Multiplier l'accès au livre au collège publié le 26/03/2019

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Pistes d’améliorations

Communication auprès des collègues

Il est arrivé que des enseignants de différentes disciplines ou des jeunes en service civique testent ce dispositif, parfois même avec 1 ou 2 livres seulement. Lorsque ces personnels quittent l’établissement, c’est une bibliothèque nomade qui disparaît.
Pour l’instant la communication se fait de manière informelle, les projets naissent de discussions en salle des professeurs ou au self. Une communication systématique en début d’année et auprès des nouveaux collègues arrivant dans l’année serait probablement un plus.

La communication pourrait aussi être ciblée sur l’orientation en proposant des livres sur les métiers aux professeurs principaux par exemple.

Projets d’incitation à la lecture pour toutes les classes

Nous l’avons vu, participer à un projet d’incitation à la lecture favorise les emprunts par les élèves. Pourquoi ne réserver cette opportunité qu’aux seuls niveaux de 6ème et 3ème ? S’il est compliqué de gérer les mêmes types de projets à l’année pour toutes les classes (espace pour l’emplacement des sélections, temps d’organisation...) des projets moins lourds pourraient cependant voir le jour.

Par exemple :

  • profiter des renouvellements des bibliothèques nomades pour réserver des séances d’incitation à la lecture : des collègues dans d’autres établissements regorgent d’idées comme l’organisation de The voice book1 ou de présentations théâtralisées.
  • réfléchir à des modalités de prescription par les pairs : organiser un speed-booking2 ; permettre aux élèves d’ajouter leurs coups de coeur accompagnés de bandeau et phrase d’accroche (en lien ou pas avec la séquence) à la bibliothèque nomade de la classe...

Travailler sur les bienfaits de la lecture

Si nous multiplions les accès aux livres et les projets d’incitation à la lecture c’est d’une part pour les informations qu’ils contiennent, pour l’acquisition d’une culture générale mais aussi pour les bienfaits qu’apportent la lecture. D’ailleurs serions-nous capables de citer ces derniers ? Non pas seulement des idées reçues mais des bienfaits étayés par la recherche scientifique ? Un travail sur la question avec les élèves aurait sûrement un effet bénéfique. Serait-ce une piste pour toucher les non-lecteurs et petits lecteurs ?

Cibler les non-lecteurs et les petits lecteurs

En 6ème ou en 3ème, nous avons veillé à ce que chaque élève lise au moins 1 livre (en entier ou en partie en fonction de la nature du livre).

  • en 3ème, les élèves qui n’avaient rien lu, ont bénéficié d’un temps calme de lecture au CDI pendant que les autres travaillaient sur les activités du café littéraire en classe.
  • en 6ème, des temps de lecture durant la séance hebdomadaire ont aussi été proposés à ceux qui n’étaient pas encore entrés dans le défi.
  • en 6ème, lorsque ce temps de lecture en autonomie ne suffisait pas, la professeure de Lettres a passé une partie de l’heure avec un élève pour lire un album en entier et appliquer la méthodologie vue.
  • en 6ème, un travail à partir de la pâte à modeler (inspiré de la méthode Davis) a été réalisé avec un élève qui refusait ne serait-ce que de feuilleter un livre. Pourtant la sélection était variée et comptait même un livre sans texte.

Cependant, ces actions ne sont pas suffisantes pour insuffler le goût de la lecture pour ce type de public. Quelques pistes sont envisagées :

  • au CDI, créer un espace "Facile à lire" inspiré des bibliothèques de Bretagne et encouragé par le Ministère de la Culture.
  • s’intéresser aux représentations de ces élèves et travailler avec eux sur les bienfaits de la lecture. Cette piste, proposée par une collègue du réseau, pourrait être un axe de travail entre professeurs de Lettres, professeurs documentalistes et infirmières scolaires.

(1) Les élèves ont le dos tourné lors de la lecture de l’incipit ou de la 4ème de couverture et se retournent pour l’emprunter

(2) Rencontre rapide pour donner envie de lire un livre