Oeuvres de l'Ecole d'Arts Plastiques, Centre d'Art Contemporain, de Châtellerault publié le 20/06/2012  - mis à jour le 28/12/2013

Oeuvres permanentes de la collection

Oeuvres d’art et espace public

L’école d’Arts Plastiques, Centre d’Art contemporain - Ateliers de l’imprimé, est à l’initiative de 15 commandes auprès d’artistes.
Ces créations naissent d’une rencontre entre les démarches singulières de créateurs contemporains et des lieux proposés. L’introduction de l’art contemporain au sein d’édifice comme l’Ecole d’Arts Plastiques vise à mettre en valeur le patrimoine architectural et souligne certaines particularités liées à l’histoire du bâtiment et à sa vocation.

Les artistes exposés

Jean-Michel Alberola,
Jean-Yves Brélivet,
Stéphane Callais,
Didier Dessus,
Hervé Di Rosa,
Jaroslaw Flicinski,
Christian Jaccard,
Jacques Julien,
Dominique Lacoudre,
Bruno Rousselot,
David Tremlett,
Antonio Segui,
Felice Varini,
Jacques Villeglé

Le lieu

Fondé en 1467, l’Ancien Collège abrite actuellement l’Ecole d’Arts Plastiques. Ce bâtiment du XVème siècle, a été édifié par Charles d’Anjou, Comte du Maine et Vicomte de Châtellerault. Il avait déjà à sa création, vocation d’enseignement. Bien qu’agrandi en 1842, les capacités d’accueil de ce collège communal ne suffisant plus, il sera transféré en 1940, boulevard Blossac et prendra le nom de collège Descartes.
Depuis le début des années 80, l’école accueille plus de 300 inscrits venant suivre des cours de dessin, sculpture, peinture, mais aussi gravure, sérigraphie, infographie et, particularité régionale, un atelier de jours d’Angles. On y trouve aussi une artothèque, spécialisée dans l’estampe, l’école ayant été "labéllisée" depuis juin 2010 centre d’art avec une programmation dédiée à l’estampe contemporaine.

Les oeuvres

Chaque artiste invité a cherché un dialogue entre le lieu et l’oeuvre.

Jacques Villeglé, Plaque émaillée, 2002

Jacques Villeglé, Plaque émaillée

Mur extérieur, rue Léon Brédif

et Alphabet socio-politique, 2010

Alphabet socio-politique, Jacques Villeglé

Cour de l’école, sur le bâtiment B

L’artiste de renommée internationale, Jacques Villeglé a réalisé pour l’Ecole d’Arts une enseigne « signée » de son alphabet socio-politique. Depuis les années 70, Villeglé collecte sur les murs des villes du monde entier, signes, marques ou pictogrammes laissés par des anonymes.
cet ambassadeur de la réalité citadine, qui colla les murs des rues sur les murs des musées, fut aussi un grammairien de l’urbanité. En 1969, lendemain de révolution, alors que De Gaulle reçoit Nixon, il reconstitua cet alphabet socio-politique qui sans cesse hurle sur les murs de nos villes, composé de ces lettres détournées de leur calligraphie orthodoxe par les tags ou autre graffitis.

"La Hutte" de Stéphane Callais, 2000

La Hutte, Stéphane Callais

Plafond peint du hall d’entrée (dit "la vitrine")


Stéphane Calais propose un trompe l’oeil amusant au graphisme emprunté à la Bande-Dessinée. Un clin d’oeil plein d’humour sur la perspective, sujet qui anima le philosophe René Descartes, voisin de l’Ecole. (Cf. Maison Descartes, rue Bourbon)

"Un conte pour enfants" de Jean-Michel Alberola, 2005

Un conte pour enfants, Jean-Michel Alberola

Hall d’entrée, peinture murale


Une école d’arts c’est le lieu du questionnent et des utopies. Par cet alphabet, Jean-Michel Alberola nous offre un message pictural et poétique.

"Passage" de Bruno Rousselot, 2007

Passage, Bruno Rousselot

Hall d’entrée


Bruno Rousselot aime les lignes et les espaces improbables où l’on ne peut accrocher les tableaux. Une façon de retenir notre regard dans ce passage.

"Room to Vienne" de David Tremblett, 1994

Room to Vienne, David Tremblett

La Chapelle basse


Dessin aux pastels sur un des murs du petit oratoire du XVème siècle. L’Anglais David Tremlett réalise des dessins muraux aux formes géométriques inspirées de maisons abandonnées (ici du Texas). Les couleurs utilisées sont très proches des matériaux et de l’architecture qui servent de support à l’oeuvre.

"Ellipses" de Jaroslaw Flicinski, 2006

Ellipses, Jaroslaw Flicinski

Chapelle haute (1er étage)


L’artiste polonais a tracé 22 gris différents formant une double ellipse. Ce dégradé perturbe notre perception de l’espace, replaçant dans l’infini les chapiteaux « angéliques » de cette chapelle.

"Un chat nous habite" de Jean-Yves Brélivet, 2007

Un chat nous habite, Jean-Yves Brélivet

Dans la cour


Cette sculpture en résine de l’artiste Jean-Yves Brélivet nous accueille, nous cueille à l’entrée. Artiste de l’humour et de la poésie, à l’instar d’un Jean de La Fontaine pourchassé par les dadaïstes et les surréalistes, il conte le monde des hommes du haut de son perchoir.

Sol dit "Rosa" et chaises, de Hervé Di Rosa, 2006-2008

Sol dit "Rosa" et chaises, Hervé Di Rosa

Cour de l’école


Surface carrelée réalisée par l’artiste Hervé Di Rosa. Les motifs mêlent l’univers coloré et ludique de l’artiste et les formes classiques des ornements de pavement de l’antiquité gréco-romaine. Des chaises anthropomorphes viennent augmenter cette installation.

"Ethyl" de Jacques Julien, 2004

Ethyl, Jacques Julien

Cour de l’école


L’artiste revisite ici les équipements sportifs, une sculpture de bois et de métal s’inspirant des formes d’un panier de basket-ball. La redondance des paniers créée l’illusion de la vibration propre à l’ivresse (d’où le titre) et néglige toute utilisation sportive de cet élément.

"El angel" de Antonio Segui, 2009

El angel, Antonio Segui

Cour de l’école


Une sculpture réalisée par l’artiste argentin Antonio Segui. Un géant de métal de 4 m de haut , portant un carton à dessin et des pinceaux. Une oeuvre « signalétique » qui accueillera les élèves de l’Ecole d’arts.

"J’habite ici" de Dominique Lacoudre, 2005

J'habite ici, Dominique Lacoudre

Pignon du bâtiment B


Un hommage aux deux panneaux commémoratifs des anciens élèves de l’Ecole (disparus pendant les guerres de 1870 et de 1914-1918). Interroger la place de l’individu au sein de la société, se demander ce qu’il en est de son libre arbitre, à une époque où il est beaucoup question de standardisation.

"Papier peint historié" de Didier Dessus, 2003

Papier peint historié, Didier Dessus

Espace Marguerite Moreau, bâtiment B


Un papier peint aux motifs reprenant sous forme de croquis à l’encre de Chine des figures d’oeuvres célèbres : « Les Ménines » de Vélasquez, « La Liberté guidant le peuple » de Delacroix... Un univers d’icônes et de symboles qui animent l’histoire (de l’Art).

"Six triangles pour Descartes", de Felice Varini, 2007

Six triangles pour Descartes, Felice Varini

Façade de l’ancien réfectoire, point de vue dans "la vitrine" près de la machine à café.


L’artiste d’origine suisse a tracé sur le bâtiment six triangles rouges, formant un dessin visible dans sa totalité selon un point de vue unique (dans la vitrine d’entrée). Au contact de l’architecture et de ses reliefs, ce dessin initial se décompose dans l’espace en autant de fragments de peinture. Forme et fond jouent ensemble. Un hommage à René Descartes et à sa passion pour l’optique et la perspective.

"Du côté de chez Swann" de Christian Jaccard, 2009

Du côté de chez Swann, Christian Jaccard

Cour de l’école, sur le bâtiment B


Artiste du processus de combustion, depuis 1973 ses oeuvres calcinées par de mèches combustibles altèrent la couleur, déstructurent les supports et calcinent leurs textures (métaux, bois, toiles, papiers ...).