"Wanderer" : la partition à deux mains de Sarah Léon publié le 07/11/2016

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 Les lycéens de l’académie qui participent cette année au prix Jean Monnet des jeunes Européens auront l’occasion de rencontrer et de dialoguer avec l’auteure Sarah Léon. La jeune normalienne sera en effet présente vendredi 18 novembre à Cognac pour échanger avec ses lecteurs autour de son livre "Wanderer". Et les échanges seront assurément riches à en juger par la densité de ce premier roman qui faisait au reste partie de la sélection pour le Goncourt du premier roman 2016.

 Quels sont les critiques littéraires qui ont osé mettre en avant cette ode subtile au romantisme allemand ? On peut regretter après avoir refermé ce livre qu’ils aient été si peu nombreux. Bernard Pivot dans le Journal du Dimanche est un des rares journalistes à avoir fait l’éloge de cette partition à deux voix portée par une mélodie schubertienne. Sarah Léon a véritablement du talent. C’est une conteuse hors pair qui fait de ses passions (la musique et les lettres) un matériau littéraire à part entière. A lire ce petit livre émaillé de citations en allemand, on se doute qu’elle est également une germaniste émérite.

 "Wanderer" est avant tout un hymne à la musique. Il s’agit plus précisément d’un vibrant hommage au grand compositeur allemand Schubert. "Wanderer" fait se croiser les destins de deux jeunes êtres littéralement possédés par la musique dans un décor hivernal propre à exalter les sentiments. C’est une histoire d’amitié remplie de non-dits qui invite à la confusion des sentiments. Voilà une très belle intrigue qui nous propose en point d’orgue une réinterprétation inspirée de la légende du Roi des Aulnes. De quoi donner du grain à moudre aux professeurs de lycée qui aimeraient faire découvrir à leurs élèves ce pan de la culture allemande (tout en travaillant à l’unisson de leurs collègues de lettres).

Wanderer, Sarah Léon, Editions Héloïse d’Ormesson, 2016, ISBN 9782350873572, 15 euros