Compte-rendu du stage "Enseigner le français en BTS" publié le 29/10/2007  - mis à jour le 23/11/2007

Niort 16 octobre 2007, Poitiers 23 octobre 2007

ENSEIGNER LE FRANÇAIS EN BTS

Niort 16 octobre 2007, Poitiers 23 octobre 2007

BILAN DE L’ÉCHANGE COLLECTIF (MATIN)

1. Bilan de la 1ère session.

 La synthèse
Le sujet était trop réducteur : ramener la fête à un sujet sur le football ne récompense pas l’investissement demandé en cours dans des séquences autrement plus riches.

On regrette également l’absence de texte littéraire dans le sujet proposé en métropole.

En raison de l’absence de problématique, les candidats ont parfois hésité sur le plan à adopter. Pourquoi ne pas revenir à des formulations qui guident les candidats (« Vous montrerez en quoi »…) ?

 L’écriture personnelle
Très souvent, il n’y avait aucune référence aux documents étudiés pendant l’année.

Le risque existe de voir les candidats se contenter de plaquer dans cette partie de l’épreuve des contenus théoriques sans cohérence.

 Conclusions
Même si nous avons parfois des étudiants pour qui « l’écriture est une souffrance », il faut maintenir les exigences de l’écrit. Cependant l’hétérogénéité à l’intérieur des classes rend difficile l’acquisition d’une culture commune
Il est indispensable de corriger des BTS semblables à ceux dont on a la charge en formation.
Il est indispensable d’avoir des consignes le jour de la correction et de prévoir un temps d’harmonisation.

2. Evaluation : les capacités

Capacité A et technique ά (oral)
Dès la première année, on peut pratiquer la revue de presse.
Cette capacité peut aussi être évaluée en 2ème année, notamment au retour du stage, et doit permettre de mesurer l’aptitude des étudiants à s’adapter à une situation de communication donnée.
L’évaluation de l’oral se fait également en 2ème année au cours d’exposés sur les thèmes au programme, plutôt motivants pour les étudiants.
Un regret : on reste trop souvent dans une culture de l’écrit, on ne fait pas de véritable oral.

Capacité B (se documenter)
Elle est directement liée aux exposés à faire. Par ailleurs, elle permet d’associer l’enseignant de français et le professeur documentaliste.

Capacité C 1-7 (mettre en relation)
Comment rendre le tableau synoptique efficace lors de la confrontation des documents ? C’est un outil méthodologique qui ne convient pas vraiment à la première analyse alors que les étudiants éprouvent des difficultés à percevoir la structure des textes. Des outils intermédiaires s’imposent, comme des questions directrices sur chaque document avant la mise en œuvre du tableau synoptique.

Capacité D (réaliser un message)
L’évaluation de l’écriture personnelle doit tenir compte des conditions réelles de production : le temps consacré par la plupart des candidats à l’exercice est de 1 heure environ sur les 4 h que dure l’épreuve. Plus qu’un modèle d’excellence, on doit évaluer l’aptitude du candidat à exprimer son opinion dans une production structurée qui ne se contente pas de paraphraser les documents étudiés dans la première partie de l’épreuve. En ce sens et dans la continuité de l’épreuve de l’EAF, l’écriture personnelle se rapproche plus de l’écriture d’invention que de la dissertation.

Technique β (langue à l’écrit)
On trouve de grandes disparités entre les BTS qui dépassent le simple clivage entre séries industrielles et tertiaires. Dès la 1ère année, un outil de type fiche navette permet de repérer les principales difficultés.

COMPTE RENDU DES ATELIERS (APRÈS-MIDI)

1. Séquences et progression en 1ère année

a) préalable
Puisque l’objectif est de définir une culture commune, il s’agit d’éveiller la curiosité des étudiants en valorisant ce qu’ils savent et de les faire travailler régulièrement en autonomie.

b) maquette d’une séquence sur le livre, les lecteurs, la lecture.
Problématique : comment devient-on lecteur ?
S 1 : lecture analytique d’un texte littéraire (Borges, la littérature de Babel). Réflexion sur l’objet-livre
S 2 : lecture d’un tableau.
S 3 : texte de Pennac (Comme un roman) ; vers le texte argumentatif. Confrontation avec Borges.
S 4 : l’énonciation, méthodologie.
S 5 : le lecteur passionné. Sartre, Les Mots
S 6 : Lecture cursive : Fahrenheit 451. Lecture donnée en début de séquence. Evaluation : compte rendu du livre.
Ecriture personnelle (déjà abordée dans la 1ère séquence) à définir. Plan donné.

Séquence suivante : la censure. Nécessité de lien entre les séquences.

Autre possibilité : l’entrée dans la séquence par l’image (publicitaire par exemple).

c) les objectifs en fin de 1ère année
 maîtriser une écriture personnelle structurée (plan), avec références à un corpus et réinvestissement d’une culture personnelle.
 maîtriser les exigences du résumé dans la perspective d’une synthèse guidée.

d) progression annuelle

 progression par les apprentissages méthodologiques : lecture de l’image, écriture personnelle…
 progression thématique incluant la méthodologie.

5 séquences sur l’année avec alternance séquences courtes/séquences longues. Nécessité de changer de rythme pour éviter la lassitude.
Séquence 1 : rappels. Typologie des textes, discours, registres à partir d’un corpus.
Séquence 2 : le texte argumentatif. Ecriture personnelle, approche de la synthèse.
Séquence 3 : apprentissage du résumé dans la perspective de la synthèse. Méthodologie de l’exposé.
Séquence 4 : 1er véritable travail sur la synthèse. Lecture, confrontation, plan.
Séquence 5 : rédaction de la synthèse.

À la fin de chaque séquence : entraînement à l’écriture personnelle.

e) la lecture

Quelles œuvres faire lire ? On peut inscrire les classes dans des projets de lecture.
Lecture cursive ne signifie pas lecture d’œuvre intégrale. Par exemple, on peut faire lire des extraits de 1984 dans la perspective de l’un ou l’autre thème de 2ème année (ou les deux).

Quelques thèmes réussissent plutôt bien en 1ère année : le corps, l’ivresse, la prison.

2. En 2ème année : Analyse de la problématique de Faire voir : Quelles séquences ?

a)Questions et problématiques sous-jacentes

Faire voir, est-ce informer ?
Faire voir est-ce montrer ?
Faire voir est-ce faire rêver ?
Quelle liberté sur Internet ?
Peut-on tout faire voir ?
Faire voir et objectivité : quel angle de vue ?
L’image est-elle dangereuse, est-il dangereux de montrer ?
Faire voir n’est-ce pas exploiter notre tendance au voyeurisme ?
Pourquoi regarde t-on des films d’horreur ?

b) thématiques

Histoire de l’image
L’image de la femme à la télévision.
La télé réalité et ses excès

c) supports

Emissions : Arrêt sur images, D’art d’art, Palettes…
Films : La chute, C’est arrivé près de chez vous, séquence de la rééducation d’Alex dans Orange mécanique…
Informations enregistrées le même soir sur différentes chaînes.
Portraits officiels.

d) activités
Le lexique de l’image, les formes de l’image.
Les images retouchées ou manipulées.
L’image, élément d’un ensemble d’images.
Le montage d’un film.

e) Varier les activités et les approches en deuxième année de BTS

Voir le document joint.

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Auteur

 Yves Ouvrard

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