Colloque "Nature humaine, nature du droit" publié le 13/10/2021

colloque

L’inscription est gratuite mais obligatoire

JEUDI 4 NOVEMBRE 2021

9h30 Allocution d’ouverture
9h45 Propos introductifs
Alexis Cukier, MCF en Philosophie morale et politique, Université de Poitiers
Hania Kassoul, MCF en Droit privé et sciences criminelles, Université de Nice

PANEL N°1 : « IDENTIFIER LA NATURE HUMAINE ? »

sous la Présidence de Arnaud François, Professeur de philosophie

10h15 : L’identité individuelle humaine : questions de genres
Delphine Tharaud, MCF HDR en Droit privé et sciences criminelles, Université de Limoges

11h : PAUSE

11h15 : De la neurocriminologie au neurodroit, le droit pénal à l’ère du sujet cérébral
Marie Penavayre, Docteure en Epistémologie et histoire des sciences, Université de Bordeaux

12h : PAUSE

PANEL N°2 : » MAITRISER LA NATURE HUMAINE ? »

sous la Présidence de Marianne Faure-Abbad, Professeure de droit privé et sciences criminelles, Vice-Doyenne chargée de la recherche

14h30 : L’individu responsabilisé en sujet pénalement responsable
Simon Lemoine, Docteur en philosophie, Chargé d’enseignement à l’Université de Poitiers

15h15 : PAUSE

15h30 : L’humanité victime de crimes : regards en droit pénal international
Bernadette Aubert, MCF en droit privé et sciences criminelles, Université de Poitiers
Pierre Jouette, MCF en droit privé et sciences criminelles, Université de Poitiers

16h15 : La procédure, outil de lutte contre l’erreur humaine ?
Thibault Goujon-Bethan, MCF en droit privé et sciences criminelles, Université Côte d’Azur

VENDREDI 5 NOVEMBRE 2021

PANEL N°3 : « LE DROIT, EXPRESSION DE LA NATURE ? »

sous la Présidence de Camille Drouiller, Maîtresse de conférences en droit privé et sciences criminelles

9h30 : La récusation d’une fondation naturelle du droit
Elodie Djordjevic, MCF en Droit public, Docteure en Philosophie, Université de Paris II Panthéon Assas

10h15 : Droit naturel et droit positif : l’approche de Spinoza
Arnaud François, Professeur de philosophie, Université de Poitiers

11h : PAUSE

11h15 : Le territoire, espace naturel ou espace juridique ?
Eric Puisais, Docteur en philosophie, Chargé d’enseignement à l’Université de Poitiers

12h : PAUSE

PANEL N°4 : « LES HUMAINS, SUJETS NATURELS DU DROIT ? »

sous la Présidence de Michel Boudot, Professeur de droit privé et sciences criminelles, Vice-Doyen chargé des relations internationales

14h : Le droit ou l’empire du tiers
François Ost, Professeur émérite invité à l’Université Saint Louis – Bruxelles

14h45 : L’invention du propre de l’Homme : un imaginaire anthropocentrique pénétré par la cause animale
Hania Kassoul, Maîtresse de conférences en droit privé et sciences criminelles, Université Côte d’Azur

15h30 : Nature of Agency in the World of Smart Contracts
Jakub Szczerbowski, Professeur en droit privé, Université de Łódź

16h15 : PAUSE

PANEL N° 5 : « LA NATURE, SUJET DE DROITS ? »

sous la Présidence de Elodie Djordjevic, Maîtresse de conférences en droit public et Docteur en philosophie

16h30 : Du recours aux droits fondamentaux pour la protection de la nature
Camille Drouiller, MCF en droit privé et sciences criminelles, Université de Pau

17h15 : Personnifier la nature, un devenir animiste du droit moderne ?
Paul Guillibert, Docteur en philosophie, Université de Nanterre

18h : CLÔTURE

Présentation

Tandis que la théorie du droit s’intéresse classiquement à la nature intrinsèque de celui-ci, la philosophie du droit n’a cessé pour sa part de s’interroger sur la nature humaine au fondement du droit. Ce colloque, intitulé « Nature humaine, nature du droit » propose d’examiner les rapports entre ces deux questions : dans quelle mesure l’anthropologie (scientifique ou philosophique) détermine-t-elle ce qu’est le droit, sa théorie et sa méthodologie ? Inversement, comment la rationalité juridique conçoit-elle la nature humaine, et se conçoit-elle en conséquence ? Ces préoccupations classiques sont assurément entremêlées, si l’on veut bien reconnaître que les conceptions de l’humain, auteur et destinataire du droit, sont susceptibles d’influencer les conceptions de ce même droit. Ce sera alors au droit de porter, réciproquement, un regard sur la nature de son destinataire.

Ces questions renvoient à des oppositions fondamentales, telles que celles confrontant le jusnaturalisme et positivisme juridique, ou encore la nature et la culture ; oppositions appelant de nombreux questionnements : toute forme de droit doit-elle faire référence à une nature humaine essentialisée et intangible ? Que peut-être une conception jusnaturaliste du droit prenant en compte les acquis des sciences humaines et sociales, ainsi que les réflexions issues du réalisme et du pluralisme juridiques ? Sur quelle conception spécifique de la nature humaine les droits de l’Homme sont-ils fondés ? Autant d’objets d’analyse qui trouvent aujourd’hui des motifs empiriques renouvelés. Par exemple, la réflexion contemporaine au sujet du transhumanisme (cet ensemble de théories et de pratiques prônant l’usage des sciences et des techniques pour améliorer les capacités humaines) implique des réflexions indissociablement anthropologiques, juridiques et philosophiques : comment définir l’être humain ? Un être humain augmenté doit-il avoir des droits particuliers ? Que peut-on considérer comme un progrès pour l’humanité ? Par ailleurs, une autre préoccupation majeure de notre temps est celle de l’écologie : pour s’opposer à la dégradation des cycles naturels, faut-il miser sur un droit de la nature ?