Etre bon lecteur au CM et au collège publié le 04/04/2014

Pour une meilleure compréhension de l’écrit

Références
 Titre de l’ouvrage : Être bon lecteur au CM et au collège – Pour une meilleure compréhension de l’écrit
 Auteur(s) : coordonné par A. Aizier et J. Beaudoin
 Éditeur : SCEREN, collection « Cap sur »

Brève présentation
L’équipe d’Être bon lecteur au CM et en collège a fait un constat surprenant : de nombreux élèves de 6° (mais également des niveaux suivants) bien qu’ayant été confrontés de multiples fois au questionnaire de lecture n’en connaissent pas vraiment les codes. Comment répondre à des questions sur un texte ? Ce qui relève de l’intuitif ou de l’évident chez les meilleurs lecteurs se révèle complètement obscur pour les plus faibles. Pour ces derniers, relever uniquement des informations écrites dans le texte, jouer aux devinettes, reconstruire un sens aléatoire à partir de quelques mots sont des options aussi valables les unes que les autres.
L’ouvrage du Scéren propose un recueil de textes et une approche systématique pour rendre explicite ce qui ne l’est pas pour ces élèves.

Avec les élèves...

Liens avec les programmes
La diversité des textes proposés (surtout pour la 6°/5°) permet d’en inclure dans nos séquences car on trouve des contes, des extraits de roman-jeunesse, des fables... Mais on peut aussi envisager de travailler ces activités de manière « décrochée », comme une pause entre deux leçons, deux séquences, à la veille de vacances, quand les élèves sont fatigués, pendant un horaire difficile, etc.

Pistes pédagogiques
Ces textes sont regroupés en 6 types d’exercices :

  • le questionnaire de lecture, qui propose des questions et leurs réponses justes (et présentées comme telles). Les discussions de la classe ont pour but d’expliciter comment on arrive à ces bonnes réponses.
  • le questionnaire différencié, avec des activités pour les meilleurs comme les plus faibles lecteurs (ce qu’un enseignant a rarement le temps de mettre au point sur un grand nombre de textes)
  • la lecture à filtres, qui fixe un ou plusieurs objectifs et qui obligent les lecteurs à être plus actifs et à avoir une lecture orientée
  • l’enquête sur un texte, qui consiste à vérifier ou infirmer diverses affirmations sur le texte, et donc à trier les informations objectives
  • le débat interprétatif, qui provoque la discussion des élèves sur la cohérence de leurs réponses (le rôle du professeur se limitant au secrétaire et à l’arbitre)
  • le travail sur les inférences (la recherche d’indices qui ne sont pas donnés en toutes lettres mais qui sont à croiser pour construire le sens du texte)

L’efficacité de ces exercices dépend de la régularité et de la fréquence avec laquelle on va les faire travailler afin que nos élèves en prennent l’habitude et finissent par en identifier les mécanismes et les transposent aux autres textes qu’ils lisent.

Pour l’enseignant, l’avantage non négligeable de cet ouvrage est que tous les textes sont accompagnés d’une démarche d’exécution précise et qu’ils sont déjà mis en page (Cdrom fourni), ce qui fait gagner un temps considérable : seule l’expérimentation en classe reste à faire.

Séverine GABARROU