"L'enfant de Schindler" ou l'histoire du plus jeune garçon sauvé par Oskar Schindler publié le 31/12/2014

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Oskar Schindler : un héros à part entière

 Dans le prologue, Leon Leyson ne tarit pas d’éloges sur cet homme qui lui a sauvé la vie, lui, le miraculé de la Shoah. Il écrit : "Avec plus d’un millier d’autres personnes, nous lui devions la vie. Oskar Schindler avait pris d’énormes risques, organisé des pots-de-vin et des transactions secrètes pour sauver ses employés juifs des chambres à gaz d’Auschwitz : grâce à lui, nous avions réchappé de la Shoah. Il avait mis tout son coeur, son intelligence, et son incroyable habileté à flairer le danger, il avait engagé sa fortune pour venir à notre secours. Il avait berné les nazis, leur faisant croire que nous étions indispensables à l’effort de guerre, tout en sachant que beaucoup d’entre nous, dont moi, ne possédions aucun savoir-faire. En effet, je devais grimper sur une caisse à bois pour atteindre les commandes de la machine qui m’était attribuée. Cette caisse m’a permis d’être utile, et de rester en vie." (p.8,9)

 Il rend hommage à cet homme à plusieurs reprises dans son poignant récit. On peut lire par exemple : "Schindler avait laissé des instructions pour que je reçoive deux portions. Cela représentait un effort particulier de sa part et j’étais sidéré par sa gentillesse. Parfois, il s’arrêtait au poste de travail de papa et lui posait la main sur l’épaule : tout finira bien, Moshé, lui disait-il. (p.128)

 Le plus important à ses yeux se résume en une phrase : "En nous traitant avec respect, Schindler résistait à l’idéologie nazie." (p.129)

 Leyson se remémore leur dernière rencontre : "Je n’ai pas eu la chance de dire personnellement adieu à Schindler, mais je me suis joint à tous les autres ouvriers pour lui offrir une bague, fabriquée avec la dent en or d’un prisonnier, sur laquelle était écrit en hébreu une citation du Talmud : "Celui qui sauve une seule vie sauve le monde entier." (p.149)