Carol Müller à la librairie des Halles (Niort) jusqu'au 10 mai publié le 22/04/2014
Une installation photographique à la croisée des pertinences
Lors d’un article présentant les 20è rencontres de la jeune photographie internationale, j’avais annoncé l’exposition de Carol Müller sans bien savoir de quoi il s’agissait.
Quelles n’ont pas été mes surprises !
Dans les allées de la Librairie des Halles, j’ai commencé par croiser Sylvaine et Arnaud de la Sablière, un couple d’artistes dont j’admire beaucoup les installations in-situ...
Dans l’espace d’exposition, j’ai découvert des photographies incurvées, images souples comme les feuilles d’un livre au contact de la main, images nues de toute protection. L’artiste expliquera que cette technique ne lui permet pas de maîtriser l’orientation de la déformation puisque tout dépend du "fil du papier"... parce qu’il existe un fil du papier comme il existe un fil du bois !
Dans son explication orale, au moment du vernissage, Carol Müller a soigneusement justifié ses choix artistiques :
- Femmes qui lisent, femmes dangereuses c’est le titre du livre de Laure Adler qui a inspiré le projet.
- Les présidents de la République, des hommes, se sont souvent faits photographier dans une bibliothèque. Il était temps de contrebalancer cette habitude... Longtemps on a décidé quels livres la femme devait lire.
- La série Lectrice se devait d’être accueillie dans une librairie ou une bibliothèque.
- Techniquement, le sténopé favorise moins l’image de la lectrice que le temps de la lecture, en agrandissant l’espace et en floutant la vision.
Pour plus d’informations, consulter la page 20 du programme des 20è Rencontres :
Carol Müller à la librairie des Halles (Niort) jusqu’au 10 mai 2014.