Enseigner l'immigration à l'école publié le 06/10/2008

Ce rapport d’enquête sous la direction de Benoît Falaize fait un état des lieux de la question de l’histoire de l’immigration à l’école par une analyse des programmes et des manuels du primaire et du secondaire ainsi que des analyses d’entretiens avec des enseignants et de séquences pédagogiques.

Enseigner l’histoire de l’immigration à l’école (PDF de 2 Mo)

Rapport d’enquête
Enjeux contemporains de l’enseignement de l’histoire-géographie
sur le site de l’INRP

L’article du Café pédagogique en commentaire de ce rapport :

"Confusion et impensé dans l’histoire de l’immigration à l’Ecole"

Longtemps absente des programmes, l’histoire de l’immigration fait son entrée à l’Ecole dans la confusion, souligne le rapport de Benoît Falaize, Olivier Absalon et Pascal Mériaux, réalisé dans le cadre de la recherche "Enjeux contemporains de l’enseignement en histoire-géographie" de l’INRP.

L’enquête révèle que cette histoire occupe peu de place dans les programmes à l’exception de la filière STG et de l’école primaire. "L’histoire de l’immigration en classe est peu enseignée du point de vue historique. Ce sont les matières comme la géographie, l’éducation civique ou les langues et les lettres qui prennent volontiers en charge cet enseignement, moins dans ses dimensions historiques que contemporaines. Cet enseignement apparaît diffus et peu structuré. Il est souvent le fait de projets pluridisciplinaires qui échappent à l’ordinaire de la classe". C’est dire que l’actualité et ses enjeux sont omniprésents.

Les pratiques pédagogiques font souvent appel à l’histoire familiale et vont parfois à rebours des objectifs attendus. "Les professeurs… dans une générosité bienveillante et spontanée, « enferment » les élèves dans une reconnaissance de groupe (« les élèves Maliens », « les Maghrébins »…) où un regard extérieur ne peut être posé pour aider ces élèves en adolescence, à l’inverse même d’une conception dialogique de la construction identitaire. Le rapport d’enquête que nous remettons constate qu’il y a un impensé de l’histoire migratoire en France véhiculé par l’école et par l’institution tout entière : un impensé qui concerne non pas les immigrés eux-mêmes mais la nation elle-même et qui fait de l’étranger un autre irréductible, et de l’immigré, ou de ses enfants, une figure équivoque de la question nationale".

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Auteur

 Madeleine Poncin

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