Dix sites pour découvrir l'Histoire de la ville de La Rochelle. publié le 07/08/2007  - mis à jour le 05/04/2012

Lycée professionnel

Cette visite de la ville se présente à la fois comme une promenade et à la fois comme une somme de repères historiques. Ainsi muni du plan de l’hyper centre fourni en document complémentaire, il vous sera facile de vous repérer grâce aux numéros et au parcours identifié sur ce plan.
Libre à vous de moduler cette découverte de vous arrêter aux 10 points nommés. Vous pouvez aussi réaliser un parcours plus court en sautant des étapes, ou plus long grâce aux liens référencés et aux visites guidées proposées sur certains sites comme l’hôtel de ville, les musées ou les tours.

La Rochelle est une ville agréable où il fait bon se promener. Profitez de ses arcades pour vous abriter en cas d’averse (nous sommes en climat océanique) ou pour vous rafraîchir des rayons du soleil estival. L’office du tourisme situé dans le quartier du Gabut (face à l’Aquarium) sera un atout complémentaire à votre visite. N’hésitez pas non plus à lever le nez lors de votre périple et à découvrir le patrimoine architectural situé en haut des bâtisses (gargouilles, sculptures et autres).
Cette visite est loin d’être exhaustive. Vous pouvez le samedi matin découvrir la place du marché et celle de l’Arsenal en effervescence pour le marché de la semaine et prolonger sur le quartier Saint Nicolas pour son marché aux puces.
N’oubliez pas de franchir la passerelle qui vous mène vers l’université où vous aurez là, une vue superbe sur l’entrée du port (louez un vélo gratuitement pour deux heures et prolongez la ballade le long du quai jusqu’au port de plaisance des Minimes. Si vous êtes moins sportif, le bus de mer vous fera traverser l’anse pour découvrir le plus grand port de plaisance français de la côte atlantique). Et puis si vous êtes matinal promenez vous « à la fraîche » dans les parcs Charrruyer qui bordent la ville sur tout l’Ouest.

Bonne promenade à la découverte de notre belle ville et à bientôt.

Bibliographie

AUGERON Mickael, GAURRIAUD Christophe, LA Rochelle : entre tours et détours,
éditeur : Gestes éditions, 2005

AUGERON, BONNIN, FAUCHERRE, POTON, RAMBEAUD, La Rochelle : capitale atlantique, capitale huguenote,
éditeur : Centre des monuments nationaux, 1998

CRETE Liliane, La Rochelle au temps du grand siège,
éditeur : Perrin, 2001

LEDRET/MAHE, La Rochelle et ses quartiers,
éditeur : Alan Sutton, 2001

VRAY,Nicole, La Rochelle et les protestants du XVI ème au XX ème,
éditeur : Geste éditions, 1999

Étape 1 : Le long du Lafond (parc Charruyer)

Parcs Charrruyer
La Rochelle

Jusqu’au Xème siècle, la ville n’est qu’un port de pêcheurs nommé Rupella et bâti sur le cours d’eau du Lafond à l’Ouest dans ce que sont aujourd’hui les parcs. Ce village est sous la tutelle des seigneurs de Chatellaillon et prospère gentiment. En 961, après de nombreuses guerres intestines entre Chatellaillon et son seigneur le comte d’Aquitaine, le village passe sous la domination directe de l’Aquitaine et reçoit une charte de lestage et d’ancrage des bateaux. C’est la première véritable expansion du site.
En 1130, la première enceinte est fondée. En 1137, la ville se voit exemptée de toutes charges féodales (La dispense du paiement de la gabelle – impôt sur le sel- donnera une renommée importante au port qui deviendra port libre et attirera en son sein bon nombre de marchands.)
En 1154, le remariage d’Aliénor d’Aquitaine avec le roi d’Angleterre sera pour la ville le début de toute son atypique histoire, ballottée au fils des siècles entre la couronne de France et celle d’Angleterre. Pour autant la ville s’enrichira de ses passages de l’une à l’autre car elle fera ratifier à chaque fois des droits particuliers et deviendra rapidement la ville la plus libre du royaume.

Ainsi, elle aura un maire et des échevins élus par leurs pairs, le droit de commercer avec l’ennemi même en période de guerre, alors qu’aucune ville n’a de tels privilèges. C’est en donnant en 1199 sa première charte à la ville qu’Aliénor d’Aquitaine lui promettra un destin prospère.


Étape 2 : Hôpital Aufredy rue Pernelle

En 1196, un riche marchand nomme Aufredy met toute sa fortune dans une expédition périlleuse. Il décide d’envoyer ses bateaux vers l’Afrique. C’est un homme important (possédant un hôtel particulier), reconnu dans la cité et tous sont émerveillés par ce courage. Mais le temps passe et les navires qui devaient revenir au bout de trois ou quatre mois ne sont pas à l’horizon. Le pécule qu’Aufredy avait conservé pour vivre en attendant le retour des bateaux s’amenuise et le voilà bientôt dans l’indigence. Tous ceux qui le voyaient quelques temps plus tôt comme un héros le renient, évoquant une avidité sans faille. Aufredy et sa femme Pernelle sont ruinés et tombent dans la mendicité.
C’est au pied des églises qu’on les retrouve faisant la manche et vivant d’expédients. Et puis par un beau matin de l’an de grâce 1203, une rumeur enfle… On cherche le couple à travers toute la ville. Des navires seraient en vue du port et il semblerait que ce soit les leurs. Après des recherches difficiles on les retrouve dans un coin perdu de la ville et l’espoir renaît. En effet les navires d’Aufredy sont de retour couverts non pas d’or et d’argent mais des plus rares épices et des bois les plus précieux remettant à flot et encore plus la fortune de la famille.

Si vous êtes aujourd’hui devant ce bâtiment, c’est que seules les religieuses en place avaient accepté d’aider la famille et qu’Aufredy avait promis que si la fortune lui revenait, il construirait à cet endroit même, un hôpital pour les indigents de la ville. Non seulement il y construisit cette bâtisse qu’il dédia aux soins des plus démunis mais il cessa le négoce et se convertit dans le soin aux malades aidé en cela de son épouse. Voilà comment le premier hôpital de charité a été crée à La Rochelle sous la bienfaisance de dame Pernelle.

Étape 3 : Place de Verdun

La cathédrale Saint Louis

Cette place appelée aujourd’hui place d’arme ou place de Verdun en souvenir des rassemblements de troupes réalisés à cet endroit, lors de la première guerre mondiale, était au moyen âge, le siège du Château Vauclair, édifice militaire bâti par les anglais et permettant d’administrer la ville.
En 1356, le prince Jean II le Bon est fait prisonnier par les anglais lors de la Bataille de Poitiers (Guerre de cent ans). La couronne de France incapable de payer la rançon du roi signe en 1360, le traité de Brétigny par lequel à la place de monnaie sonnante et trébuchante, elle donne certains de ses fiefs à l’Angleterre. La Rochelle devient anglaise.
Mais voilà, le responsable de la place est un homme rustre sans culture et qui ne perçoit pas la richesse marchande de la place. Rapidement il se met à dos les habitants et ceux-ci rêvent de s’extraire du joug de cet homme. Sachant qu’il ne sait pas lire, en 1372, le maire lui prépare un piège. Ainsi, il se présente devant le château avec un faux document émanant de la couronne d’Angleterre. Le chef de la garnison reconnaît l’emblème de son suzerain et demande à savoir ce qui est dit dans la missive. Le maire s’empresse alors d’expliquer que dorénavant la corvée du nettoyage des armes sera faite par la population. Tous les hommes doivent déposer leurs armes devant le château pour que la population les entretienne. Aussitôt dit, aussitôt fait et les Rochelais s’emparent du château. Fiers d’apprendre la nouvelle, le roi de France salue l’intervention de la population et se réjouit de voir la ville redevenir française. Mais le conseil des échevins ne l’entend pas ainsi. Ces derniers expliquent au roi qu’ils n’ont pas été libérés par les Français et que pour le moment ils ne sont qu’une ville libre. Si le royaume de France veut à nouveau posséder la ville le roi doit reconnaître tous les anciens privilèges de la ville et lui accorder en plus celui de battre monnaie. Le roi ne peut se permettre d’avoir une ville libre et si prospère aux portes de son royaume. Il est donc dans l’obligation d’accepter le chantage des rochelais. Avec ce droit de battre monnaie la ville va à nouveau s’enrichir, attirant de plus en plus de marchands.

C’est donc ainsi que la ville va s’épanouir aux XVII et XVIIIème siècles profitant de cet héritage médiéval. Le XVème la trouvera tout à fait encline à la Réforme et la cité en plus d’être riche et libre de privilèges sera à présent huguenote et donc de plus en plus en rivalité avec la couronne de France.

Étape 4 : L’Hôtel Fleuriau

Musée du Nouveau Monde

Nous sommes ici devant l’hôtel particulier du Sieur Aimé-Benjamin Fleuriau (actuellement musée du Nouveau Monde où des collections sur les Antilles et la Nouvelle France sont présentées). Membre d’une famille protestante, il est le symbole de la réussite du négoce avec les Antilles. C’est durant tout le XVIIème et jusqu’à la Révolution que la famille Fleuriau est le symbole du commerce triangulaire.
Ils sont à tous les postes avec des cousins dans les îles lorsqu’eux-même sont en Europe, avec des membres de la famille gérant des plantations de canne à sucre où des centaines d’esclaves travaillent. De la préparation du voyage, à l’exploitation de la plantation, jusqu’au commerce à travers le monde, les Fleuriau dominent l’activité marchande rochelo-antillaise.
Mais le commerce outre atlantique de la ville ne s’arrête pas là, et le commerce des fourrures avec le Canada rend une partie de la population prospère. C’est le cas de la famille Bernon, elle aussi protestante et qui domine sur la même période le commerce vers la Nouvelle France. Le vin et le sel de la côte sont expédiés vers le continent Nord-Américain, et en retour des peaux et fourrures nous reviennent.
Ce négoce, moins connu que celui des îles à sucre a cependant fait la richesse de nombreuses familles.
(A noter la visite du musée d’Orbigny-Bernon avec ses superbes faïences, et celle du musée des beaux arts, rue Gargoulleau)


Etape 5 : L’hôtel de ville

Hôtel de ville de La Rochelle

Comme nous l’avons vu un peu plus haut, c’est dès le XIIème siècle que les Rochelais élisent un maire responsable devant les échevins de la ville. Ce maire est choisi parmi ses pairs. Le premier bâtiment de cette époque est celui du fond de la cour qu’il faut imaginer plus bas, avec des ouvertures moindres et bien sûr sans sculpture et sans arcade. En fait, l’entrée se faisait du côté de la rue des Gentilshommes soit à l’arrière du bâtiment actuel.
La porte est encore reconnaissable aujourd’hui grâce à son vaisseau sculpté sur son linteau. Cette mairie a donc vu au fil du temps ses pouvoirs se renforcer et ses bâtiments s’agrandir lui donnant quasiment sa forme actuelle au XVIIème, véritable âge d’or de la cité (rajout d’une dernière aile au XIXème). Ainsi la ville devenue protestante, apparaît avec ses richesses du XVIIème comme une place forte (les remparts se sont renforcés au XIVème avec la création d’un nouveau havre fermé par une chaîne tendue entre deux tours).
Terriblement gênante pour le roi de France (catholique), cette place huguenote tournée vers l’atlantique qui commerce avec les cités de la Hanse (nord de l’Europe protestante), avec l’Angleterre protestante, avec le Canada où l’implantation d’une colonie protestante est forte, fait penser au roi et surtout au cardinal de Richelieu qu’une telle ville ne peut rester impunie face à une telle hérésie surtout depuis qu’en 1621, elle s’est proclamée indépendante et a annoncé la création d’un état protestant.
En 1622, des combats font rage et La Rochelle est prête à succomber quand la paix de Montpellier est signée obligeant les catholiques à cesser le combat. La Rochelle apparaît alors comme une ville imprenable et son prestige n’en est que rehaussé. C’est pourquoi en 1627, lorsque le maire fait tirer sur les troupes royales, c’est l’excuse qui permet au roi de lancer ses hommes pour la troisième fois sur la ville. Cette fois, fort des expériences précédentes, il ne va pas seulement barrer la route aux renforts pouvant venir de la plaine d’Aunis mais aussi à ceux venus de la mer. Ainsi la cité ne pourra recevoir aucune aide des Anglais installés à l’île de Ré. Durant les 13 mois de siège, la ville est réduite à la famine, bien qu’une bonne partie des habitants ait pu fuir avant l’encerclement total.
Le nouveau maire Jean Guiton, dont la statue fait face à l’hôtel de ville, après avoir au début du siège annoncé que si un seul rochelais avait l’idée de se rendre aux troupes du cardinal Richelieu il le tuerait de ses propres mains, fut contraint de se résoudre à accepter la capitulation. La cité huguenote (regardez le dessin sur le parvis de la mairie. Il représente une croix huguenote) se rend. Les principaux dirigeants sont arrêtés. Les privilèges sont supprimés et les remparts détruits. On ne garde qu’une partie entre la tour de la Chaîne et la tour de la Lanterne ainsi qu’une partie autour du quartier Saint Nicolas (ce dernier sera détruit au XIXème pour permettre de percer de grandes avenues)

Étape 6 : Église St Sauveur

En sortant de la mairie dirigez-vous vers la rue Saint Sauveur et son église. Cet édifice religieux date de l’époque médiévale. C’est l’église dédiée aux marins dans laquelle on peut aujourd’hui voir des maquettes de bateaux alors qu’à l’époque on y déposait de nombreux ex-voto. Il faut savoir qu’avec le campanile de Saint Barthélemy, le clocher de Saint-Sauveur domine la ville et veilla sur le port et ses environs bien avant les tours.
Un premier incendie la détruisit en 1418, puis un second en 1705. Il reste aujourd’hui une façade et un clocher qui valent le détour. Rapidement le quartier de Saint-Sauveur apparu comme un lien avec celui de Saint Nicolas hors-les-murs. Un pont en bois couvert traversait le petit ruisseau et permettait aux uns et aux autres de vaquer à leurs occupations sur ce pont où les boutiques faisaient recette.

Étape 7 : Cours des Dames

En sortant de l’église, rendez-vous sur le port, longez le, puis empruntez la rue du port avec tout son charme de petites boutiques aux façades médiévales (attention aux marches !!) puis prenez la rue du Temple (piétonne et commerçante). Elle abritait au XIIIème siècle la maison des templiers, cet ordre monastique richissime qui allait jusqu’à prêter de l’argent au roi de France et qui fut demis après les croisades.
En passant sous la porte de la grosse horloge, vous avez traversé le premier rempart de la ville celui dont vous pouvez encore apercevoir les façades moyenâgeuses hautes et étroites. A l’extrême droite de cet ancien rempart, l’église Saint Sauveur, elle aussi de l’époque médiévale, avec un clocher dominant la ville. Vous êtes ici face au nouveau havre construit à l’époque médiévale. Imaginez le long des quais, une activité sans nom ou des porte-faits croisaient des matelots, des marchands et des armateurs dans une pagaille effrénée et où chacun venait chercher de quoi vivre sur ces quais de terre battue.
Vous êtes ici au cœur de la vie de la ville. Au cœur de la cité marchande où tout se négocie, s’échange et se vend et cela pendant des siècles et des siècles.

Au XIXème siècle un canal fut creusé (le canal de Rompsay) afin de relier La Rochelle à Marans et ainsi permettre aux navires de la Sèvre niortaise de pouvoir accéder à la ville. Il faut savoir que ce siècle n’a rien de prospère et que la ville vivote tant bien que mal. Les forçats qui y travaillèrent, s’y acharnèrent pour rien puisqu’il ne fut jamais exploité. Ses eaux se déversent cependant grâce à des écluses, au fond du bassin.
Les tours qui ferment le port datent du XIVème siècle. La plus haute, qui penche un peu est la tour Saint Nicolas. Ce fut la première construite. Vous pouvez découvrir en son sein un parcours de salles et de coursives allant sur la plateforme du haut d’où la vue est exceptionnelle. La tour ronde à droite est la tour de la Chaîne construite aux alentours de 1380. Elle ne possédait pas ce toit d`ardoises et permettait grâce à la chaîne que l’on voit encore au bout du Cours des Dames, de fermer le port le soir. A partir de Mai 2008, elle renfermera une exposition permanente sur les relations entre la France et la Nouvelle-France. Exposition réalisée par le centre des monuments historiques (propriétaires de la tour) et la région Poitou-Charentes.


Étape 8 : Tour de la Lanterne

C’est sans doute la tour la plus spectaculaire, de part son architecture et par sa coursive extérieure étroite et haute perchée. Elle domine le parking Saint-Jean d’Acre, celui là même, où en Juillet se déroule le festival des Francofolies.
Rendez vous donc sur cette passerelle pour découvrir la suite de l`histoire de la ville.

Vous êtes sur la tour de la Lanterne, appelée ainsi puisqu’une lanterne y était suspendue pour annoncer l’entrée du port. On la nomme aussi tour des Quatre Sergents puisqu’une légende prétend que quatre sergents républicains y ont été enfermés au XIXème pour avoir complotés contre l’État. En fait, il semblerait historiquement qu’ils n’étaient que deux à être passés par La Rochelle et que leur séjour fut de courte durée.
Du haut de cette tour, vous pouvez donc apercevoir une bouée rouge marquant l’entre du chenal du port. Cette bouée, nommée bouée Richelieu indique aussi l’emplacement de la digue que le cardinal avait fait érigé en coulant des bateaux lors du grand siège de 1627/1628. Portant votre regard le plus à droite possible, vous découvrirez des grues de déchargement symbolisant le port de La Pallice, inauguré en 1890 et qui sorti la ville de sa torpeur. Aujourd’hui, seul port en haut profonde de l’Atlantique, c’est un port autonome spécialisé dans le commerce des grumes de bois venues d’Afrique et d’Amérique du sud.
Enfin face à vous le campus de l’Université. La naissance officielle de cette université date des années 1992/93, avec des bâtiments disséminés dans toute la ville. L’implantation du campus quant à lui sur cette zone date de 1998. La médiathèque Michel Crépeau, (bâtiment de verre qui vous fait face) porte ce nom en l’honneur de l’ancien député-maire de la ville (décédé d’un accident cardiovasculaire pendant une séance parlementaire à l’Assemblée en 1999) qui fit de La Rochelle la cité moderne, touristique et nautique qu’elle est aujourd’hui. Le dernier élément que nous évoquerons est le clocher qui se trouve un peu plus au fond derrière l’Aquarium. Il s’agit de la gare de la ville, qui aujourd’hui permet aux rochelais de rejoindre Paris en 3H30.

Étape 9 : Le Mail

Le Mail entre mer et parcs

En redescendant de la tour, prenez à droite et poursuivez votre promenade en passant la porte des Deux Moulins. Vous accéderez ainsi à la plage de la concurrence.
Au début du XXème et surtout dans les années 30, après la loi du Front Populaire octroyant en 1936 à chaque ouvrier 15 jours de congés payés, La Rochelle est une ville balnéaire qui attire. Cette cité ne possède que des plages privées appartenant aux villas de bord de mer et un espace particulier réservé à la bourgeoisie : la plage du Casino.
Quand la population ouvrière rêva elle aussi de prendre des bains pendant ses vacances, on réalisa cette plage, pour le peuple. Elle faisait concurrence aux plages privées, d’où son nom de plage de la concurrence. C’est en longeant la mer que vous pourrez admirer, le chenal d’accès au port, et en face tout le quartier des Minimes avec ses infrastructures nautiques. Passez devant le Casino et rendez vous sur le Mail, cette superbe allée dominée par un gigantesque monument aux morts. Reflet de la bourgeoisie industrielle du XIXème.

Étape 10 : Pour pousser la curiosité plus loin

Cette promenade permet aux Rochelais de poursuivre vers Port Neuf en longeant le bord de mer et d’accéder à la promenade qui relie le quartier à la plage du radar (Vélo obligatoire). Si vous êtes très courageux (prévoir une demie journée) et à partir de cet itinéraire rejoignez le pont de l’Ile de Ré. Plus court, traversez le Mail et passez voir les animaux des parcs (poumons verts de la ville) et revenez vers le point de départ de cette visite.

Si la Rochelle historique vous intéresse de nuit, sachez que les veilleurs de l’office du tourisme, vous propose les soirs d’été de parcourir la ville en leur compagnie.
Bonne route à tous vos élèves.