Le Procès du Loup publié le 04/04/2014
Notes de lecture
Une lecture du Procès du loup
Références
Le Procès du Loup
Auteur : Zarko Petan
Éditeur : Magnard, Classiques et contemporains, 47 pages
Genre : théâtre
Brève présentation
La pièce commence dans un tribunal classique avec l’entrée du Juge, de l’Avocat de la partie civile et du Défenseur. Le procès du Loup va se dérouler sous nos yeux : il est accusé de meurtre avec préméditation. Les interrogatoires des témoins parmi lesquels se trouvent le Petit Chaperon Rouge, la Grand-Mère, le Chasseur, le Lièvre, Tante Renard, l’Ours et Jacob Grimm sont menés tambour battant. Le Loup assiste à son jugement, répond aux questions, intervient parfois de façon amicale. Le dénouement est inattendu...
Avec les élèves...
Liens avec les programmes
Cette pièce de théâtre facile à lire et à jouer correspond parfaitement bien au niveau 6e : le conte est au programme ainsi que la lecture et l’écriture de courtes pièces de théâtre. Le lien avec les contes classiques de Perrault et de Grimm est facile à faire mais on peut aussi aborder la fable de La Fontaine Le Loup et l’Agneau, pour ne citer que les classiques.
Pistes pédagogiques
Il est indispensable de comparer cette pièce avec les deux contes originaux de Perrault et de Grimm.
La BD de Gotlib dans Rubrique-à-brac "La triste histoire du loup végétarien marqué par son hérédité" peut être une entrée en matière aisée et ludique, récapitulant les histoires connues dans lesquelles le Loup intervient : Pierre et le Loup, La Chèvre de Monsieur Seguin, Le Petit Chaperon Rouge, Les Trois petits cochons.
La mise en scène d’extraits de la pièce est facile à réaliser en donnant toutes les semaines un passage du texte à mémoriser pour le jouer en classe. Les élèves y prennent plaisir (surtout si l’on fournit quelques costumes) et cela permet de mettre en évidence les différentes formes de comiques.
Un travail sur l’argumentation est également possible puisque chaque témoin se montre plus ou moins pertinent dans ses interventions. Les élèves relèvent les incohérences et l’inutilité de certains témoignages.
Cela les familiarise aussi avec le monde de la justice : le vocabulaire en la matière est riche dans la pièce et se prête à l’étude du lexique.
Enfin, on peut demander aux élèves d’écrire (en évaluation formative par exemple) un nouveau passage de la pièce avec un nouveau témoin : l’Agneau (par exemple). Cela leur permet de réfléchir à l’emploi des didascalies, à leur utilité dans une mise en scène. Les arguments avancés par le personnage devront être pertinents ou amusants.
Quelques lectures complémentaires
- "Pour l’annonce" de Pierre Gripari dans Huit farces pour collégiens (adaptation théâtrale) : Charles Perrault est en train d’écrire le conte du Petit Chaperon Rouge. Il a passé une annonce pour trouver un loup, une petite fille et une vieille femme...
- "Les histoires se terminent toujours de la même façon" dans Histoires pressées de Bernard Friot – ce conte très court peut être utilisé pour apporter des arguments à l’Agneau qui viendrait témoigner contre le Loup ou en sa faveur (exercice d’écriture)
Sylvie Boiton Constanty