L'entreprise Bombardier : du fordisme au toyotisme publié le 07/09/2007  - mis à jour le 21/06/2012

Lycée professionnel : 1ere Bac Pro

L’homme a cherché très tôt à rentabiliser au maximum son travail. Il a essayé de s’organiser, d’inventer des outils plus performants, de diminuer la pénibilité de sa tâche et de faire en sorte que son activité lui rapporte le plus possible. Il est dans la nature humaine de tendre vers la perfection.
Pour cela tous les processus sont bons. Avec la révolution industrielle cet axiome s’est démultiplié puisque l’homme ou plutôt le patron aidé du contremaître s’est vu dans la nécessité absolue de faire évoluer ses ateliers, s’il ne voulait pas courir vers la banqueroute. Ainsi l’homme est devenu non plus l’intelligence qui dirige le circuit mais il s’y est trouvé de plus en plus asservi. Les cadences augmentant, il a fallut que le temps de travail s’adapte. L’invention de l’électricité a permis le travail de nuit, puis la rentabilisation à outrance a inventée les 3 /8 où trois équipe se repartissent afin que les machines tournent 24H sur 24.
La condition ouvrière est devenue de plus en plus pénible et les grandes grèves de la fin du XIXème et du début XXème, celles qui ont créé le mouvement syndical, ont abouti à une prise de conscience selon laquelle, un ouvrier maltraité est un ouvrier susceptible de bloquer l’outil de production. Il a donc fallut que la bourgeoisie industrielle s’adapte un peu et autorise des dimanches réellement chômés où l’on ne demandait plus à l’ouvrier de laver les machines.
Bien sûr le Taylorisme et le Fordisme n’ont guère aidé la classe ouvrière mais ils ont permis aux sociétés de démultiplier leurs activités. Ainsi ce sont principalement les constructeurs automobile qui sont les symboles mêmes de l’utilisation de ces procédés dans les usines. En effet ces modèles de production sont nés en même temps que l’automobile et ce n’est pas un hasard, si la partiellisation des tâches a vu le jour sur la chaîne de montage de la Ford T.

Voilà ce qu’il faut ici faire passer comme message aux élèves :
l’évolution des techniques de production va de paire avec la condition de la classe ouvrière mais aussi avec le développement de l’instruction puisqu’il faut des hommes pour réfléchir aux procédés et d’autres pour créer le processus.
Il ne faut pas non plus négliger la spirale de l’économie de marché et de la mondialisation qui fait que coûte que coûte, l’entreprise doit être rentable pour les actionnaires. Il faut savoir qu’aujourd`hui une entreprise rentable n’est pas une société qui fait des bénéfices mais une société qui rapporte au minimum 30% de dividendes.
Cette piste de réflexion sur les systèmes de production pourra donc être completée par une analyse de documents sur la classe ouvrière et une autre sur la mondialisation.

Travail à la chaine avant l'heure (PDF de 12.8 ko)

les habilleurs de poisson (document 1)


La transformation de la morue ou le travail à la chaîne avant l’invention du mot (texte original)

1/ Dans quel domaine professionnel sommes-nous ?

2/ Quelle est l’activité principale de ces hommes ?

3/ Schématiser leur travail.

4/ Donner un titre au document. Il devra tenir compte des techniques de travail.

présentation de la vidéo (document 2)


Consulter un extrait du film les temps modernes

1/ Où travaille Charlot ? En quoi consiste sa tâche ?

2/ On découvre rapidement les limites d’un tel système. Quelles sont elles ?

3/ Quel nom donne t-on à ce mode de production ?

4/ Lorsqu’il tombe dans la machine, il est happé par un engrenage. Pourquoi peut on parler de métaphore ?

5/ A la fin de l`extrait, dès qu’il mange, on est face à un nouveau système dans lequel l’homme a des tâches différentes.
Listez-les et dites à quel type de système de production elles appartiennent.

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Auteur

 Bénédicte Augeron

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