Alstom et Bombardier : deux multinationales rivales ! publié le 09/08/2007  - mis à jour le 22/06/2012

Le programme de 1ère Bac Pro invite à étudier une société multinationale. C’est l’occasion de se pencher sur le cas d’une multinationale québécoise, ou de mettre en perspective une multinationale québécoise et une française. Une telle démarche est également possible en classe de Première générale. Le thème intitulé « L’espace économique » de la quatrième partie du programme suggère, « pour concrétiser le propos, de s’appuyer sur l’exemple d’une multinationale ». L’expérience peut-être reconduite dans le programme de terminale générale.
Dans « Mondialisation et interdépendances », la place et le rôle des multinationales sont rappelés : « elles dominent le commerce international, mais leur développement n’est pas un phénomène général à l’ensemble des continents : un tiers des cent premières (selon leur chiffre d’affaire) sont américaines. L’occasion est séduisante de porter un regard sur une multinationale d’Amérique du nord, mais pourquoi pas une québécoise ?

Le développement des techniques de communication et donc d’information (téléphonie, Internet, télévision), comme de transport, ont permis d’accélérer les échanges. Ainsi, les marchés financiers ont-ils pu dépasser leur cadre strictement national : ils agissent désormais à l’échelle mondiale.
On parle alors de globalisation financière, c’est-à-dire d’une économie qui abolit petit à petit les frontières pour devenir mondiale. Les firmes multinationales (FMN), soit des firmes ayant des entreprises de production dans au moins deux pays différents, participent à la mondialisation de l’économie, dans ce sens où elles dépassent les barrières douanières. Une entreprise devient multinationale quand elle contrôle plusieurs filiales de production ou de distribution dans plusieurs pays.
La multinationalisation est l’un des aspects les plus marquants de la stratégie et de l’organisation des firmes depuis la fin des années 1960.

L’actualité nous amène à choisir deux puissantes entreprises liées aux transports : Alstom et Bombardier.
La première est connue notamment grâce à ses TGV, la seconde rivalise aujourd’hui avec la première à l’occasion des appels d’offres de la SNCF par exemple.
Durant l’année 2006 Bombardier a ainsi remporté certains marchés contre son concurrent français. On se rappelle que le 25 octobre, le contrat de 172 trains destiné au Transilien pour 2,4 milliards d’euros, a été accordé au concurrent mondial de l’Alstom, Bombardier, par la SNCF.
Alstom a contre-attaqué et déposé un recours suspensif devant le Tribunal administratif de Paris, seule instance judiciaire habilité à trancher en matière d’appels d’offres publiques. Les 3 grands groupes mondiaux, Alstom, Bombardier et Siemens, n’ont pas l’habitude de se faire des cadeaux. Le contrat du renouvellement du métro de Montréal a été d’ailleurs donné à Bombardier sans aucun appel d’offres. Alstom soupçonne Bombardier de profiter de son monopole sur le marché intérieur canadien pour casser ses marges sur les marchés internationaux.
La rivalité est vive, la concurrence forte !

Alstom

Alstom est un des leaders mondiaux dans les infrastructures d’énergie et de transport ferroviaire (sources, site de l’entreprise) :

  • Présent dans plus de 70 pays
  • Chiffre d’affaires : 14,2 milliards d’euros
  • Plus de 65 000 salariés

Une ampoule sur quatre dans le monde est alimentée par des équipements Alstom.
L’entreprise est numéro un mondial dans les centrales électriques "clés en main", les équipements et services à la production d’énergie et les systèmes de contrôles environnementaux.
Alstom est présent sur tous les types d’énergie (charbon, gaz, fuel, nucléaire, hydroélectricité, éolien) et leader dans la protection de l’environnement (réduction des émissions de CO2, réduction des émissions d’oxydes d’azote).
Alstom va notamment participer à la fabrication de la turbine de la future centrale nucléaire de Flamanville (France), dotée d’un réacteur de nouvelle génération. Le Groupe développe également des procédés de capture du CO2 qui pourraient aboutir à une commercialisation dès 2011.

Le leader mondial de la très grande vitesse

Dans le domaine du transport ferroviaire, Alstom détient la première place mondiale en prise de commandes. Alstom fourni du matériel roulant, mais aussi des infrastructures, des équipements de signalisation et de la maintenance, et des systèmes ferroviaires clés en main.
Depuis le premier TGV livré en 1978, Alstom a acquis un leadership mondial dans les trains à très grande vitesse. Signe de son avance technologique dans ce domaine, Alstom a battu le record du monde de vitesse sur rail à 574.8km/h le 3 avril 2007.
L’entreprise détient le second rang mondial dans les transports ferroviaires urbains : un métro sur quatre et un tramway sur trois dans le monde sont signés Alstom.

Bombardier

On pourra retrouver l’historique de l’entreprise sur le site officiel de Bombardier.
Il est loin le temps où Bombardier produisait l’auto-neige. En 1972, des filiales financières sont fondées : Crédit Bombardier Ltée, au Canada, et Bombardier Credit Inc., aux États-Unis, pour assurer le financement des stocks des concessionnaires Ski-DooMC. En 1974, l’entreprise engage une diversification dans l’industrie de l’équipement de transport-passagers, avec un contrat portant sur la fourniture de voitures de métro pour la Ville de Montréal. En décembre 1986, Bombardier acquiert Canadair, principal avionneur canadien, et en 1987, des designs des véhicules de transport-passagers sur rail des sociétés américaines Budd et Pullman.
Cette même année 1987 est signée une entente avec GEC Alsthom sur la commercialisation du Train à Grande Vitesse (TGV) en Amérique du Nord. En août 2000, Bombardier signe une convention de vente et d’achat avec DaimlerChrysler AG d’Allemagne visant l’acquisition de sa filiale DaimlerChrysler Rail Systems GmbH (Adtranz), de Berlin. Adtranz est implantée sur les principaux marchés mondiaux avec 22 000 employés et des installations manufacturières dans 19 pays sur quatre continents. Son chiffre d’affaires en 1999 était de 5 milliards $ CAN (3,4 milliards $ US). En août 2000, Bombardier annonce qu’elle investira près de 170 millions $ pour la construction d’une usine d’assemblage final des appareils CRJ700 et CRJ900 à l’aéroport Mirabel de Montréal. En mai 2001, Bombardier finalise l’acquisition de DaimlerChrysler Rail Systems GmbH (Adtranz), établie à Berlin en Allemagne et devient le chef de file mondial de la fabrication de matériel de transport sur rail et services connexes.
Le 7 avril 2003, Bombardier conclut le plus gros contrat de son histoire pour le métro de Londres. D’une valeur globale de 7,9 milliards $, le contrat prévoit la fourniture de matériel roulant et de signalisation, ainsi que de services de maintenance et de gestion de projet en vue de la modernisation du métro de Londres.
L’entreprise est un chef de file mondial en solutions de transport novatrices, dans les secteurs des avions régionaux et avions d’affaires ainsi que dans ceux du matériel et des systèmes de transport sur rail et services connexes.
Bombardier Inc. est une entreprise d’envergure internationale dont le siège social est situé au Canada. Ses revenus pour l’exercice clos le 31 janvier 2007 s’élevaient à 14,8 milliards $ US et ses actions se négocient à la Bourse de Toronto (BBD).

Domaines d’activité

  • Matériel et systèmes de transport sur rail et services connexes
  • Avions régionaux et avions d’affaires

Marchés

  • Sur cinq continents, avec forte concentration en Amérique du Nord et en Europe.
  • Plus de 96% des revenus réalisés sur des marchés à l’extérieur du Canada.
    Nombre d’employés au 31 janvier 2007 : 56 425
    Transport : 29 100 / Aéronautique : 27 130 / Autres :195

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Auteur

 Laurent Marien

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