Interroger l’évaluation grâce au numérique, savoir et inventer publié le 22/02/2022  - mis à jour le 04/11/2022

Le jury composé de personnes mandatées par les différents partenaires a travaillé en plusieurs étapes étalées sur 8 jours.

Les lauréats

Le 11 février 2022 ce jury de 15 personnes, présidé cette année par Vincent Liquète, professeur de sciences de l’information et de la communication à l’Université de Bordeaux, Co-directeur du laboratoire Mica, a croisé ses évaluations pour sélectionner 8 productions.

• le projet BFC, « mon compagnon pour une bonne formation continue » (France) cible la formation continue des enseignants et souhaite aider ces derniers à choisir des modules adaptés à leurs besoins et envies et à valoriser les compétences acquises.

• le projet « En route vers une autre vision de l’évaluation » (France) cherche à améliorer l’expérience de l’évaluation lors des études supérieures, par un éditeur de modalités d’évaluation (QCM, questions-réponses, dissertation...) associé à un protocole permettant à l’étudiant de s’entrainer.

• le projet « E-pairs » (France) est une application s’inspirant de l’univers des jeux vidéos qui permet l’évaluation par les pairs via des commentaires anonymes, et la valorisation des qualités d’évaluateurs par des trophées.

• le projet « MoiCAP » (Polynésie Française) propose une application qui tente de redonner plus de sens à l’évaluation pour les élèves, en la personnalisant via des recommandations et des exercices pour travailler les compétences des différentes disciplines. Ces recommandations peuvent être issues de l’enseignant ou de l’intelligence artificielle, mais laissent le choix à l’apprenant. Les réussites donnent lieu à des récompenses, pour stimuler la motivation.

• le projet « Neo-eval » (France) propose un dispositif dans lequel la personne choisit une modalité d’évaluation parmi celles acceptées par l’enseignant/formateur (production audio, écrite, QCM...), afin que les conditions d’évaluation soient plus adaptées aux personnes, notamment aux élèves à besoins particuliers.

• le projet « COMPUT » (France) propose une application pour centraliser et expliciter les compétences développées par les élèves au cours de leurs apprentissages. Le partage plus fluide de ces informations sur smartphones avec les différentes personnes concernées vise à laisser plus de temps à l’enseignant pour la remédiation.

• le projet GLADEES (France) propose une application pour aider les apprenants autistes à gérer les situations d’évaluation dans un cadre d’enseignement, en s’appuyant sur les GIF animés pour communiquer les émotions, notamment le stress lié à une consigne mal comprise, et sur des notifications pour diminuer l’imprévu.

• le projet « Future career » (Tunisie) propose de développer la reconnaissance des compétences entrepreneuriales dans le cadre de la formation professionnelle, grâce à des évaluations croisées provenant de différents types d’évaluateurs, et à l’auto évaluation. L’application vise à développer la connaissance de soi, la crédibilité des évaluations et la valorisation des compétences.

Les équipes lauréates ont ensuite trois mois pour faire mûrir leur projet, accompagnées par des facilitateurs et des mentors. En juin elles sont invitées à Poitiers pour participer à une semaine d’accélération, qui pourra être suivie d’une phase d’incubation.
Les autres personnes impliquées dans l’aventure apprennent toutes quelque chose à l’occasion de ces moments de réflexion partagée et de confrontation des expériences, qu’elles soient candidates, accompagnatrices, ou membres du jury.

Pour aller plus loin

L’image animée itérative comme outil d’accessibilité sociale au service de personnes autistes : potentiel et limites du GIF, mémoire, Océane Petit, mémoire de Master 2 sciences de l’information et de la communication. 2021