Séjours artistiques à Oiron publié le 27/09/2011 - mis à jour le 21/12/2012
2 expériences lycéennes encadrées par Hervé Trioreau en mai 2011
Lycée Pilote Innovant Le Futuroscope POITIERS
Le cabinet d’intimité est en rapport avec le cabinet des curiosités dans lequel l’humain n’est pas représenté comme une curiosité. Nous avons donc fait passer le curieux(l’homme curieux) à l’état de curiosité.
En opposition à la violence et à l’ambiance masculine et sombre des œuvres de Spoerri, nous avons créé un mobile enfantin à partir de jouets récupérés dans le village d’Oiron. Le système d’accrochage inscrit le mobile dans la tradition du lustre. Au final, on obtient un effet de gaieté et de légèreté.
Ce message codé est composé de différents blasons de haras représentés sur le mur de la galerie des chevaux. Tout en attribuant une lettre à chaque symbole, nous voulions rendre cette œuvre ludique pour le spectateur et ainsi le faire participer. Cette banderole soulevée comme une idée de manifestation porte le message presque sauvagement, renforçant au plus fort le décalage et son absurdité.
Nous avons travaillé sur l’histoire du lieu qui était un espace de passage pour les chevaux à l’époque de Claude Gouffier. La roue tourne à la manière d’un manège projetant les ombres des chevaux sur les murs. Par son côté enfantin, l’œuvre entre en résonance avec la galerie de portraits des enfants de Oiron.
Nous avons trouvé ces maquettes très clinquantes et décorées de pavillons français, italien et allemand, imaginés par un artiste africain qui n’est jamais venu en Europe, nous avons enregistré une bande son parlant des éléments typiques des trois pays, dans les trois langues, avec une superposition des voix, ce brouhaha répondait à l’exubérance des bâtiments et avait pour but de créer une ambiance de fête, que nous avons intensifiée en répandant des confettis le long des plinthes.
Cette bande-son attirait le spectateur, depuis l’étage d’en dessous, on montait un tout petit escalier pour arriver à la salle qui semblait abandonnée. Il y avait donc un contraste entre le son, qui semblait présent, mais différé, et le côté « lendemain de fête ».