gants ni bottes. Certains sont nus... » LW.
19 photographes à découvrir dans des espaces aux horaires d’ouverture très variés