La mémoire et la concentration au service des apprentissages publié le 10/01/2022  - mis à jour le 11/01/2022

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Neuromythes

En me posant des questions sur mes connaissances au sujet de la mémorisation et des apprentissages, je me suis vite rendu compte que j’en connaissais encore moins que ce que j’imaginais ! J’avais des croyances erronées sur le fonctionnement du cerveau (c’est la définition d’un neuromythe). Ce n’est pas si simple de remettre en question ses connaissances, on a tendance, dans un premier temps à chercher des responsables ou à réunir ses arguments pour se défendre.
Je l’ai lu, on me l’a enseigné… Comment est-ce possible ?
Pourquoi j’ai l’impression que ces croyances se vérifient en classe (biais cognitifs) ? Il doit bien y avoir une part de vérité !
Et les neurosciences, elles changent leur fusil d’épaule sans prévenir (connaissances dépassées), les chercheurs ne devraient-ils pas communiquer davantage sur le remplacement d’une théorie par une autre ? Certains spécialistes le reconnaissent.
Sur les biais cognitifs (ce n’est pas ma spécialité), je vais être très bref même si le sujet est passionnant et vaste. Au moment d‘interroger ses pratiques, nous en subissons essentiellement trois. C’est important d’en prendre conscience, cela nous permet de ressentir quand ils prennent le dessus sur notre raisonnement même si nous ne pouvons pas les inhiber complètement. Le risque que des biais cognitifs nous éloignent de la réalité étant toujours présent, nous devons développer une vigilance continuelle !

  • Le biais de confirmation : il implique un focus vers tout ce qui va dans le sens de ce que l’on croit, et une cécité vis-à-vis de ce que nous rejetons a priori, voire un désir de le repousser. C’est ce biais qui renforce artificiellement nos connaissances erronées.
  • Le biais de surestimation : il tend à nous faire croire que nous en savons davantage sur un thème qu’en réalité. C’est celui qui m’a fait croire pendant très longtemps que je n’avais pas besoin de me former sur ce sujet.
  • Le biais de Dunning-Kruger : il exprime que la personne qui en sait peu sur un thème compliqué a l’illusion de le connaître, et inversement (« plus on sait, plus on sait que l’on ne sait pas », dit le proverbe populaire). Ce biais valide qu’il ne faut pas être désespéré de ne pas trouver LA RÉPONSE et continuer d’interroger ses pratiques (voir paragraphe "Prise de conscience").

Je vous encourage à limiter l’influence de ces biais cognitifs en suivant ces quelques pistes : ne croyez pas (vous aurez compris que je ne parle pas ici de la religion) ! Ne me croyez pas ! Lisez-moi, testez, informez-vous, formez-vous… Modifiez et testez à nouveau.