Création d’une radio interne au collège René Caillié de Saintes publié le 14/04/2009  - mis à jour le 15/04/2009

Personnes impliquées

M.Cédric Rousseau, chef de projet s’est occupé de
l’organisation, des devis, de l’achat du matériel et de son
installation, ainsi que des problèmes d’ordre techniques qui
se posent.

M.Jérémy Béguier, assistant pédagogique surveille et
accompagne les élèves (en grande partie autonome),
notamment sur les heures d’internat, aide à l’enregistrement
et la diffusion des émissions.

Mme Séverine Guillarme, enseignante en Français, prépare les
élèves à l’écriture journalistique (avec élaboration de
méthodes et trames types), organise les différentes
chroniques, les corrige pour les élèves demandeurs, les
entraine à la lecture, aide au montage des interviews.

Descriptif global

Le projet visait à monter une radio avec les élèves,
diffusable entre 12h et 14h, dans le self et la cour, à
usage purement interne donc.

La création de la radio et l’achat du matériel ont été voté
au CA, et divers devis ont été réalisés. Le matériel en
question se compose d’une table de mixage, de deux tours
platine-CD, deux micros, un enregistreur numérique, pour un
montant de 1600 euros. S’y ajoute un ordinateur du collège,
branché sur la table de mixage.

Un local a été mis à disposition face au bureau de la vie scolaire.

Lors de réunions préparatoires avec les élèves intéressés,
nous leur avons exposé le but de la radio, et ses deux
dominantes : diffusion de musique dont les « play listes »
seraient élaborées par les élèves, diffusions de chroniques
et reportages réalisés également par les élèves volontaires.

Actuellement une petite vingtaine d’élèves est impliquée
réellement dans la radio, dont une dizaine réalise les
chroniques et interviews.

Organisation

Chaque classe, suivant un planning établi, est désignée pour
proposer la musique. Les élèves donnent les titres des
morceaux ou les CD aux délégués qui les portent à la vie
scolaire à la récréation du matin, si possible la veille du
jour de diffusion. L’équipe radio en place ce jour-là (
trois ou quatre élèves) élabore la play-liste pour
l’émission du jour.

L’émission s’organise en général avec des plages de 20min.
de musique présentée ponctuellement par les animateurs, et
deux ou trois reportages / chroniques d’environ 3 à 4
minutes.

Pour l’instant les problèmes techniques obligent à
enregistrer l’émission de 12 à 13h puis de la diffuser. Mais
nous espérons pouvoir mettre en place le direct bientôt.

Intérêt pédagogique

Les élèves s’investissent dans la vie du collège : la pause
de midi est longue et vide, le collège grand, un peu
impersonnel, la radio leur permet de s’approprier et ce
temps, et l’établissement en participant à le rendre
convivial ; pour les internes qui peuvent aussi avoir accès
à la radio le soir, c’est un plus non négligeable pour
réchauffer un peu l’atmosphère.

Ils sont davantage sensibilisés aux médias et à leurs
exigences : ils découvrent la nécessité d’être précis et
clairs dans leurs propos, de faire des recherches, d’être
responsables de ce qu’ils transmettent comme informations.

Ils travaillent en équipe : ils sont au moins trois au local
chaque fois et doivent apprendre à se coordonner, se passer
la parole, se répartir les rôles et pallier à l’absence d’un
membre de l’équipe lorsque cela arrive.

Ils sont responsabilisés par rapport au matériel, coûteux et
fragile : nous leur faisons une grande confiance en les
laissant manipuler seuls, gérer le local, en interdire
l’entrée à leurs amis hors équipes radio. Cette marque de
confiance améliore grandement les relations en général avec
les adultes du collège, y compris pour des élèves
difficiles.

Ils travaillent l’oral et l’écrit : ils ont découvert que la
radio, média de l’oral en apparence nécessitait un réel
travail de préparation et d’écriture. Ecrire en vue de
l’oral est encore difficile pour eux mais c’est sans doute
la part la plus productive pour le cours de français car ils
doivent découvrir les subtilités des différents registres de
langue, de la ponctuation, du style oral qui est, malgré
tout, différent pour leurs émissions de leur langage
habituel. Ils apprennent également l’importance des mots de
liaison, des articulations logiques qui fluidifient leur
discours.

Ils réutilisent leurs expériences et font partager leurs
goûts : les sorties ou découvertes faites dans le cadre de
l’enseignement prennent une autre dimension quand ils
peuvent revenir dessus, y réfléchir en donnant leur point de
vue, rechercher ce qui leur a plu ou moins plu, pourquoi et
l’expliquer aux autres. (exemples : les films de collège au
cinéma, les sorties de l’option DP3...)

Ils développent leur curiosité et leur esprit d’initiative :
ce sont eux qui ont eu l’idée d’une grande partie des
chroniques, qui ont choisi les personnes qu’ils voulaient
interroger, et la perspective d’une possible utilisation
pour leur radio, les rend plus attentifs à ce qu’ils
découvrent.

Exemples de chroniques

Info sports, info culture (livres, BD, musique, films,
jeux...), la minute écologique, la minute historique, « fait
au collège » (sorties, voyages, interventions...), « Tu
veux faire quoi quand tu seras grand » (présentation d’une
profession, éventuellement sous forme d’interview), info
monde (actualité), découverte d’un pays, passion d’élèves
( les élèves sont invités à venir faire partager leur
passion insolite ou non, etc.), météo...

Les élèves ont ainsi réalisés un compte rendu sur la venue
dans la cadre du cours de Français en troisième d’une
association écologiste rochelaise Echo Mer qui a mené des
animations avec eux sur le thème du caddie éco citoyen...

Ils ont aussi présenté le film La Vague, que toutes les
troisièmes sont allés visionner le 16 mars.
Une interview du principal M.Moins a déjà été réalisée.

Classes concernées

élèves de5ème, 4ème et 3ème.

Projets à suivre

Organiser une sortie reportage au festival de la bande
dessinée d’Angoulême en 2010, ou au festival de la fiction à
La rochelle pour 2011...

Problèmes rencontrés

Les délais ont été très longs pour l’obtention du matériel
et son installation.

Les problèmes techniques ne sont pas encore tous résolus
(problèmes d’amplificateurs et de câblages...)

Nécessité de solliciter régulièrement les élèves pour
l’écriture des articles, certains rechignant à fournir un
vrai travail écrit ce qui peut entraîner une pénurie de
chroniques avec certaines équipes.

Difficultés pour trouver des heures de concertation avec les
élèves en raison de la variété des emplois du temps.

Nécessité de prendre sur les heures de temps libre pour
entraîner les élèves, les conseiller.