Canaletto au Centre d’Art de l’Hôtel Caumont d'Aix-En-Provence du 6 mai au 13 septembre 2015 publié le 06/09/2015

Rome, Londres, Venise. Le triomphe de la lumière

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Les vedutes du Canaletto c’était du Matte Painting avant l’heure qu’il bricolait le gars (encore un anachronique le gaillard), et moins facile qu’avec Photoshop sa bidouillerie quand même, car il faut imaginer que cette peinture a été réalisée au départ en plusieurs temps à partir de croquis pris sur le fameux motif dans la non moins fameuse camera. Et tout cela ensuite remontés dans une perspective sans faille, à la géométrie mathématique implacable. Les scientifiques n’ont qu’à bien se tenir et revoir leurs copies sur l’art. C’est d’ailleurs grâce à une partie de cette maîtrise d’une discipline considérée comme plus noble (revoir Platon et survivre), que Raphaël imposa définitivement, au monde des cerveaux, par l’école d’Athènes notre billet pour l’ascension au sommet de l’Hélicon (rien à voir avec l’Infini et l’au-delà de l’intelligence humaine et l’hélicoptère ou l’aviation antique).
La couleur quand à elle, a été notée, sur place, sur ces esquisses caldériennes (« d’une modernité vous dis-je ma chère ! Permettez d’insister). Car il ne se contentait pas de faire une gribouille ou deux, l’ancien, pour planter ses Caprices ou se peinturlurer "la plus belle avenue du Monde".
Des carnets de dessins, il en a fait des tonnes, dans des tailles importantes en plus, le bougre ! La première expo que j’ai vu de ses fabuleux dessins se déroulait à Venise (il y avait aussi beaucoup de peintures). Une grande partie de ses dessins avaient été numérisés et on pouvait les consulter sur une immense table lumineuse que l’on pouvait feuilleter, comme sur une tablette numérique.
Il y avait là aussi d’exposé, chez Caumont, des dessins aquarellés, des délices capricieusement tirés à la règle sur un papier gris souris. Un peu désuet mais tellement charmant.

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