Fascinante Italie – De Manet à Picasso 1853 – 1917 - Musée des Beaux-arts de Nantes, du vendredi 20 novembre 2009 au lundi 1er mars 2010 publié le 20/02/2015

Catalogue et essais sur l'exposition fascinante Italie

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Venons-en au fait : c’est une très chouette d’expo et avouons-le promptement, elle m’a littéralement emballée. Faut absolument ne pas manquer ce rendez-vous, en plus, pour nous les poitevins, Nantes ce n’est pas loin. Vous me direz que je suis un public facile qui s’enflamme pour la moindre croûte. Certes et surtout lorsque cela fait quelques mois passés sans s’être délecté d’une quelconque huile bien ficelée ou bien d’avoir fait abstinence d’une mine de plomb bien plantée. Ici, j’en ai eu pour mon argent, et je peux vous assurez l’honnêteté du coup de cœur.

« Fascinante Italie » se décompose en deux axes d’influences et de recherches artistiques entre 1853 et 1917. Le premier axe met en lumière les liens entre l’Italie et les artistes français par le voyage qu’ils entreprennent et relatent dans leurs carnets de dessins puis dans leurs œuvres. Nous retrouverons ici les meilleures des aquarelles de Cross, des dessins et peintures de Manet, des œuvres de Signac, Renoir, Maurice Denis, Monet, Kandinsky. La figure de l’italienne retient aussi l’attention de Carpeaux, du peintre Henner ou Van Gogh avec la superbe « L’Italienne » de 1887. Ce dernier n’ayant jamais mis le nez en Italie marque sa toute sincère fascination pour la trop fascinante italienne, maîtresse d’un instant, tenancière du restaurant Le Tambourin à Clichy, et modèle des plus grands du moment.
Le portrait enfin (Carolus-Duran, Degas) sans oublier la copie (Gustave Moreau, Degas) nous offrent des œuvres, des aquarelles et des dessins du plus grand intérêt.
Le deuxième axe se fonde sur les thématiques littéraires, religieuses et historiques de l’Italie avec les œuvres de Paul Baudry, Gustave Dorée, Jules-Ely Delaunay et particulièrement Rodin et Carpeaux autour de la Divine Comédie de Dante. L’exposition se clôt avec le rideau de scène pour le ballet « Parade » de 1917 exécuté pour Diaghilev par Picasso. Des dessins, toujours aussi captivant, nous rappellent l’influence importante qu’eut sur son œuvre, l’art italien antique (Etrusques, romaine) par son voyage à Rome en 1917 et aussi les relations importantes qu’il eut avec les futuristes italiens et les répercussions notables qu’elles eurent sur le cubisme.
J’en oublie certainement tant l’exposition est riche.