Projet de programme -Français- publié le 26/04/2008  - mis à jour le 29/04/2008

avril 2008

Ce document est disponible en téléchargement :

Projet_Francais (PDF de 172.5 ko)

Projet de programme collège - français

Préambule - Principes et objectifs

Les programmes de français au collège contribuent à l’acquisition de plusieurs
grandes compétences définies par le socle commun de connaissances et de
compétences, notamment dans le pilier 1 « La maîtrise de la langue française »
et le pilier 5 « La culture humaniste », mais aussi dans le pilier 4, « Les
technologies de l’information et de la communication pour l’enseignement », le
pilier 6 « Les compétences sociales et civiques » et le pilier 7 « L’autonomie
et l’initiative ».

L’organisation des programmes de français vise à la fois à satisfaire les
exigences du socle, à établir des correspondances avec d’autres disciplines et
à articuler les différents domaines de l’enseignement du français que sont
l’étude de la langue, la lecture, l’expression écrite et orale. Cette
articulation ou décloisonnement permet aux élèves de percevoir clairement ce
qui relie la diversité des exercices qu’ils réalisent.

Au cours des quatre années du collège, les apprentissages des élèves sont
construits à partir d’activités qui mettent en relation :

  • la pratique, la maîtrise et l’analyse de la langue française (grammaire,
    orthographe, lexique) ;
  • un déroulement chronologique, avec des époques privilégiées pour chaque
    niveau (Sixième : l’Antiquité ; Cinquième : le Moyen Age, la Renaissance et le
    XVIIe siècle ; Quatrième : les XVIIIe et XIXe siècles ; Troisième : les XXe et
    XXIe siècles) ; le respect de ce cadre, qui n’est pas exclusif, assure la
    cohérence entre les enseignements de français et d’histoire ;
  • une initiation à l’étude des genres et des formes littéraires ;
  • le regard sur le monde, sur les autres et sur soi à différentes époques, en
    relation avec l’histoire des arts ;
  • enfin, la pratique constante de l’écriture comme principe fédérateur et
    objectif majeur des programmes de français. La liberté pédagogique du
    professeur, définie dans la loi d’orientation de 2005, s’exerce dans le respect
    des principes énoncés ci-dessus ; le professeur organise librement, sur
    l’année, la progression de son enseignement en unités d’enseignement ou
    séquences, afin d’adapter sa démarche à la diversité des publics scolaires. Il
    veille également à la cohérence du travail qu’il mène avec ses élèves, afin
    d’éviter une dispersion des enseignements qui serait contraire à l’efficacité
    des apprentissages et à l’unité de la discipline. Cette liberté implique aussi
    l’obligation de s’assurer et de rendre compte régulièrement des acquis des
    élèves.

I. L’étude de la langue : grammaire, orthographe, lexique

1. Grammaire

Enseigner la grammaire au collège, c’est conduire les élèves à comprendre les
mécanismes de la langue, à maîtriser la terminologie qui sert à les identifier
et à les analyser, afin de les amener à réutiliser ces connaissances pour mieux
s’exprimer à l’écrit comme à l’oral et mieux comprendre les textes lus. Cet
enseignement prend appui sur les savoirs grammaticaux acquis à l’école
primaire, qu’il approfondit et complexifie, rendant ainsi possible
l’apprentissage d’autres notions.

La « leçon » de grammaire est fondamentale : elle permet une conscience des
faits de langue indispensable aux élèves pour qu’ils puissent s’exprimer de
manière appropriée dans la suite de leur vie sociale mais aussi comprendre et
goûter les textes qui constituent les piliers de la culture commune. La
connaissance des mécanismes grammaticaux fait appel à l’esprit d’analyse, à la
logique, autant qu’à l’intuition ; elle participe par conséquent pleinement à
la structuration de la pensée. Les termes grammaticaux (sujets, verbe,
complément, proposition principale, pronom relatif...) constituent en outre des
repères communs dans la conscience de la langue ; ils doivent être
soigneusement expliqués pour être systématiquement acquis, les connaissances
grammaticales apprises en français servant aussi à l’apprentissage des autres
langues.

Les séances consacrées à l’étude de la langue, sans pour autant devenir
forcément autonomes, peuvent n’entretenir qu’un lien relativement souple avec
l’objectif majeur que s’est donné le professeur pour construire sa progression
d’enseignement : l’essentiel est que l’étude des notions mises au programme
soit menée à bien. En complément de ces séances, l’attention portée aux faits
de langue a également sa place et son utilité dans le cadre des travaux de
lecture et d’écriture, qui fournissent l’occasion, selon leurs perspectives
propres, de renforcer la compréhension et la mise en pratique des connaissances
acquises.

Le programme de grammaire répartit les objets d’étude par année, pour éviter
les répétitions. La progression est ainsi soigneusement ménagée.

Au collège, le programme privilégie l’apprentissage systématique de la
grammaire de la phrase. Les faits de langue assurant la cohérence textuelle et
ceux qui renvoient à l’énonciation, sans faire l’objet d’un enseignement
propre, peuvent être abordés en tant que de besoin dans les classes de Sixième
et de Cinquième. Dans la mesure où leur compréhension est nécessaire et où ils
sont exprimables en termes simples et clairs, ils sont introduits dans les
leçons et leur étude peut être systématisée à partir de la classe de Quatrième.

Le plan que propose le programme pour chaque année n’est pas destiné à être
suivi tel quel : l’ordre est celui que décide le professeur, l’essentiel étant
que toutes les notions figurant au programme aient été enseignées en classe et
assimilées par les élèves.

2. Orthographe
Savoir orthographier correctement un texte constitue, socialement et
professionnellement, une compétence essentielle. Le professeur de français
accorde donc une attention constante à la bonne maîtrise de l’orthographe par
ses élèves, notamment à leur capacité d’orthographier correctement leur propre
texte, et s’efforce d’associer les professeurs des autres disciplines à cette
entreprise.

L’acquisition de la compétence orthographique est indissociable des savoirs
acquis dans les séances consacrées à la grammaire et au lexique. Elle rend
nécessaire un apprentissage raisonné et régulier, étroitement articulé avec ces
séances : le professeur veille à la mémorisation des règles essentielles et à
leur réinvestissement dans des activités d’écriture variées. L’acquisition de
la compétence orthographique dépend aussi de la capacité de l’élève à réfléchir
sur son propre écrit et sur celui d’autrui : des activités sont fréquemment
organisées à cette fin. En particulier, le professeur conduit l’élève à revenir
sur ses erreurs, à les identifier et à les analyser.

L’élève apprend par ailleurs à consulter et à utiliser régulièrement et
méthodiquement le dictionnaire, le manuel de grammaire, le guide de conjugaison
ou encore à se servir, avec discernement et sans y voir un outil qui le
dispenserait de la réflexion, d’un logiciel de correction orthographique
adapté.

Les formes d’évaluation de l’orthographe sont multiples et, dans le cadre de la
liberté pédagogique qui lui est laissée, le professeur sait trouver les plus
pertinentes pour sa classe. Parmi tous les types de dictées auxquels il peut
avoir recours (dictée-copie, dictée dialoguée...), la dictée de contrôle est
une modalité indispensable d’évaluation de la compétence orthographique.
Soigneusement choisie, elle est propre à concentrer l’attention de l’élève sur
ce qu’il écrit. Le professeur en fait un exercice motivant et stimulant. A
cette fin, il précise soigneusement les critères d’évaluation et établit une
progression en fonction des difficultés propres à ses classes. Les réécritures
constituent une autre forme d’évaluation de la compétence orthographique
particulièrement intéressante, qu’il s’agisse pour l’élève de récrire son
propre texte ou celui d’autrui.

NB : Pour l’enseignement de la langue française, le professeur tient compte des
rectifications de l’orthographe proposées par le Rapport du Conseil supérieur
de la langue française, approuvées par l’Académie française (Journal officiel
de la République française du 6 décembre 1990). Pour l’évaluation, il tient
également compte des tolérances grammaticales et orthographiques de l’arrêté du
28 décembre 1976 (Journal officiel de la République française du 9 février
1977).

3. Lexique
Le travail sur le lexique doit rester une préoccupation constante de
l’enseignement du français au collège. La maîtrise de la langue française,
c’est-à-dire la capacité à exprimer sa pensée, ses sentiments et à comprendre
autrui, à l’écrit comme à l’oral, suppose une connaissance précise du sens des
termes utilisés et de leur valeur propre en fonction des contextes. D’année en
année, le collège devient l’espace de cet apprentissage et de son
approfondissement.

Toutes les activités de l’enseignement du français ­ écriture, lecture, oral,
réflexion sur la langue ­ y concourent, mais le lexique doit lui-même faire
l’objet d’un apprentissage régulier et approfondi, donnant lieu à des
recherches systématiques et à des évaluations. Il convient de développer des
activités spécifiques autour du lexique, afin que soient clairement envisagées
les différentes relations, sémantiques ou formelles, qui le structurent. Les
approches de l’analyse du lexique sont diversifiées : familles de mots,
morphologie, étymologie, évolution historique du sens d’un mot, dérivation et
composition, champ lexical, champ sémantique, homophonie / homonymie,
synonymie, antonymie, polysémie.

Le programme fixe, année après année, les notions et les domaines dont l’élève
doit s’approprier le lexique. La progression définit des contenus par année qui
donnent lieu à des travaux spécifiques approfondis, sans pour autant en exclure
l’approche à d’autres moments du cycle. Le professeur s’attache
particulièrement, dès la classe de Quatrième et surtout en Troisième, à élargir
progressivement le vocabulaire abstrait, en relation avec le maniement des
idées et la structuration de la pensée, afin de faciliter la transition du
collège au lycée. Il conduit également les élèves à repérer et comprendre,
au-delà du sens explicite d’un terme, d’autres effets de sens.

L’usage des dictionnaires, sous quelque forme que ce soit, en version imprimée
ou numérique, est encouragé par une pratique constante, tant pour aider à la
réalisation des activités menées en classe que pour éveiller la curiosité des
élèves et susciter leur goût de l’expression juste. Le dictionnaire constitue
un outil de travail : il assure la correction orthographique et il permet
d’explorer l’univers des mots afin de les utiliser à bon escient.


II. La lecture

1. Fonder une culture humaniste
Au collège, l’élève acquiert une culture que l’environnement social et
médiatique quotidien ne suffit pas toujours à construire. L’enseignement du
français a pour but de donner à chacun les éléments maîtrisés d’une culture
nécessaire à la compréhension des oeuvres (littéraires, cinématographiques,
plastiques) et des langages (ceux de la littérature, de l’information, de la
publicité, de la vie politique et sociale) et de susciter le goût et le plaisir
de lire. Les lectures conduites en classe permettent d’initier aux mythes,
contes et légendes, aux textes fondateurs et aux grandes oeuvres du patrimoine.
Elles sont aussi associées au travail sur le lexique et à la découverte des
formes et des genres littéraires.

Année après année, en adoptant une progression chronologique qui permette
d’établir des relations avec le programme d’histoire, les élèves sont invités à
lire et à étudier des oeuvres littéraires. Ils apprennent d’une part à les
situer dans un contexte historique et culturel, d’autre part à les analyser en
fonction des genres et des formes auxquels elles appartiennent. Ces démarches
conjointes leur permettent de percevoir de manière vivante les échos que les
oeuvres entretiennent entre elles à travers le temps. Les relations avec les
autres formes d’art, liées au contexte culturel ou à des thèmes, sont mises en
évidence pour construire une culture structurée et partagée.

La lecture des images, fixes ou animées, contribue également à la fondation
d’une culture humaniste. Elle favorise la compréhension des oeuvres littéraires
étudiées en privilégiant des prolongements artistiques et en affinant la
perception des contextes historiques et culturels.

2. Lecture analytique, lecture cursive

Pour fonder cette culture humaniste, le professeur de français construit sa
progression à partir de la découverte et de l’étude de textes littéraires.
Chaque année, les élèves sont invités à lire plusieurs oeuvres du patrimoine,
principalement français, mais aussi européen ou plus largement mondial. L’étude
d’oeuvres intégrales et la lecture d’extraits s’articulent à cette fin. On
distinguera deux approches possibles des textes : la lecture analytique et la
lecture cursive.

La lecture analytique se définit comme une lecture attentive et réfléchie, une
lecture d’étude, cherchant à éclairer le sens des textes et à construire chez
l’élève des compétences d’analyse et d’interprétation. Elle permet de s’appuyer
sur une approche intuitive, sur les réactions spontanées de la classe, pour
aller vers une interprétation raisonnée. En approfondissant ce qui a pu être
acquis au cours de l’enseignement primaire, on développe les capacités des
élèves à s’interroger sur les effets produits par les textes, sur leur
construction et leur écriture. Les diverses démarches d’analyse critique ainsi
qu’un nécessaire vocabulaire technique, qui doit rester limité, ne constituent
pas des objets d’étude en eux-mêmes : ils sont au service de la compréhension
et de la réflexion sur le sens.

La lecture analytique peut porter soit sur un groupement de textes, soit sur
une oeuvre intégrale : leur étude s’inscrit dans un projet clairement défini.
Pour les oeuvres intégrales, la lecture analytique combine le travail précis
sur des extraits avec un parcours transversal, qui peut être organisé à partir
d’une question ou d’un thème donné.

La lecture cursive est une lecture personnelle de l’élève, en dehors du temps
scolaire. Elle peut être recommandée par le professeur ou librement choisie. Le
professeur cherche à développer le goût de la lecture en proposant un choix
commenté d’oeuvres accessibles, empruntées notamment à la littérature de
jeunesse. En classe de Troisième, c’est l’occasion de découvrir des textes de
la littérature française immédiatement contemporaine.

Ces différentes formes de lecture sont pratiquées avec le souci constant de
privilégier l’accès au sens, de prendre en compte la dimension esthétique et de
permettre une compréhension approfondie du monde et de soi. Elles s’attachent
dans tous les cas à susciter le plaisir de lire. L’accent est mis en classe sur
les oeuvres patrimoniales, ce qui n’exclut pas le choix d’oeuvres étrangères,
de lectures d’aujourd’hui et même de textes appartenant à la littérature de
jeunesse. La lecture est mise en relation (comme support ou comme
aboutissement) avec les exercices d’expression orale ou écrite et avec les
travaux visant à la maîtrise de la langue.

3. La lecture de l’image

L’image constitue, pour l’enseignement en général et celui du français en
particulier, une ressource précieuse à plus d’un titre : en fournissant à
l’élève des représentations du monde présent et passé, elle contribue
efficacement à la constitution de sa culture et de son imaginaire ; elle
favorise l’expression des émotions et du jugement personnel ; elle peut en
outre consolider l’apprentissage de méthodes d’analyse.

Dans une démarche comparable à la lecture des textes, l’image est analysée en
tant que langage. Il importe de faire percevoir aux élèves, confrontés chaque
jour à une abondance d’images variées, que celles-ci sont des représentations
porteuses de sens et que souvent leur visée peut être explicitée. Face à
l’image, comme face au texte, les élèves doivent apprendre à s’interroger sur
ce qu’ils voient et à observer l’image avant d’en parler. On pourra alors les
amener à passer d’une approche intuitive à une interprétation raisonnée en les
initiant progressivement à quelques notions d’analyse.

De la Sixième à la Troisième, l’approche de l’image est toujours mise en
relation avec des pratiques de lecture, d’écriture ou d’oral. La lecture de
l’image a sa place en préparation, accompagnement, prolongement des textes et
domaines abordés durant l’année. Elle permet également un accès à l’histoire
des arts.


III. L’expression écrite

La correction et l’enrichissement de l’expression écrite sont au coeur des
préoccupations pédagogiques pour tous ceux qui enseignent le français au
collège. C’est par une pratique régulière, continue et variée de l’écriture que
les élèves peuvent acquérir une conscience claire de leur langue, une
connaissance précise et vivante de son fonctionnement, de ses modes de
production et de ses effets. De la même façon, l’étude systématique des faits
de langue permet une meilleure maîtrise de l’expression écrite. Les éléments
des programmes par cycle (Sixième/Cinquième-Quatrième/Troisième) précisent les
modalités et la progression de ces activités.

L’entraînement à l’écrit porte sur tous les faits de l’écriture, ponctuels ou
globaux, qu’il s’agisse d’énoncés brefs - une phrase - ou de textes complets.
Cet entraînement est constant et intervient à différents moments dans
l’organisation de la classe de français. Toute séance d’analyse de textes
littéraires comporte avant la séance, pendant, à la fin ou après, des travaux
d’écriture.

Certains travaux d’écriture sont le fruit d’une progression, d’un projet et
supposent un travail patient, continu et réfléchi, d’améliorations et de
corrections, dans tout ou partie des domaines suivants : cohérence, visée,
respect des consignes, orthographe, syntaxe, lexique. On nomme cette activité,
dont on a une pratique régulière tout au long de la scolarité au collège, « 
écriture suivie ».

L’évaluation des compétences porte sur des travaux de rédaction aboutis dont la
longueur évolue d’un niveau à l’autre. On prend en compte la richesse et la
sensibilité de l’invention. Les exigences attendues sont la correction de
l’expression, la cohérence de la composition, le respect des consignes qui
doivent être précises. Les activités d’écriture sont variées. L’invention de
débuts ou de suites de textes, les insertions de textes, les imitations, les
transformations par exemple, sont autant de contrepoints stimulants qui
permettent une perception plus fine et plus personnelle des textes littéraires.

Toutes les formes d’écriture sont encouragées et valorisées par différents
modes de diffusion, notamment ceux liés aux nouvelles technologies et aux
médias numériques, dont les apports possibles sont en la matière d’une grande
richesse.


IV. L’expression orale

Tout au long des quatre années de collège, un véritable apprentissage de l’oral
se construit en classe de français. Il se fonde sur la pratique d’échanges, de
débats, sur l’expression d’émotions et de réflexions personnelles. Il passe
aussi par la reformulation de la pensée des autres. C’est à ce titre que le
travail de l’oral aide à l’acquisition des compétences définies dans les
piliers 6 et 7 du socle commun des compétences (« Les compétences sociales et
civiques » ; « L’autonomie et l’initiative ») et contribue à faire du collège
une école d’ouverture à l’autre et de tolérance.

Sous la conduite du professeur, les élèves prennent la parole fréquemment, avec
mesure et de façon organisée. Le professeur veille à ce qu’ils s’expriment avec
clarté et précision. Il les encourage régulièrement à expliciter leur pensée et
à se soucier d’être compris de leur auditoire. Il crée des situations propices
à un véritable échange entre eux.

Conscient que l’oral s’enseigne, le professeur met en place des exercices
variés et progressifs qui permettent aux élèves de travailler la mise en voix,
la gestuelle et l’occupation de l’espace. C’est dans ce cadre que prennent
place en particulier la récitation (en liaison avec les textes étudiés), la
lecture à haute voix, l’exposé, le compte rendu, les échanges organisés.

Ces exercices donnent lieu à une évaluation.


V. L’histoire des arts

L’histoire des arts entretient de nombreuses correspondances avec l’étude des
textes. Son enseignement éclaire et facilite la lecture et la compréhension de
certaines oeuvres littéraires car il propose des approches spécifiques en ce
qui concerne les fonctions, les formes et les genres de ces oeuvres. Certains
textes seront donc choisis de préférence à d’autres, soit en raison de leur
source artistique, soit pour les échos et prolongements artistiques qu’ils
éveillent.

Les domaines « arts du langage » et « arts du spectacle vivant » sont privilégiés tout au long de l’apprentissage de l’élève. L’intitulé « arts du langage » est en effet une notion transversale qui fait l’objet d’une étude approfondie et régulière pour toutes les oeuvres

Consultation sur les nouveaux programmes du collège - Français - Page 7 sur 30

littéraires. D’autre part, la classe de français se prête particulièrement à
l’étude du domaine « arts du spectacle vivant », puisqu’elle favorise la mise
en voix et la mise en gestes de textes à des fins artistiques. Choisir des
textes dramatiques permet ainsi d’initier les élèves à des esthétiques variées,
à différentes formes théâtrales et surtout au jeu d’acteur. L’étude d’une pièce
de théâtre offre également l’occasion de s’intéresser aux conditions de
représentation au temps de sa création et de travailler sur les techniques qui
renouvellent l’interprétation de l’oeuvre théâtrale. Le domaine « Arts de
l’espace » est alors exploré.

L’enseignement de l’histoire des arts est progressif au fil des cycles et des
classes. Partant d’exemples simples et suggestifs pour l’élève, cette
initiation va s’enrichissant sans se perdre dans une complexité inutile. La
progression chronologique est souplement reliée aux programmes d’histoire : une
large marge d’autonomie et de liberté pédagogique est en effet laissée au
professeur en fonction de son projet et de la maturité de ses élèves.

A l’issue de la classe de Troisième, l’élève doit être capable de situer une
oeuvre littéraire dans un contexte historique et culturel, enracinant ainsi la
littérature dans son environnement esthétique. Il est apte à percevoir les
échos que des oeuvres entretiennent entre elles à une époque donnée. Il peut
également élaborer des corrélations, tisser autour d’une oeuvre, d’un auteur,
d’un thème ou d’un genre littéraire, un réseau de connaissances spécifiques à
une époque et définir des caractéristiques communes à travers les temps,
concernant une thématique ou un domaine artistique particulier.

En outre, la fréquentation régulière d’oeuvres artistiques permet à l’élève
d’exprimer des émotions et d’émettre un jugement personnel. Il prend l’habitude
de dire ce qu’il voit, ce qu’il ressent avant de passer à l’analyse et à
l’interprétation. Il acquiert un vocabulaire technique approprié aux domaines
et aux thématiques artistiques. Il adopte ainsi une démarche de plus en plus
autonome, approfondissant sa connaissance du monde et de soi.

Prenant en compte la dimension esthétique d’une oeuvre littéraire, l’élève
développe son goût pour la musicalité et la puissance émotionnelle de la langue
et, par la lecture d’oeuvres littéraires, il enrichit sa connaissance de
l’histoire des arts.


VI. Les technologies de l’information et de la communication (TIC)

L’enseignement du français au collège prend sa part dans l’apprentissage des
TIC : il se saisit de ces outils dans ce qu’ils ont de plus pertinent pour son
propre contenu disciplinaire.

Le professeur a recours au traitement de texte, lequel permet une visualisation
particulière du texte, modifiant le rapport de l’élève à celui-ci, pour son
élaboration, sa construction, sa présentation et sa diffusion.

Une initiation aux ressources documentaires sur supports informatiques,
audiovisuels et multimédias est recommandée : l’élève apprend à se repérer dans
cette immense bibliothèque mondiale, à trier et hiérarchiser des informations,
à adopter une attitude critique et responsable vis-à-vis d’elles et à adapter
sa lecture au support retenu.


PROGRAMME DE FRANÇAIS DU CYCLE D’OBSERVATION (CLASSE DE SIXIÈME)

Les objectifs et les principes de mise en oeuvre des programmes sont développés
dans le préambule auquel les professeurs doivent se reporter pour organiser
l’enseignement des domaines suivants. Rappelons seulement que l’étude de la
langue, indispensable en elle-même, se met au service de la pratique constante
de la lecture et de l’expression écrite et orale, principe fédérateur et
objectif majeur des programmes de français.

I. L’étude de la langue

1. Grammaire

L’analyse de la phrase

  • la phrase verbale/non verbale ;
  • les quatre types de phrase (déclarative, interrogative, injonctive, exclamative) ;
  • la phrase simple ;
  • la juxtaposition et la coordination.

Les classes de mots

  • le nom et ses déterminants : les articles indéfinis, définis ; les déterminants possessifs ; les déterminants démonstratifs ;
  • le verbe, noyau de la phrase ;
  • les pronoms substituts du nom : les pronoms personnels (leurs formes et leurs fonctions ; distinction entre la, les déterminants et pronoms) ; les pronoms possessifs ; les pronoms démonstratifs ;
  • l’adjectif qualificatif : l’accord de l’adjectif avec le nom auquel il se rapporte ;
  • les conjonctions de coordination.

Les fonctions grammaticales

  • le sujet du verbe (le groupe nominal sujet et le pronom sujet) ;
  • les compléments d’objet du verbe (direct, indirect, second) ;
  • les groupes nominaux compléments circonstanciels : repérage du complément circonstanciel ; les compléments circonstanciels de temps, de moyen et de lieu ;
  • les adjectifs qualificatifs épithètes ;
  • l’attribut du sujet : distinction entre l’attribut et le COD. La conjugaison du verbe
  • l’infinitif et les trois groupes verbaux ;
  • l’indicatif : étude systématique des temps simples, dont le conditionnel, et du passé composé.
  • Le subjonctif présent.

Les valeurs des temps de l’indicatif

  • le présent (présent d’actualité, présent de vérité générale, présent de narration) ;
  • le futur ;
  • le passé simple et l’imparfait (premier plan et arrière-plan, action ou état borné/non borné dans un récit).

2. Orthographe

Orthographe grammaticale

  • les accords dans le groupe nominal (l’adjectif, le déterminant, le nom) ;
  • l’accord simple sujet
  • verbe et sujet
  • attribut ;
  • l’accord du participe passé avec être et avoir (cas simples) ;
  • la morphologie du verbe à l’indicatif : 1°, 2° et 3° groupes, en lien avec les conjugaisons du programme (les verbes morphologiquement réguliers) ;
  • les pluriels en -aux, -eux, -oux ;
  • la ponctuation : points, virgule, guillemets, parenthèses, tirets.

Orthographe lexicale

  • les signes auxiliaires : tréma, apostrophe, trait d’union ;
  • l’accentuation de e ;
  • majuscule ou minuscule ;
  • chiffres ou lettres : chiffres romains, chiffres arabes.

Quelques homonymes ou homophones

  • distingués par l’accent : à/a ; la/l’a/l’as/là ; mur/mûr...
  • autres homonymes ou homophones : et/est ; mais/mes ; on/ont ; ce/se ; ces/ses ; son/sont...

3. Lexique

Domaines lexicaux

  • vocabulaire concret et figuratif ;
  • vocabulaire des émotions ;
  • vocabulaire des religions ;
  • vocabulaire des genres et registres littéraires (conte, récit).

Notions lexicales

  • formation des mots : préfixation
  • suffixation
  • composition - dérivation - familles de mots
  • initiation à l’étymologie ;
  • sens propre et sens figuré ;
  • reprises et substituts du nom (en lien avec l’étude grammaticale des classes grammaticales : les noms et pronoms) ;
  • synonymie - antonymie - paronymie.

Modalités de mise en œuvre

L’étude du lexique vise à enrichir le vocabulaire des élèves de façon cohérente
et structurée à partir de réseaux de mots. Le professeur choisit des entrées
lexicales en lien avec les lectures afin d’étudier les domaines et les notions
indiqués ci-dessus.

En Sixième, il privilégie les pôles suivants :

  • la métamorphose,
  • les attitudes et mouvements du corps,
  • l’art de la narration,
  • les jeux sur les mots et sur les sons.

II. La lecture

Parmi les oeuvres indiquées ci-dessous, certaines constituent des références
fondamentales car elles permettent l’appropriation de repères culturels communs
 ; les autres offrent des prolongements utiles. Pour certaines oeuvres, une
version modernisée ou adaptation de qualité est recommandée ; un astérisque les
signale.

1. Textes fondateurs

Le professeur choisit des extraits parmi les oeuvres suivantes :

  • La Bible*, L’Iliade*, L’Odyssée*,
  • des textes sur la fondation de Rome.

En complément, il peut aussi proposer :

Le Récit de Gilgamesh*, des extraits des Métamorphoses* d’Ovide, des pages des historiens grecs et latins.

2. Contes et récits merveilleux

Le professeur choisit au moins un conte parmi les oeuvres suivantes :

 Contes de Charles Perrault, des frères Grimm, de Hans

  • Christian Andersen ;
  • Alice au pays des merveilles de Lewis Carroll ;
  • « Comment Wang Fo fut sauvé » (dans les Nouvelles Orientales) de Marguerite Yourcenar ;
  • Le Petit Prince d’Antoine de Saint-Exupéry.

En complément, il peut proposer aussi par exemple :

  • des extraits des Mille et Une Nuits ;
  • Contes, Nouveaux contes d’Amadou Koumba de Birago Diop.

3. Initiation à la poésie

Le professeur choisit :

  • des poèmes en vers réguliers, poèmes en vers libres ou variés, calligrammes ou encore chansons, du Moyen Age au XXI° siècle, pour faire découvrir la diversité des formes et motifs poétiques ;
  • des Fables de Jean de La Fontaine (Livres I à VI).

4. Initiation au théâtre

Le professeur fait lire, intégralement ou par extraits, une pièce choisie parmi les oeuvres des auteurs suivants :

  • Molière : par exemple Le Médecin volant, L’Amour médecin, Le Médecin malgré
    lui, Le Sicilien ou l’amour peintre ;
  • Eugène Labiche : par exemple Un Chapeau
    de paille d’Italie, L’Affaire de la rue de Lourcine, Le Voyage de Monsieur
    Perrichon.
  • Il peut faire découvrir, à titre complémentaire, des auteurs du
    XX° siècle à travers des extraits ou de courtes pièces, par exemple de Jean
    Tardieu, Roland Dubillard ou René de Obaldia.

5. Etude de l’image

L’approche de l’image est toujours mise en relation avec des pratiques de
lecture, d’écriture ou d’oral. Elle est renforcée par l’initiation à l’histoire
des arts.

La lecture de l’image a sa place en préparation, accompagnement, prolongement des
textes et thèmes abordés durant l’année : en classe de Sixième, le professeur
puise principalement dans l’iconographie très riche liée aux textes fondateurs
et à leur représentation au fil des siècles. Il procède aussi à l’étude
comparative d’images représentant les mêmes épisodes, par exemple le jugement
de Pâris, la chute de Troie, la rencontre des Sirènes ou encore la construction
de la tour de Babel ; la confrontation des différentes versions d’un même sujet
conduit l’élève à réfléchir sur les intentions des artistes, sur la visée de
leurs oeuvres respectives.

Le professeur fait prendre conscience de l’existence
de différents types d’images fixes et animées (tableaux, photographies,
publicité, bandes dessinées, films...), ainsi que de leurs différentes
fonctions. Parmi celles-ci, il privilégie la fonction narrative, pour laquelle
les fresques, les polyptyques ou la bande dessinée, entre autres, fournissent
des exemples.

En ce qui concerne les outils d’analyse, des entrées simples,
aisées à mettre en oeuvre, sont retenues pour la Sixième : premières notions de
cadrage, de composition, dont l’étude des plans.


III. L’expression écrite

L’écriture s’apprend : elle nécessite dès la Sixième un enseignement rigoureux
et un entraînement régulier.

1. Objectifs

L’objectif prioritaire à atteindre à la fin de la classe de Sixième est la
rédaction d’un texte narratif correct et cohérent d’une page environ.

L’élève doit pouvoir présenter son texte de manière lisible, avec une graphie claire et régulière. Il doit veiller à la correction de la langue et de la ponctuation. Il apprend à organiser son texte en paragraphes et à ménager des alinéas.

En Sixième, on privilégie la rédaction de textes narratifs dans lesquels
l’élève exerce ses capacités d’invention. Il peut y insérer des descriptions et
des dialogues.

2. Modalités de mise en œuvre

Le professeur saisit toutes les
occasions pour susciter le goût et le plaisir d’écrire. Il fait prendre
conscience à l’élève du rôle de l’écrit dans notre société. Il veille à varier
les consignes, les modalités de mise en oeuvre et les modes d’évaluation.

Pour développer les compétences rédactionnelles de l’élève, le professeur
insiste sur la nécessité de se faire comprendre, de prendre en compte son
destinataire et de s’adapter à la situation de communication définie par les
consignes. Il incite l’élève à recourir aux dictionnaires dans la phase
d’écriture.

L’élève utilise régulièrement le brouillon, puisque c’est le lieu de
l’invention et de l’organisation des idées. Il comprend ainsi la nécessité de
revenir sur son propre travail afin de l’améliorer.

L’apprentissage de l’écriture passe par une pratique régulière : aussi, dès le
début de l’année, l’élève prend-il l’habitude d’élaborer une trace écrite pour
chaque séance, synthèse ou réinvestissement du travail effectué en classe.

A partir d’une recherche d’idées, guidée par le professeur ou librement menée,
l’élève peut effectuer une exploration du langage, de ses ressources et de ses
contraintes. En ce sens, l’apprentissage de l’écriture est étroitement lié à
l’étude de la langue et s’appuie de façon rigoureuse sur l’étude du lexique et
des structures grammaticales.

Les textes littéraires fournissent des modèles à imiter, permettant de
s’inspirer fructueusement de leur structure (celle du conte ou de la fable par
exemple), de la thématique qu’ils développent, de leur mise en mots. Cette
observation est conduite lors de séances spécifiques distinctes des séances de
lecture analytique.

Les élèves remettent une rédaction achevée au moins toutes les trois semaines.
Ponctuellement, un devoir déjà rédigé peut donner lieu à une réécriture
partielle et personnelle dans le but de son amélioration.

L’utilisation du traitement de texte, et plus largement des TIC,
peut apporter une aide précieuse dans les différentes étapes de la rédaction.

3. Travaux d’écriture

  • récits rendant compte d’une expérience personnelle
    (l’élève peut éventuellement y exprimer sa propre appréciation, ses émotions et
    ses sensations) ;
  • écrits en relation avec le programme de lecture : une
    courte fable, un conte ou une partie de conte, un épisode épique, une courte
    scène de théâtre ;
  • textes favorisant l’expression poétique ;
  • narrations à partir des oeuvres étudiées dans le cadre de l’histoire des
    arts ;
  • écrits à partir de supports divers permettant de développer des qualités
    d’imagination (images, objets, documents audio-visuels).

Une écriture longue peut être envisagée de façon individuelle ou collective,
notamment la rédaction d’un conte.

Consultation sur les nouveaux programmes du collège - Français - Page 13 sur 30


IV. L’expression orale

En classe de Sixième, l’apprentissage de l’oral vise prioritairement les objectifs suivants :

  • identifier les différentes situations de communication orale et ce qu’elles impliquent ;
  • s’exprimer de façon audible et compréhensible ;
  • écouter et prendre en compte la parole d’autrui ;
  • raconter une expérience (épisode vécu, lecture, film, visite ...).

Les élèves pratiquent régulièrement la lecture à haute voix et la récitation,
en insistant sur la nécessaire mise en valeur du texte.

V. L’histoire des arts
La priorité est accordée à l’Antiquité, l’étude des textes fondateurs permettant de mettre en valeur la thématique « Arts, mythes et religions ». C’est l’occasion de faire découvrir aux élèves, en liaison avec la lecture des textes, des oeuvres d’art antique et moderne, en faisant porter l’attention sur des sujets et des figures mythiques. Certains textes appellent un regard sur le travail des illustrateurs, sur la représentation du texte théâtral ou sur les adaptations cinématographiques. L’écoute d’oeuvres musicales peut aussi compléter l’étude littéraire de certains textes.


PROGRAMME DE FRANÇAIS DU CYCLE CENTRAL (CLASSE DE CINQUIÈME)

Les objectifs et les principes de mise en oeuvre des programmes sont développés
dans le préambule auquel les professeurs doivent se reporter pour organiser
l’enseignement des domaines suivants. Rappelons seulement que l’étude de la
langue, indispensable en elle-même, se met au service de la pratique constante
de la lecture et de l’expression écrite et orale, principe fédérateur et
objectif majeur des programmes de français.

I. L’étude de la langue

1. Grammaire

L’analyse de la phrase

  • la phrase simple/la phrase complexe ;
  • la proposition subordonnée relative et la proposition subordonnée conjonctive introduite par
    -que (les distinguer, cas les plus simples) ;
  • les propositions subordonnées circonstancielles de temps, de cause et de
    but.

Les classes de mots

  • le nom et ses déterminants : les articles partitifs ;
  • les adverbes : principaux emplois ; morphologie des adverbes suffixés en
     ment ; adverbes de temps, de lieu, de manière ;
  • les mots exprimant la négation (y compris la négation exceptive ne...que) ;
  • les prépositions (introduisant un complément de verbe, de nom, d’adjectif,
    ou un complément circonstanciel) ;
  • les pronoms relatifs simples (mise en relation forme/fonction ; distinction
    du que relatif/conjonctif) ;

Les fonctions grammaticales

  • le groupe nominal et ses expansions (complément du
    nom, relative, épithète) ;
  • les groupes nominaux compléments circonstanciels
    de temps, cause, but ;
  • le sujet inversé ;
  • le complément d’agent.

La conjugaison

  • l’indicatif : étude des temps composés (le passé antérieur, le
    plus que parfait, le futur antérieur) ; le conditionnel ;
  • le subjonctif passé ; aperçu des temps du passé ; mémorisation de la 3°
    personne du singulier de l’imparfait ;
  • l’impératif ;
  • la voix active et la voix passive.

Les valeurs des temps verbaux

  • les valeurs des temps composés : l’aspect accompli et l’antériorité.

Les emplois des modes verbaux

  • l’indicatif ;
  • l’impératif ;
  • le subjonctif : première approche ; dans la proposition indépendante ou
    principale ; dans la subordonnée complétive par -que ; dans la subordonnée
    circonstancielle de temps, de cause et de but.
  • le conditionnel en emploi modal : première approche ; dans la proposition
    indépendante ou principale.

2. Orthographe

Orthographe grammaticale

  • l’accord du participe passé des verbes avec les auxiliaires être et avoir
    (cas complexes, à l’exclusion des verbes pronominaux) ;
  • les verbes du premier
    groupe présentant des particularités orthographiques (verbes en cer / ger /
    eler / eter / yer...)
     ;
  • la morphologie de certains verbes irréguliers : aller, asseoir, dire, faire, savoir, vouloir...

Orthographe lexicale

  • les principales prépositions ;
  • les préfixes et suffixes latins usuels ;
  • les préfixes grecs usuels ;
  • les séries suffixales : l’adverbe en -ment.

Quelques homonymes ou homophones

  • distingués par l’accent : ou/où ; ça/çà ; ni/n’y ; si/s’y/ci...
  • autres homonymes : sans/s’en ; dans/d’en ; peu/peut...

3. Lexique

Domaines lexicaux

  • vocabulaire concret et figuratif (suite) ;
  • vocabulaire des impressions et des sensations ;
  • vocabulaire des valeurs ;
  • vocabulaire des genres et registres littéraires (le roman, le théâtre, le
    comique).

Notions lexicales

  • polysémie des mots ;
  • figures de style (comparaison et métaphore : initiation) ;
  • histoire des mots ;
  • mots spécifiques/mots génériques (hyperonyme / hyponyme).

Modalités de mise en œuvre

L’étude du lexique vise à enrichir le vocabulaire des élèves de façon cohérente
et structurée à partir de réseaux de mots. Le professeur choisit des entrées
lexicales en lien avec les lectures afin d’étudier les domaines et les notions
indiqués ci-dessus.

Il privilégie en cinquième les pôles suivants :

  • le portrait physique et moral,
  • l’univers médiéval,
  • paysages et décors,
  • le rire.

II. La lecture

Parmi les oeuvres indiquées ci-dessous, certaines constituent des références
fondamentales car elles permettent l’appropriation de repères culturels communs
 ; les autres offrent des prolongements utiles.

Pour certaines oeuvres, une version modernisée ou adaptation de qualité est
recommandée ; un astérisque les signale.

1. Littérature du Moyen Age et de la Renaissance

Le professeur fait lire, intégralement ou par extraits, au moins une oeuvre
choisie parmi les genres suivants :

  • une chanson de geste : par exemple La Chanson de Roland* ;
  • un roman de chevalerie de Chrétien de Troyes : par exemple Lancelot ou le
    Chevalier à la charrette*, Yvain ou le Chevalier au lion*, Perceval ou le Conte
    du Graal* ;
  • un fabliau ou une farce : par exemple la Farce de Maître Pathelin*.

Il peut faire lire aussi en complément, pour faire percevoir la dimension
comique ou parodique des oeuvres, des extraits, par exemple du Roman de
Renart*, de Don Quichotte* de Miguel de Cervantès, de Pantagruel* et Gargantua*
de François Rabelais.

2. Le roman d’aventures

Le professeur fait lire, intégralement ou par extraits, une oeuvre choisie par
exemple parmi les oeuvres suivantes :

  • un roman de Jules Verne ;
  • Robinson Crusoé* de Daniel Defoe ;
  • Vendredi ou La Vie sauvage de Michel Tournier.
  • L’Ile au Trésor de Robert Louis Stevenson ;
  • Croc-Blanc, L’Appel de la forêt de Jack London.

En complément, il peut faire lire aussi, par exemple, des extraits d’Ivanhoé de
Walter Scott, des Trois Mousquetaires d’Alexandre Dumas, de Moby Dick* de
Hermann Melville.


3. Poésie : jeux de langage

Le professeur privilégie l’étude du rapport entre forme et signification à
partir d’un choix de poèmes d’époques variées empruntés par exemple aux auteurs
suivants :

  • Moyen Age ­ XVI° siècle
     : Charles d’Orléans, Clément Marot, initiation aux poèmes à forme fixe ;
  • XVII° siècle : Jean de La Fontaine, Fables choisies dans les livres VII à XII ;
  • XIX° siècle : Victor Hugo, Charles Cros, Paul Verlaine, Tristan Corbière,
    Arthur Rimbaud ;
  • XX° siècle : Guillaume Apollinaire, Max Jacob, Robert Desnos, Jacques
    Prévert, Raymond Queneau, Eugène Guillevic, Boris Vian.

4. Théâtre : la comédie

  • La comédie à l’âge classique : Le professeur fait lire,
    intégralement ou par extraits, une comédie de Molière, parmi les pièces
    suivantes :

Les Précieuses ridicules, Le Bourgeois gentilhomme, Les Fourberies
de Scapin, Le Malade imaginaire.

  • Comédies courtes :

Le professeur choisit par exemple une courte pièce d’Eugène Labiche, de Georges
Feydeau (farces en un acte), de Georges Courteline ou de Jules Renard.

5. Etude de l’image

En classe de Cinquième, le professeur s’intéresse prioritairement à la représentation des
époques médiévale et classique.

Il poursuit l’étude des fonctions de l’image, en insistant sur la fonction descriptive.

Il propose aux élèves une première approche des rapports entre texte et image
(illustration, complément, contrepoint), par exemple lors de l’analyse
d’enluminures.

Les notions étudiées en Sixième sont complétées par l’étude des angles de prise
de vue, des couleurs et de la lumière.


III. L’expression écrite

1. Objectifs

L’objectif prioritaire à atteindre à la fin de la classe de
Cinquième est la rédaction d’un texte correct et cohérent d’une à deux pages,
dans le respect des consignes données.

L’élève doit être capable, en Cinquième, de maîtriser conjointement la
narration et la description, dans un récit qui peut également inclure des
dialogues.

Afin d’approfondir les compétences d’écriture de l’élève, le professeur insiste
sur la nécessité de se faire comprendre, de prendre en compte son destinataire
et de s’adapter à la situation de communication définie par les consignes. Il
s’attache à développer la capacité et le goût d’écrire, en faisant rédiger des
textes variés.

2. Modalités de mise en oeuvre

Les modalités générales ne se différencient pas d’une année à l’autre. Le
professeur continue à faire écrire des textes brefs de formes et d’usages
variés et à faire pratiquer régulièrement des rédactions longues pour
lesquelles le rythme minimum de trois semaines est souhaitable.

Pour parvenir à ces objectifs, le professeur propose dès le début de l’année
des exercices d’écriture variés, réguliers et fréquents. Il entraîne l’élève à
enrichir et diversifier son expression en s’appuyant sur le travail conduit
dans les séances spécifiques d’apprentissage du lexique. La maîtrise de l’écrit
passe nécessairement par la maîtrise de la syntaxe et de l’orthographe :
l’articulation entre le programme de grammaire et les activités d’écriture
trouve sa pleine justification.

Les exercices donnent chacun matière à diverses formes d’évaluation, notées ou
non.

Dans la continuité de la classe de Sixième, le professeur privilégie la
rédaction de textes narratifs, en lien avec le programme de lecture (fabliaux,
récits d’aventure et de chevalerie).

Au cours des activités de lecture, il s’attache à faire percevoir les
caractéristiques et le rôle de la description et des dialogues. Parallèlement,
l’élève apprend à les insérer dans ses propres écrits.

Pour favoriser cet apprentissage de l’écriture, le recours au traitement de
texte, aux TIC, en relation avec l’enseignement reçu en technologie, se révèle
utile.

Le professeur se montre particulièrement attentif à l’utilisation du brouillon.
La reformulation écrite d’énoncés et la rédaction de synthèses sont
généralisées au cours de toutes les activités de la classe de français.


3. Travaux d’écriture

  • récits rendant compte d’une expérience personnelle incluant l’expression de sentiments ;
  • descriptions de lieux divers ;
  • portraits de personnages réels, imaginaires ou inspirés d’une oeuvre étudiée ;
  • dialogues fictifs ou réels, invention ou transcription d’une interview ;
  • récits inspirés par les oeuvres étudiées : épisode d’un récit de chevalerie ou d’un récit d’aventure, court fabliau ;
  • scènes de théâtre comique imitées des oeuvres lues ;
  • textes poétiques variés : initiation à l’écriture poétique contrainte ou libre ;
  • écrits à partir de supports divers permettant de développer des qualités
    d’imagination (images, objets, documents audio-visuels), notamment en relation
    avec les oeuvres étudiées dans le cadre de l’histoire des arts.

Une écriture longue peut être envisagée de façon individuelle ou collective,
notamment la rédaction d’un fabliau.


IV. L’expression orale

En Cinquième, l’apprentissage de l’oral poursuit les objectifs définis dès la
classe de Sixième.

Parmi les exercices, la description est privilégiée : on attend de l’élève
qu’il présente de façon organisée une personne, un objet, un lieu, en
s’appuyant sur un vocabulaire précis et varié.

Le professeur commence à développer des situations d’expression orale qui
permettent aux élèves de dialoguer entre eux, par exemple dans le cadre des
études de textes et lors de dialogues fictifs avec jeux de rôles.

Les élèves pratiquent régulièrement la lecture à haute voix et la récitation en
prenant en compte la nécessaire mise en valeur du texte.

V. L’histoire des arts

Parmi les thématiques laissées au choix du professeur, celle d’« Art, Etats et
pouvoirs » peut permettre d’aborder des thèmes comme l’architecture des
châteaux (Moyen Âge, Renaissance, XVII° siècle), l’art de Cour (la comédie -
ballet) et la place de l’écrivain à la Cour, conjuguant alors des domaines
aussi variés que les « Arts du visuel », « les « Arts du son », les « Arts du
spectacle vivant » et les « Arts de l’espace ».


PROGRAMME DE FRANÇAIS DU CYCLE CENTRAL (CLASSE DE QUATRIÈME)

Les objectifs et les principes de mise en oeuvre des programmes sont développés
dans le préambule auquel les professeurs doivent se reporter pour organiser
l’enseignement des domaines suivants. Rappelons seulement que l’étude de la
langue, indispensable en elle-même, se met au service de la pratique constante
de la lecture et de l’expression écrite et orale, principe fédérateur et
objectif majeur des programmes de français.

I. L’étude de la langue

1. Grammaire

L’analyse de la phrase

  • les propositions subordonnées circonstancielles de comparaison et de conséquence ;
  • la proposition subordonnée circonstancielle de condition ;
  • l’emphase (présentatif et détachement).

Les classes de mots

  • les pronoms relatifs composés complexes ;
  • les conjonctions de subordination (différence entre que et les autres conjonctions, relations sémantiques établies par les conjonctions de subordination) ;
  • adverbes de quantité, d’affirmation et de négation.

Les fonctions grammaticales

  • l’attribut du COD (à distinguer de l’épithète) et les verbes qui l’introduisent.

La grammaire du verbe

  • le subjonctif (suite) : emploi dans la subordonnée circonstancielle de conséquence et de condition et dans la subordonnée relative ;
  • le conditionnel, approfondissement : emploi temporel de futur du passé, emploi modal (le système hypothétique) ;
  • les formes périphrastiques : aller + infinitif, venir de + infinitif, être
    en train de + infinitif.

Initiation à la grammaire du texte

  • les connecteurs temporels dans un récit ;
  • les connecteurs spatiaux dans une description.

Initiation à la grammaire de l’énonciation

  • la définition et les composantes de la situation d’énonciation (qui parle à qui, quand et où ?), le repérage par rapport au moi/ici/maintenant ;

 le fonctionnement des pronoms personnels par rapport à la situation
d’énonciation (première et deuxième personnes engagées dans la situation
d’énonciation, troisième personne absente de la situation d’énonciation).


2. Orthographe

Orthographe grammaticale

  • les accords complexes sujet-verbe ;
  • les verbes du troisième groupe présentant des particularités orthographiques
    (verbes en -dre /-tre...) ;
  • la morphologie de quelques verbes très usités : pouvoir/devoir/valoir/paraître...
  • les adjectifs qualificatifs de couleur ;
  • les déterminants numéraux et cardinaux ;
  • le pluriel des noms composés ;
  • nul, tel, tel quel, quel.

Orthographe lexicale

  • les familles de mots ;
  • les séries préfixales : bis -dés-sous-trans-con...
  • les séries suffixales : finales en oir/oire ; ette/ète ; otte/ote...

Quelques homonymes et homophones

  • distingués par l’accent : des/dès, sur/sûr...
  • autres homonymes : l’ai/les ; on/on n’ ; quant/quand/qu’en ; plus tôt/plutôt ; près/prêt...

3. Lexique

Domaines lexicaux

  • vocabulaire des sentiments ;
  • vocabulaire du jugement ;
  • vocabulaire des genres et registres littéraires (le lyrisme, le pathétique, le fantastique ; versification et formes poétiques) ;
  • vocabulaire du raisonnement (l’opposition) ;
  • vocabulaire abstrait (initiation).

Notions lexicales

  • niveaux de langue (familier, courant, soutenu) ;
  • figures de style : antithèse, procédés de l’ironie, hyperbole (en lien avec
    l’étude grammaticale de l’emphase).

Modalités de mise en œuvre

L’étude du lexique vise à enrichir le vocabulaire des élèves de façon cohérente
et structurée à partir de réseaux de mots. Le professeur choisit des entrées
lexicales en lien avec les lectures afin d’étudier les domaines et les notions
indiqués ci-dessus.

En Quatrième, la construction des réseaux de mots peut s’organiser autour des pôles suivants :

  • misère et bonheur,
  • la critique sociale,
  • la peur et l’étrange,
  • l’expression du moi,
  • la création artistique.

II. La lecture

Parmi les oeuvres indiquées ci-dessous, certaines constituent des références
fondamentales car elles permettent l’appropriation de repères culturels
communs.

1. Le récit au XVIII° et au XIX° siècles

Le professeur fait lire, intégralement ou par extraits :

  • un conte philosophique de Voltaire, choisi par exemple parmi les titres suivants : Jeannot et Colin, Zadig, Candide, Micromégas, La Princesse de Babylone ;
  • une nouvelle réaliste ou fantastique choisie par exemple dans l’oeuvre :
    • a. des auteurs français suivants : Gustave Flaubert, Guy de Maupassant, Théophile Gautier, Prosper Mérimée,
    • b. des auteurs étrangers suivants : Jonathan Swift, E. T. A. Hoffmann, Edgar Allan Poe, Nicolas Gogol, Alexandre Pouchkine ;
  • un roman du XIX° siècle, choisi par exemple dans l’oeuvre :
    • a. des auteurs français suivants : Alexandre Dumas, Victor Hugo, George Sand, Honoré de Balzac, Emile Zola,
    • b. des auteurs étrangers suivants : Alexandre Pouchkine, Charles Dickens, Léon Tolstoï, Ivan Tourgueniev, Italo Svevo.

2. Poésie : le lyrisme
Le professeur choisit des poèmes d’époques variées empruntés par exemple aux auteurs suivants :

  • Moyen Age : Rutebeuf, François Villon ;
  • XVI° siècle : Louise Labé, Joachim du Bellay, Pierre de Ronsard ;
  • XIX° siècle : Alphonse de Lamartine, Victor Hugo, Gérard de Nerval, Alfred de Musset, Charles Baudelaire, Arthur Rimbaud, Jules Laforgue ;
  • XX° siècle : Jules Supervielle, Paul Eluard, Louis Aragon, René-Guy Cadou,
    Yves Bonnefoy, Philippe Jaccottet.

3. Théâtre : comédie, tragi-comédie et drame

Le professeur fait lire, intégralement ou par extraits, au moins une pièce d’un des auteurs suivants :

  • Molière : par exemple L’Ecole des femmes, Georges Dandin, L’Avare ;
  • Pierre Corneille : Le Cid ;
  • Alfred de Musset : par exemple Les Caprices de Marianne, Fantasio ou On ne badine pas avec l’amour ;
  • Edmond Rostand, Cyrano de Bergerac ;
  • Jean Anouilh : une pièce « rose » ou « grinçante » ;
  • Jean Giraudoux : par exemple Intermezzo ou Ondine.

4. Etude de l’image

En classe de Quatrième, l’étude de l’image privilégie les fonctions explicative et informative. Les rapports entre texte et image sont approfondis autour de la notion d’ancrage.

L’étude peut porter sur le thème de la critique sociale, qui est approfondi en
Troisième, à travers la caricature, le dessin d’humour ou le dessin de presse.
L’image peut aussi contribuer à la compréhension des caractéristiques du
romantisme : on songe notamment à des tableaux tels que Le Voyageur au-dessus
de la mer des nuages de Caspar David Friedrich ou à des scènes de tempête par
exemple chez Vernet.


III. L’expression écrite

1. Objectifs

L’objectif à atteindre pour la classe de Quatrième est la rédaction d’un texte
correct et cohérent de deux pages au moins. Les élèves remettent une rédaction
achevée au moins toutes les trois semaines.

Les écrits attendus gagnent en complexité parallèlement à l’approfondissement
de la connaissance des genres et formes littéraires. L’élève recourt à des
techniques et procédés étudiés dans les textes.

Le professeur initie l’élève à la rédaction de paragraphes argumentés.

2. Modalités de mise en œuvre

Comme dans les classes précédentes, le professeur veille à favoriser
l’inventivité des élèves et le goût d’écrire en variant les exercices.
L’apprentissage du vocabulaire des sentiments enrichit les textes écrits par
les élèves. L’initiation au vocabulaire de l’abstraction, du jugement et du
raisonnement leur donne les éléments nécessaires à la rédaction de réponses
argumentées et à l’expression justifiée de leur point de vue.

Le professeur est attentif, plus encore que dans les classes précédentes, à la
précision du lexique et à la correction de l’expression, en systématisant
l’usage du brouillon. L’élève utilise autant qu’il est nécessaire des
dictionnaires variés et des ouvrages encyclopédiques.

3. Travaux d’écriture

  • récits à contraintes narratives particulières : changement de points de vue, variations chronologiques ;
  • fragments d’une nouvelle réaliste ou fantastique ;
  • récits brefs illustrant un trait de caractère d’un héros ;
  • textes poétiques variés, favorisant l’expression de soi ;
  • scènes de théâtre : l’attention est portée en particulier sur l’enchaînement et la progression du dialogue ;
  • réponses argumentées à des questions de lecture analytique et expression justifiée d’un point de vue ;
  • prolongement narratif en relation avec les oeuvres étudiées dans le cadre de
    l’histoire des arts.

Une écriture longue peut être envisagée de façon individuelle ou collective,
notamment la rédaction d’une nouvelle réaliste ou fantastique.


IV. L’expression orale

En Quatrième, l’apprentissage de l’oral poursuit les objectifs définis pour les
classes antérieures.

La pratique du dialogue entre les élèves est enrichie et approfondie : dialogue
explicatif ou argumentatif, dans lequel chacun présente son point de vue,
accepte et comprend celui d’autrui et le prend en compte. On passe
progressivement de situations à deux interlocuteurs à des situations plus
complexes (interlocuteurs nombreux, échanges avec un groupe).

Les élèves pratiquent régulièrement la lecture à haute voix et la récitation en
prenant en compte la nécessaire mise en valeur du texte.

V. L’histoire des arts

Dans une perspective plus largement européenne, les thématiques « Arts, espace
et temps » et « Arts, ruptures, continuités et renaissances » constituent
celles qui permettent le mieux d’aborder des mouvements artistiques et
culturels des XVIII° et XIX° siècles (romantisme, réalisme, impressionnisme).
Le domaine « Arts du spectacle vivant » invite, quant à lui, à mettre l’accent
sur les représentations de la société ou l’expression du moi.


PROGRAMME DE FRANÇAIS DU CYCLE D’ORIENTATION (CLASSE DE TROISIÈME)

Les objectifs et les principes de mise en oeuvre des programmes sont développés
dans le préambule auquel les professeurs doivent se reporter pour organiser
l’enseignement des domaines suivants. Rappelons seulement que l’étude de la
langue, indispensable en elle-même, se met au service de la pratique constante
de la lecture et de l’expression écrite et orale, principe fédérateur et
objectif majeur des programmes de français.

I. L’étude de la langue

1. Grammaire

L’analyse de la phrase

  • les interrogations totales et partielles, directes et indirectes ;
  • la proposition subordonnée interrogative indirecte ;
  • les propositions subordonnées circonstancielles de concession et d’opposition ;
  • les discours rapportés (direct, indirect, indirect libre).

Les classes de mots

  • les déterminants indéfinis et les pronoms indéfinis ;
  • les mots exprimant les degrés de l’adjectif (degrés d’intensité, comparatif et superlatif) ;
  • les mots exclamatifs et les interjections ;
  • les mots interrogatifs (déterminants, pronoms et adverbes) ;
  • les verbes pronominaux.

Les fonctions

  • l’apposition (proximité syntaxique avec l’attribut, critère du détachement).

La grammaire du verbe

  • les verbes transitifs (direct, indirect) et intransitifs : récapitulation ;
  • la forme pronominale ;
  • la forme impersonnelle ;
  • le subjonctif, approfondissement : la concordance des temps ;
  • les modes non personnels du verbe : l’infinitif, le participe, le gérondif.

Initiation à la grammaire du texte

  • les reprises anaphoriques (reprises pronominales, anaphores fidèles et infidèles) ;
  • les connecteurs argumentatifs.

Initiation à la grammaire de l’énonciation

  • les mots qui prennent sens dans la situation d’énonciation (par rapport au moi/ici/maintenant de l’énonciateur) ;
  • les modalisateurs (mots renvoyant à l’énonciateur, à ses sentiments, à ses croyances) ;
  • les actes de langage (directs et indirects) ;
  • initiation à l’implicite (présupposés et sous-entendus).

2. Orthographe

Orthographe grammaticale

  • l’accord de l’attribut du COD ;
  • le participe présent et l’adjectif verbal ;
  • le participe passé suivi d’un infinitif ;
  • l’accord du participe passé des verbes pronominaux ;
  • l’accord du participe passé d’un verbe impersonnel ;
  • l’orthographe et l’accord de - demi, - leur, - même, - quelque(s), quel(s)
    que, quelle(s) que et - tout.

Orthographe lexicale

  • le doublement des consonnes ;
  • les familles de mots irrégulières (don, ton, nom...) ;
  • les dérivés des mots en - ion.

Quelques homonymes et homophones

  • distingués par l’accent : du/dû, cru/crû...
  • autres homonymes : quoique/quoi que ; quel(le) / qu’elle, quelque / quel ...que...

3. Lexique

Domaines lexicaux

  • vocabulaire des genres et registres littéraires (l’autobiographie, le tragique) ;
  • vocabulaire du raisonnement (conséquence, opposition et concession) ;
  • vocabulaire abstrait (concepts et notions).

Notions lexicales

  • dénotation et connotation ;
  • modalisation (en lien avec l’étude grammaticale des modalisateurs) ;
  • notion d’implicite ;
  • termes évaluatifs (péjoratifs et mélioratifs).

Modalités de mise en œuvre

L’étude du lexique vise à enrichir le vocabulaire des élèves de façon cohérente
et structurée à partir de réseaux de mots. Le professeur choisit des entrées
lexicales en lien avec les lectures afin d’étudier les domaines et les notions
indiqués ci-dessus.

En Troisième, il privilégie :

  • temps et souvenir,
  • la violence des sentiments,
  • l’engagement,
  • réflexion et questionnement,
  • l’homme et la société.

II. La lecture

Parmi les oeuvres indiquées ci-dessous, certaines constituent des références
fondamentales car elles permettent l’appropriation de repères culturels communs
 ; les autres offrent des prolongements utiles.

1. Formes du récit aux XX° et XXI° siècles

Le professeur choisit au moins deux oeuvres, en lecture intégrale ou par
extraits, parmi les genres suivants :

  • Autobiographie, roman autobiographique : L’élève étudie par exemple l’une
    des oeuvres suivantes : Alain-Fournier, Le Grand Meaulnes, Anne Frank, Le
    Journal, François Mauriac, Un Adolescent d’autrefois, Albert Camus, Le Premier
    Homme, Hervé Bazin, Vipère au poing, Romain Gary, La Promesse de l’aube,
    Nathalie Sarraute, Enfance, Andreï Makine, Le Testament français, Charles
    Juliet, Lambeaux, Georges Perec, Je me souviens, Albert Cohen, Le Livre de ma
    mère.
  • Romans et nouvelles des XX° et XXI° siècles porteurs d’un regard sur
    l’histoire et le monde contemporains : le choix est laissé à l’appréciation du
    professeur.

2. Poésie : la modernité poétique

  • La poésie engagée :

Le professeur choisit par exemple un ou plusieurs textes des poètes suivants :
Jacques Prévert, Paul Eluard, Robert Desnos, Louis Aragon, Léopold Sédar
Senghor, Aimé Césaire, Federico Garcia Lorca.

  • Nouveaux regards sur le monde dans la poésie contemporaine :

Le professeur choisit par exemple un ou plusieurs textes parmi les auteurs
suivants : Guillaume Apollinaire, Blaise Cendrars, Francis Ponge, Max Jacob,
Raymond Queneau, Henri Michaux, Abdelatif Laâbi, Jacques Roubaud.

Il peut étendre le corpus à la chanson à textes.

3. Théâtre : continuité et renouvellement

  • De la tragédie antique au tragique contemporain :

Le professeur fait lire, intégralement ou par extraits, au moins une pièce
choisie dans l’oeuvre des auteurs suivants : Sophocle, Euripide, William
Shakespeare, Pierre Corneille, Jean Racine, Jean Cocteau, Jean Anouilh, Albert
Camus, Eugène Ionesco, Bertolt Brecht, Tennessee Williams.

  • Le professeur peut faire découvrir aux élèves le théâtre contemporain dans sa diversité et aborder la relation entre texte et représentation, en tenant compte de la collaboration entre les auteurs dramatiques et les metteurs en scène.

4. Etude de l’image

En classe de Troisième, le professeur privilégie l’étude de
l’image comme engagement et comme représentation de soi. C’est la fonction
argumentative de l’image qui est développée, pour laquelle on peut analyser le
fonctionnement de certaines publicités.

Le professeur fournit aux élèves des
outils d’analyse pour l’image animée et il les fait réfléchir à la
problématique de l’adaptation d’une oeuvre littéraire pour le cinéma ou la
télévision.


III. L’expression écrite

1. Objectifs

La dernière année du collège doit à la fois consolider et
compléter les acquis des années précédentes, assurer la maîtrise d’écrits
nécessaires à la vie de tout citoyen et permettre aux élèves d’accéder à des
formes d’écrits qui les préparent à entrer dans les classes de lycée.

L’objectif à atteindre pour la classe de Troisième est la rédaction d’un texte
correct et cohérent d’au moins trois pages. Les élèves remettent une rédaction
achevée au moins toutes les trois semaines.

Les activités d’écriture permettent
d’affiner l’expression de soi, de développer et d’affirmer son point de vue
dans l’argumentation, de mettre l’accent sur l’implication et l’engagement
(opinion, conviction, émotion), ou au contraire, la mise à distance et le
détachement (objectivité, distance critique, humour).

2. Modalités de mise en œuvre

La rédaction de récits complexes s’appuie à la fois sur les séances de
lecture analytique et les séances d’apprentissage spécifique du lexique :
écrire suppose en effet un enrichissement constant du vocabulaire. L’élève doit
aussi consolider ses connaissances grammaticales et orthographiques pour
améliorer son expression et rédiger dans une langue correcte, précise et
variée. Tout texte doit respecter la présentation en paragraphes. L’usage du
brouillon est systématique, comme dans les classes précédentes.

Le professeur apprend à l’élève à combiner expression de soi, récit et
argumentation. Il privilégie également la rédaction de réponses argumentées à
des questions portant sur les textes littéraires, notamment à l’aide d’un
lexique approprié et de références claires aux passages étudiés. Le programme
de Troisième invite l’élève à s’interroger sur les problèmes de l’humanité et
les grandes questions de notre monde et de notre temps. Le professeur propose
donc régulièrement à l’élève des travaux écrits l’incitant à donner son avis en
le justifiant.

Dans toutes les activités du cours de français, l’élève doit se montrer capable
de rédiger une synthèse, à partir d’une trace écrite au tableau ou de
recherches personnelles. Il s’initie à la prise de notes.

Dans le cadre des travaux d’écriture qu’elles contribuent à faciliter, à
diversifier et à enrichir, mais aussi dans la perspective de la validation du
B2i, les élèves utilisent les TIC et plus particulièrement le traitement de
texte.

3. Travaux d’écriture

  • écriture narrative :
    • a. récits autobiographiques, lettre fictive (à partir d’une situation
      d’énonciation définie, sur un thème fourni par une oeuvre étudiée et pouvant
      combiner la narration d’un événement et l’expression d’une réaction ou de
      sentiments) ;
    • b. récits complexes (ayant pour cadre le monde réel ou imaginaire
       ; présentant une utilisation complexe de la chronologie ; insérant des passages
      descriptifs et des paroles rapportées directement ou indirectement ; présentant
      des changements de point de vue.) ;
  • écriture d’une scène tragique : en
    particulier, transposition d’un passage romanesque en scène de théâtre ;
  • textes poétiques engagés : autour du récit d’une expérience personnelle ou d’un
    témoignage ;
  • rédaction d’un article de presse, par exemple une critique de
    film ou d’oeuvre littéraire ;
  • écrit argumentatif : au collège, on exige
    seulement la présentation d’une prise de position étayée par quelques arguments
    et exemples ; ce type d’écrit sera développé au lycée.
  • écrits d’entraînement au diplôme national du brevet (DNB) : en particulier,
    l’invention d’un passage précédent un texte ou lui faisant suite (respect de la
    cohérence générique, de la tonalité, de l’expression).

IV. L’expression orale

En Troisième, l’apprentissage de l’oral poursuit les objectifs définis pour les
classes antérieures.

Le professeur veille à ce que les élèves approfondissent
l’entraînement au dialogue, notamment dans sa forme plus complexe que constitue
le débat. Cet exercice d’argumentation porte sur des sujets précis, limités,
choisis en relation avec l’étude des textes lus. Il fait l’objet d’un
apprentissage spécifique et demande une préparation minutieuse.

Les élèves pratiquent régulièrement la lecture à haute voix et la récitation en
prenant en compte la nécessaire mise en valeur du texte.

V. L’histoire des arts

Sans exclure les thématiques qui concernent l’histoire des arts, le thème « 
Arts, Etats et pouvoirs » est particulièrement porteur dans la perspective
d’une ouverture au monde entier et à l’époque contemporaine.