Brouage : Un port ouvert sur l’Amérique du Nord dès les débuts du 16ème siècle: publié le 29/07/2007  - mis à jour le 25/06/2012

Note scientifique

Le médecin saintongeais, Nicolas Alain, la compare dès la fin du 16ème siècle à une « Babel où l’on parle 20 langues ». Dans ce port, de nombreux affrètements ont lieu pour des destinations très variées, parmi celles-ci, l’Amérique du Nord et principalement la Nouvelle-France.
Nombreux sont les navires qui partent en Amérique du Nord et ce depuis les débuts du 16ème siècle. Les armateurs de toute l’Europe mais aussi des aunisiens, des saintongeais et leurs pilotes basques, normands et bretons se rendent à la « Terre des Morues » (l’île de Terre-Neuve).
Pour ces hommes le sel est le seul moyen de conserver le produit de leur pêche et ils vont donc le charger en abondance dans les ports du golfe de Saintonge et notamment dans le havre de Brouage qui permet d’accueillir des flottes hauturières.

D’autre part, à la lecture des actes notariés, on découvre que le port regorge d’une multiplicité de produits sur les quais et les hangars commerciaux de ce port sont en expansion à la fin du 16ème siècle. On retrouve sur ces étals la morue séchée ou verte des armateurs du golfe de Saintonge et pêchée en Amérique du Nord.

L’église de Brouage
consacrée à l’histoire
de la nouvelle-France
et le monument Champlain
Inventaire des lieux
de mémoire

_ Né dans cette ville nouvelle, créée ex-nihilo à l’emplacement d’un avant-port du village d’Hiers pour cause d’envasement, Champlain, fils de marins a grandi aux contacts de ces hommes et marchandises en provenance de contrées exotiques. Tout ceci, est, de toutes évidences à l’origine de son aventure en Amérique du Nord dès 1603.
Tout cet environnement a favorisé sa formation de marin, de cartographe au hasard de rencontres bien choisies et de navigations. De plus, si l’on en croit à nouveau les dires de Nicolas Alain, on trouve à Brouage « beaucoup de gens qui vont si facilement et si souvent dans ce qu’on appelle le nouveau monde, le Brésil et le Canada, qu’ils apprivoisent peu à peu les habitants des forêts, les sauvages et les anthropophages, ce qui permet d’espérer que par leur contact il les rendront un jour civilisés ».

Brouage
Inventaire des lieux
de mémoire

Champlain traversera vingt trois fois l’Atlantique et reviendra une dernière fois à Brouage en 1629 suite à la prise de Québec par les frères Kirke pour régler des problèmes de successions, avant de repartir une dernière fois à Québec et d’y mourir le 25 décembre 1635. A la même époque, c’est de là, à Brouage que Richelieu pourra faire plier la cité de la Rochelle, la cité rebelle. En 1627, il crée également la compagnie des Cent-Associés pour le peuplement de la Nouvelle-France. Il vient ainsi en aide à Samuel Champlain, ce Brouageais qui a fondé Québec en 1608 avec Pierre Du Gua Du Mons et qui multiplie les voyages pour assurer son développement.

Bibliographie

 2004 LITALIEN, Raymonde, VAUGEOIS, Denis (dir.). Champlain, la naissance de l’Amérique française,
article de Nathalie Fiquet

 1990 VIGE, Eliane et Jimmy VIGE. Brouage capitale du sel et patrie de Champlain.

 (2001) BESNIER, Sophie. Les lieux de mémoire Québécois et Acadiens en Charente-Maritime. T. 1

 (2001) BESNIER, Sophie. Les lieux de mémoire Québécois et Acadiens en Charente-Maritime. T. 2, Revue de Presse.

 (2004) AUGERON, Mickaël et Dominique GUILLEMET (dir.). Champlain et les portes du Nouveau Monde. Cinq siècles d’échanges entre le Centre-Ouest français et l’Amérique du Nord.
article de nathalie fiquet

Article


 1996 SEGUIN, Marc. Les débuts de la pêche saintongeaise à Terre-Neuve.
éditeur : Les Sociétés du littoral du Centre-Ouest, colloque GERHICO

Document joint
un document Plan de Brouage. (PDF de 1.8 Mo)

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Note scientifique
Bibliographie

Auteur

 Jocelyn Sala

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