Alexandre, le grand helléniste publié le 27/06/2011

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Egyptomanie, cultes ésotériques : la vogue des paysages nilotiques.

L’Égypte fascine les Romains  : les fouilles de Pompéi, Herculanum, Oplontis, Préneste etc… l’attestent ; nombreuses sont, au début de la période impériale, les maisons décorées de fresques ou de mosaïques représentant des animaux ou des paysages égyptiens ; les paysages nilotiques sont à la mode. Et les dieux égyptiens aussi attirent. Les cultes d’Isis, d’Osiris et de Sérapis connaissent, à Rome et dans l’Empire, un grand succès. Une religion ancienne, à la mythologie riche, mais aussi des cérémonies chamarrées, où se mélangent couleurs, lumière, musique, et qui parlent à l’imagination : tels sont, parmi d’autres, les ingrédients de ce succès.
Lorsque Rome entre en relation avec Alexandrie, cette grande ville est déjà la capitale de la culture hellénistique et s’impose dans tout le
bassin méditerranéen par son rôle indiscutable et central, ville dont les racines plongent bien sûr dans l’antique civilisation égyptienne
. On sait que la science grecque était diffusée à partir du musée et de la bibliothèque. Dans le même temps que Rome affirmait son propre classicisme enraciné dans la culture grecque, elle était à la fois inquiétée et fascinée par la culture exotique que proposait Alexandrie à côté du classicisme grec. Avec les textes des auteurs grecs, bientôt rejoints par ceux de l’Ancien Testament, on voit arriver à Rome des cultes ésotériques recouvrant un goût toujours plus prononcé pour une culture égyptienne où se mêlent désormais les mythes de l’ancienne Egypte et ceux -plus récents- de « l’alexandrinisme ».
Le paysage nilotique : étude de la mosaïque de Préneste

Le paysage nilotique (Word de 1.3 Mo)

Conclusion

Il est nécessaire de savoir que les civilisations ne s’éteignent pas du jour au lendemain et que des passages s’effectuent. Ainsi, à la fin de l’Empire Romain d’Orient, les savants affluent-ils en Occident et contribuent-ils largement à un mouvement d’idées que l’on nommera plus tard... la RENAISSANCE.

Pour en savoir plus

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Visitez l’IMA : L’institut du Monde Arabe de Paris : sa bibliothèque est le PACTOLE de la pensée antique et moderne.
Savez-vous d’où vient le mot PACTOLE ??? Eh bien, cherchez !!!...vous verrez que ce n’est pas de l’argot !
http://ima.bibalex.org/IMA/presentation/book/list.jsf?p=1&cid=2FDDB21EB64460B4
Visitez les Musées de Naples, de Palestrina, du Bardo (Tunis).
Le Site de l’UNESCO.
Concernant Cléopâtre : à l’époque de la conquête de l’Egypte par Rome, les auteurs latins expriment une véritable haine envers Cléopâtre VII, dernière reine d’Egypte…..À l’époque d’Auguste, Horace en parle comme d’un fatale monstrum, femme facile et sans scrupules. Properce dit qu’elle traine les Romains dans l’opprobre, Ovide n’est pas plus tendre dans ses Métamorphoses et Lucain de même.