Guerre, violence et histoire publié le 11/11/2007
l'artiste et la violence de l'histoire
COMPOSER AVEC L’HISTOIRE.
Comment la part de l’histoire personnelle de l’artiste peut elle contribuer à faire l’Histoire ?
Comment l’oeuvre peut-elle se nourrir de la propre histoire de l’artiste, de son propre vécu ?
A l’annonce du bombardement de Guernica, Pablo Picasso déclara avoir :"réagi avec la plus grande violence. En quelques secondes Franco et Hitler venaient de m’apprendre le vrai dégoût, la vraie haine". Cette opposition à la guerre on la retrouve dans "L’Aubade" en 1942. Oeuvre en lien avec le contexte historique. Picasso se réfugie dans son atelier pour peindre lors des couvre-feux. Il s’en dégage une atmosphère carcérale. Dans cette oeuvre Picasso fait également référence à l’histoire de l’art en s’inspirant de la "Vénus écoutant de la musique" du Titien.
Lorsque Arman réalise en 1995 "Accumulation de chars et de canons", il propose un monument d’espoir et de paix. C’est une réaction personnelle aux évenements passés du Liban.
Engagements des artistes, témoignages, réactions, vécus. Vécu de Joseph Beuys. L’emploi du feutre et de la graisse est étroitement lié, associé à sa vie, à son sauvetage par les Tatars pendant la seconde guerre mondiale.
Le vécu des artistes, leurs réactions aux évenements historiques parfois tragiques ( guerre, violences, combats) peuvent nourrir leurs oeuvres. Bien sûr l’Histoire ne se réduit pas aux guerres et actes de violence. Certains "combats" se jouent de façon plus personnelle :"Mon travail à moi, j’y risque ma vie". Vincent Van Gogh.
Un article proposé par Jérôme Baudry