Photographier pendant la classe (des cahiers, des livres, des tubes...) publié le 09/06/2014  - mis à jour le 17/07/2018

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On peut de plus en plus facilement capter et exploiter des photographies en classe ou après la classe. Dans quels cas cela offre-t-il un intérêt pédagogique ? dans quelles limites ? Trois enseignants ont fait part de leur expérience lors des "Rencontres autour du numérique" en avril 2014.

Test d’extraction du diode
avec trois solvants
dont le cyclohexane
(photo faite par un élève)

Avec un téléphone

Stéphan Chauveau, professeur de sciences physiques au Lycée Jean Monnet, laisse les élèves utiliser leur téléphone pour photographier le résultat de leurs manipulations et expériences. Ces images sont parfois intégrées ensuite par les élèves à un document, notamment au carnet de bord de travaux de groupes, qui dans cet établissement est numérique.1
Des photographies sont aussi réalisées à l’occasion de sorties transdisciplinaires, puis retravaillées afin de faire apparaître par exemple des plans de coupe.

Avantages mis en avant par le témoin :

En prenant une photographie l’élève est actif et s’investit d’autant plus facilement qu’il est motivé en utilisant son propre matériel. L’apprentissage des connaissances afférentes à l’activité est ainsi facilité lors de l’utilisation ultérieure de l’image dans la construction d’un compte-rendu.
De plus ces temps de prises de vue et manipulation d’images développent les compétences en usage des TICE : les élèves sont amenés à choisir un format d’enregistrement adapté à l’usage prévu, à redimensionner les photos, à les retoucher, à leur choisir un titre et une légende (réflexion sur les métadonnées).
Il n’est plus nécessaire de prévoir du matériel de prise de vues : même si tous les élèves n’ont pas les mêmes équipements, quelques téléphones suffisent dans la classe.

Limites :

 Le travail ne doit pas se contenter des photographies, les élèves doivent également savoir réaliser des schémas scientifiques.
 L’enseignant doit être vigilant à l’utilisation strictement pédagogique du matériel de l’élève lors de l’activité.
 Un enseignant s’expose à d’éventuels reproches de la part de ses collègues et des familles quand il laisse les élèves utiliser leur matériel personnel dans le cadre des cours, car tout le monde n’est pas prêt à ce genre de pratiques. Ce qui est considéré comme normal au niveau des calculatrices ne l’est pas encore au niveau du téléphone portable ou de la tablette.

Pour aller plus loin :

 Sur les usages intéressants de tablettes et smartphones en physique-chimie, une page du site académique de Paris.

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(1) Les carnets de bords sont faits avec Dokuwiki. Voir le témoignage sur ce sujet recueilli en 2010.