Tenir son journal de bord publié le 24/02/2009
Conseils aux élèves sur la méthode et les enjeux du journal de bord
Quels enjeux ?
Allier la passion de faire à la passion de comprendre
La tenue du journal de bord illustre une dynamique propre à l’enseignement du théâtre en option : pas de pratique sans réflexion ; pas de réflexion qui ne soit pas appuyée à l’observation d’une pratique, de celle, si maladroite soit-elle, des élèves sur le plateau à celle des artistes du spectacle vivant.
Si le théâtre commence avec la séparation entre acteurs et spectateurs, il y a activité et intelligence de chaque côté : pas d’école de l’acteur sans école du spectateur, même si bien sûr le groupe peut avoir quelque difficulté à passer de l’implication plus ou moins directe dans les exercices d’expression dramatique à l’appréciation totalement décentrée des essais de mise en scène.
D’ailleurs, puisque le travail d’option balaie, dans un esprit d’initiation bien sûr, les champs les plus divers des métiers de la création théâtrale, on rappelle qu’en option la pratique ne concerne pas que le jeu mais aussi :
- de multiples créations plastiques : petits dessins explicatifs rendant compte du travail d’acteur ; recherches iconographiques autour d’une œuvre et de ses lectures ; montage d’images ; créations d’affiches
- la conception de costumes ; d’accessoires …
- la recherche et la création de musiques .
- la conception des lumières, d’une bande son et la maîtrise des deux régies.
- enfin le projet scénographique proprement dit : du croquis à la construction de maquettes, problématique prise en compte dans l’évaluation des épreuves de spécialité au BAC dans le devoir de type I en amont de la création.
Le questionnement collectif doit être accompagné par un constant effort de curiosité et de recherches personnelles (lectures ou iconographies – recherches documentaires et créatives ) qui pourront nourrir votre avancée (et accessoirement votre cahier de bord) dans un va-et-vient dynamique entre curiosité culturelle et essais créatifs, entre un regard sur la scène du théâtre et sur les scènes du monde, passé ou présent, puisqu’on se souvient que toute mise en scène met en rapport trois mondes et trois temps : celui de la fiction (de l’histoire racontée) ; celui de l’auteur ; celui du metteur en scène et des spectateurs.