La "nuit de cristal" et le ghetto de Varsovie publié le 18/03/2011 - mis à jour le 12/07/2016
Dans le cadre du partenariat entre le pôle civique, la cour d’appel de Poitiers, le mémorial de la Shoah et la MAIF, deux expositions sont proposées conjointement
Expositions : La « Nuit de Cristal » et le ghetto de Varsovie
- à Poitiers, salle des pas perdus du palais de justice
du 24 mars au 20 avril 2011. - Ouverture de 9h à 17h du lundi au vendredi compris.
- Visite libre pour les classes et les visiteurs individuels
La « Nuit de Cristal »
Les Juifs en Allemagne de 1933 à 1938, de l’exclusion au pogrom de la Nuit de Cristal.
La « Nuit de Cristal » (Kristallnacht en allemand), appellation métaphorique évoquant les innombrables débris de verres issus des vitrines brisées, désigne la nuit du 9 au 10 novembre 1938 où s’est déchaînée une vague de violence contre les Juifs en Allemagne et en Autriche. Orchestrée par le pouvoir nazi, cette nuit de terreur est présentée comme une explosion spontanée de violence populaire en réaction à l’assassinat à Paris, le 7 novembre 1938, d’un secrétaire de l’ambassade d’Allemagne par un jeune Juif polonais d’origine allemande.
En provoquant cette première grande manifestation de violence antisémite, les nazis veulent accélérer l’émigration des Juifs, jugée trop lente, en dépit de la politique de persécution et d’exclusion mise en oeuvre depuis février 1933. L’objectif est atteint. Le nombre de candidats à l’émigration croît considérablement, mais au-delà de l’indignation que l’événement suscite dans le monde, les frontières restent fermées, révélant l’indifférence des nations au sort des Juifs d’Allemagne et d’Autriche et l’incapacité des États démocratiques à contrecarrer les coups de force menés par l’Allemagne de Hitler.
En savoir plus sur l’exposition
Le ghetto de Varsovie
L’histoire du ghetto de Varsovie, de sa création à sa destruction après la révolte héroïque des combattants contre l’armée allemande.
En mai 1940, le quartier juif de Varsovie est officiellement déclaré par les Allemands « zone d’épidémie » et le 2 octobre 1940, le gouverneur du district de Varsovie, Ludwig Fischer, publie l’ordre de transplantation : entre le 12 octobre et le 31 novembre 1940, 113 000 non-Juifs et 138 000 Juifs « déménagent » dans un climat de panique.
Clos le 16 novembre 1940, le ghetto de Varsovie est en partie cerné d’un mur d’enceinte haut de trois mètres, recouvert de barbelés et de verre pilé. Dans cette enceinte d’une superficie d’environ 300 hectares, on compte 128 000 habitants au km2.
Le ghetto symbolise l’exclusion d’un peuple de l’espèce humaine avant son assassinat. Sa destruction du ghetto est exemplaire de la destruction des Juifs d’Europe.