« Les Grecs : de sacrés profanes » 2/3 publié le 24/02/2011

La civilisation grecque

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1.c. Les jeux Pythiques ont lieu à Delphes pour honorer Apollon.

À l’origine (582 ou 586 av. J.-C.), ces jeux étaient exclusivement musicaux, et avaient lieu tous les quatre ans, en été. La manifestation connaissait 2 phases : la première : musicale, la seconde athlétique. En effet dans la zone monumentale, on trouve un théâtre, un stade, et un hippodrome.
La durée des jeux ne pouvait être inférieure à 4-5 jours. 1 pour les exécutions musicales, 2 ou 3 pour les épreuves athlétiques, 1 pour les courses de chars et de chevaux)
La récompense était en argent à l’origine, puis une couronne de laurier.
A l’époque de Pindare, les jeux se déroulaient
au pied du Mont Parnasse. Puis furent construits le stade. Le gymnase et la palestre étaient situés plus bas.

1.d. La vie religieuse : les sacrifices – les autels - les temples – les offrandes

 


2.a. Apollon : un dieu fascinant

Il est dieu de la beauté, de la Musique, de la Poésie et des Arts. Ami des fêtes et des chœurs, c’est une personnalité multiple.

Apollon pythien
Apollon est devenu l’archétype du dieu-devin, que l’on consultait par oracle surtout à Delphes. Les oracles qu’on y rendait sont encore célèbres et l’importance du sanctuaire oraculaire de Delphes nous a permis d’en suivre l’évolution, ainsi que d’en connaître certains détails importants pour appréhender l’art grec de la divination. Le temple était donc la résidence du dieu Apollon, qui proférait ses oracles par l’intermédiaire de la Pythie, une prêtresse, que l’on venait consulter sur les sujets les plus divers, d’ordre privé ou politique. Les oracles étaient transmis en des termes généralement incompréhensibles, que seuls les prêtres du sanctuaire pouvaient interpréter. Quand elle s’apprêtait à parler, la Pythie tombait en transe, elle entrait alors en contact avec Apollon.

2.b. Vitalité de l’oracle de Delphes

L’oracle de Delphes est resté très vivant et consulté jusqu’au IIe siècle av. J.-C. Parmi les témoignages les plus sûrs, nous avons ceux de Plutarque (v. 46-v. 120 ap. J.-C.), qui a assumé pendant 30 ans la charge de prêtre du temple d’Apollon, pendant les jeux pythiques, c’est-à-dire une fois tous les quatre ans.
Nous savons grâce aux fouilles menées à Delphes que le sanctuaire a été l’un des plus fréquentés et des plus riches. Les solliciteurs ne manquaient jamais d’offrir des cadeaux au sanctuaire et, pour cette raison, le sanctuaire débordait de richesses et de monuments splendides (statues, temples et trésors...). C’est devant les autels qu’on a retrouvé le plus de vases votifs.
La cité de Delphes prit dans l’Antiquité un rôle économique important : ville très fréquentée, l’argent y circulait (celui des taxes de consultation, des nombreux trésors offerts par les cités que l’oracle avait « favorisées », des offrandes, des achats de victimes sacrificielles que seuls les marchands de la ville pouvaient vendre, etc.). Apparurent, pour gérer ce flux monétaire créé par les consultations oraculaires, des changeurs et des prêteurs. C’est d’ailleurs à Delphes, au VIe siècle avant l’ère chrétienne, que les premières banques ont fait leur apparition.
La gestion du sanctuaire et de ses richesses revenait à un,conseil de douze délégués, qui représentaient les cités des alentours.