Mieux se connaître pour mieux mémoriser : Anki, un atout précieux publié le 27/03/2020 - mis à jour le 06/04/2020
Focus sur un outil : Anki
Cet article présente un focus sur Anki, un outil de mémorisation puissant qui permet de mieux se connaitre pour apprendre de manière plus efficace.
Un logiciel pour mieux apprendre
Le logiciel Anki, mémorisation en Japonais, permet d’apprendre et de réviser des cartes-mémoire grâce à la répétition espacée.
Il s’agit d’un logiciel libre, multiforme et en perpétuelle évolution, de mémorisation à parcours individualisé. Il se télécharge gratuitement depuis internet.
Anki permet de gérer plusieurs milliers de cartes-mémoires réparties dans les catégories de votre choix. Les cartes peuvent être littérales mais aussi comporter des sons, des images, des schémas à compléter… Les cartes sont enregistrées au format SQLite et peuvent être synchronisées en ligne. On peut donc les utiliser sur d’autres appareils.
Anki est compatible avec Linux et macOS mais il est aussi disponible sur les smartphones et tablettes sous iOS et Android.
Des ressources, des liens
Pour introduire l’intérêt du logiciel Anki auprès des élèves, il faut commencer par leur montrer comment fonctionne leur cerveau. Pour cela, on peut utiliser les outils du site des Sciences cognitives de l’apprentissage qui propose un parcours avec différents modules en fonction des niveaux scolaires (Niveau première approche – CE2 à CM1, Niveau 1 – CM2 à 5e, Niveau 2 – 4e à 2nde, Niveau 3 – 3 séances d’AP au lycée).
Ces parcours mettent aussi en valeur que la lutte contre l’oubli est possible et fonctionne en particulier avec la méthode de la mémorisation active et plus particulièrement du multi-testing qui est à la fois une forme d’apprentissage et une opération de contrôle.
Dans la classe et à la maison
On propose aux élèves le tutoriel du logiciel, que l’on peut déposer sur le cahier de textes de la classe, ainsi qu’un ensemble de cartes portant sur un point précis du programme. Par exemple : les mouvements littéraires, les registres littéraires, les fonctions du poète et de la poésie...
Ce travail doit être fait par chaque élève à la maison mais également par le professeur, en début, au milieu ou à la fin d’un cours, en rappel à rythme expansé, en réactivation collective. On peut aussi demander aux élèves de créer leurs propres cartes dans toutes les matières. Voici un exemple de cartes Anki qui porte sur les mouvements littéraires français.
Pour visualiser les cartes, l’installation du logiciel Anki est un préalable.
Bon à savoir
Réalisé par les formateurs du Mooc “Apprendre et enseigner avec les sciences cognitives”, voici un exemple de tutoriel pas à pas de Anki.
Lorsque le professeur a créé un paquet de fiches, il l’exporte vers le cahier de textes des élèves ou vers des applications Anki pour tablettes (par exemple : AnkiApp ou AnkiDroid).
L’apprenant dispose alors, sur son ordinateur, sa tablette ou son téléphone portable, d’un stock de cartes-mémoire – appelées aussi flashcards – qui apparaissent à l’écran sous deux formes : soit la question seule (l’apprenant s’interroge), soit la question avec la réponse attendue (l’apprenant vérifie).
Pour appeler la question suivante, l’apprenant appuie sur l’un des trois boutons : « À revoir », « Correct », « Facile », selon la facilité ou la difficulté qu’il a rencontrée pour répondre à la question posée.
Cette question réapparaîtra ultérieurement dans un délai qui varie selon différents paramètres. L’écart peut aller de quelques minutes à plusieurs mois et dépend de l’apprenant.
Seules émergent les questions qui ont besoin d’être réactivées.
Des infos à noter
Si vous avez dix minutes pour découvrir les sciences cognitives de l’apprentissage, allez-y !
Exemple de tas de cartes : les mouvements littéraires