Un musée d'histoire de France aux Invalides? publié le 21/01/2009

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Ce rapport présente les premières orientations qui pourraient être

-Les-invalides

retenues pour répondre aux objectifs définis par la lettre de mission des ministres de la Défense et de la Culture et de la Communication en date du 20 novembre 2007, à savoir « proposer des solutions concrètes en vue de la réalisation du centre de recherche et de collections permanentes dédié à l’histoire civile et militaire de la France, souhaité par le Président de la République ».

Conformément aux termes de cette lettre, le travail effectué a pris en
compte les institutions et les collections existantes, la possibilité de faire des Invalides la clé de voûte de ce projet présidentiel, et la nécessité d’associer le plus largement possible au projet les musées d’histoire et des conflits contemporains qui existent en région.

Articulé en cinq chapitres, ce rapport présente :

1. les raisons qui justifient la création d’un musée d’histoire de france

Il démontre son utilité. Il expose ensuite les principales missions qui seront les siennes et fait état de propositions, en termes scientifiques, fonctionnels et juridiques, qui pourront lui donner corps. Le premier chapitre, intitulé « Clio, la muse préférée des Français est malade ; la France souffre de son histoire, donc de son identité », revient sur le constat et les conséquences du blocage induit par certains aspects des politiques et des lois mémorielles. Il fait état de la nécessité de redonner à la déontologie des chercheurs, des historiens, des conservateurs et des enseignants, le primat sur une « mémorialisation » de l’histoire en mettant en exergue leur méthodologie de travail ou leur pédagogie.

Pour ce faire, l’action publique devra porter une attention encore plus soutenue aux lieux qui permettent d’appréhender l’histoire de France dans son acception la plus large, la plus « grand public » aussi : les musées
d’histoire. Alors qu’ils sont près de huit cents en France, leur visibilité est bien moindre que celle des musées de beaux-arts faute d’une tête de réseau clairement identifiable.

La création d’une telle tête de réseau permettra, en outre, de présenter une trame générale de l’histoire de France, en la confrontant à celles d’autres aires géographiques et politiques, sans quoi elle ne peut se comprendre.

Document joint

Pour la création d’un centre de recherche et
de collections permanentes dédié à
l’histoire civile et militaire de la France