Stage Égalité des chances à l’École du Louvre: Journée des Professeurs publié le 05/02/2018

Pages : 123456

Intégrer l’École du Louvre : le test probatoire par Natacha Pernac

Il existe trois modes d’intégration à l’École du Louvre :

  • le test d’admission après le bac ;
  • les équivalences en troisième année et en Master ;
  • les élèves de classes préparatoires passant les épreuves littéraires de l’ENS bénéficient de places grâce à la Banque d’épreuves littéraires.

A noter un nombre conséquent d’étudiants reprenant leurs études après une expérience professionnelle.

Le test existe depuis 1994. Il dure 3 heures. Il a pour but de vérifier les capacités des élèves à réussir en premier cycle. Sont évaluées les bases culturelles, la qualité d’expression, le raisonnement, les connaissances générales des candidats.
Les épreuves se divisent en 3 parties :

  • La première apprécie les connaissances de repérages chronologiques, géographiques et la compréhension du sens.
  • La deuxième évalue les qualités d’observation et de réflexion des élèves à partir de deux documents visuels.
  • La troisième partie porte sur un texte afin de cerner la maîtrise du sens, la qualité de la langue, la conduite d’un raisonnement.

La grille d’évaluation est la suivante : 7 points pour le temps, 7 points sur l’espace, 7 points pour le sens, 10 points pour les documents visuels ; 14 points pour le texte. Il y a pondération ponctuelle quand une question met en échec de nombreux candidats. Cette question est alors neutralisée. En 2017, il y avait 1800 candidats, 360 admis, soit près de 21 % de réussite.

Les compétences évaluées selon la nature des questions sont les suivantes.

  • Questions temps  : se repérer dans la chronologie, situer des dates et des périodes, lire les chiffres romains, calculer une durée, utiliser des connaissances scolaires pour faire des liens entre périodes, personnes, institutions, utiliser des connaissances personnelles pour associer personnes et courants littéraire, artistique, scientifique.
  • Questions espace : lire un plan, une carte, situer un élément par rapport à soi, s’orienter, vérifier des connaissances scolaires pour localiser pays, villes, fleuves, montagnes, estimer la culture personnelle pour situer des monuments majeurs, observer des particularités.
  • Questions sens : vérifier des connaissances de base en orthographe, syntaxe, vocabulaire ; vérifier la compréhension du candidat face à une image ainsi que ses aptitudes à dégager une signification ; vérifier des connaissances scolaires de vocabulaire, antonymes, synonymes, homophones, ainsi que des grands repères classiques.

Pour ce qui concerne les documents visuels, les compétences appréciées sont de définir la nature du document (peinture, gravure, photographie…), les matériaux, situer les éléments contenus dans l’image, distinguer les formes géométriques qui la parcourent.
Des connaissances scolaires sont attendues comme le vocabulaire de la description d’images, le tracer des lignes pour reconstituer un schéma perspectif.
La culture personnelle du candidat est évaluée au travers des récits (mythes, histoire, religion, attributs allégoriques, scènes présentées, contexte décrit par l’œuvre, éléments d’architecture…).

Le texte est un élément déterminant du test probatoire. Il repose sur des compétences littéraires notamment une bonne maîtrise des figures de style, de rhétorique, d’identification de mouvements littéraires. Le travail d’écriture est déterminant.
Ne pas le faire est éliminatoire et d’année en année il est davantage discriminant. Il s’agit surtout d’évaluer la capacité à mobiliser 4 à 6 exemples variés bien étudiés ; de construire un plan clair et progressif, offrant une réponse au sujet posé.
La qualité de l’expression, la précision du vocabulaire, la correction du style sont appréciés. Ce travail mobilise une heure sur les trois heures du test.

Impression

  Imprimer
  L'article au format pdf

Auteur

 Patrick Sembel

Partager