11 novembre 2020 pour les élèves de la CDSG du collège Jules Verne de Buxerolles publié le 26/01/2021  - mis à jour le 02/06/2021

Classe Défense et Sécurité Globales

Pages : 123

Production écrite des élèves

Voici ce qu’ils ont écrit avec Mme Bonneau-Darmagnac, professeure d’histoire-géographie-EMC et M. Gilbert, professeur de français :
 

Le 6 novembre 1916, le président de la République, Raymond Poincaré, en présence du général Mangin, remet la Légion d’Honneur, au RICM. C’est la décoration la plus prestigieuse pour faits de guerre. 
C’est à la reprise du fort de Douaumont le 24 octobre 1916 que le régiment doit d’avoir obtenu cette distinction militaire. 
Archives RICM

Le 6 novembre 1916, à Nixeville, le président Poincaré salue le drapeau avant d’y épingler la Légion d’Honneur

La journée du 24 octobre fut éprouvante pour l’ensemble des soldats engagés avec, de part et d’autre, de la ligne du front, un objectif pour chacune des armées  : reprendre le fort pour les bataillons du RICM, conserver le fort pour les régiments allemands en place. 
C’est en compagnie du soldat Ernest Roche, soldat réserviste du RICM que nous allons vous faire revivre la journée du 24 octobre 1916. 

Fantassin du RICM en 1916


«  Le coup d’œil est effarant, le cyclone embrasé s’est abattu sur cette terre, l’a fouillée, éventrée, retournée de mètre en mètre. A perte de vue ce ne sont qu’entonnoirs et lacs de boue. Ça et là émergent des cadavres de soldats allemands, la plupart horriblement déchiquetés par des éclats d’obus. Beaucoup de nos camarades des bataillons précédents ont aussi trouvé la mort sur le champ de bataille  ; je rencontre un groupe de 6 poilus couchés en éventail, les yeux ouverts vers le ciel, la figure noircie par l’éclatement des obus  ; je m’approche en rampant pour mieux me rendre compte qu’ils sont morts.  »

Le 24 octobre 1916, Ernest Roche se trouvait sur une position tout juste reprise aux Allemands. Il a été grièvement blessé lors de cette journée mais n’a été évacué qu’au moment de la relève. 
Au terme, d’une journée de combats acharnés pour tous les soldats, à vingt heures, le fort de Douaumont est repris par les bataillons du RICM. Le bilan est lourd pour le RICM  : plus d’un millier de soldats du ont trouvé la mort sur le champ de bataille, dans la Meuse, autour de Verdun. 
Nous leur rendons hommage aujourd’hui et saluons, 104 ans plus tard, l’engagement de tous les soldats, et particulièrement ceux du RICM, au service de la sécurité de tous. 
 
Les "Aigles" de Jules Verne