Modéliser les contrôles hormonaux du cycle sexuel féminin publié le 09/02/2022

Corps humain et santé / Hormones et procréation en seconde. Un modèle analogique visualisant le rôle fluctuant des oestrogènes sur l'hypophyse.

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Améliorations possibles du modèle

  • La vidange du récipient n°2, celui posé sur la balance +, devrait permettre de tout vider.
  • Le récipient n°1 devrait être un peu plus haut que le récipient n°2, de façon à pouvoir remplir davantage et donc obtenir des quantités d’œstrogènes plus importantes dans le tableau de résultats.
  • Quand les balances sont choisies, régler les unités : g > lb (g/2) > oz (once = 28g) de façon à ce que l’affichage de la balance « + » soit supérieur à masse égale, à la balance « - ». Si vous n’avez pas de possibilité de modifier l’unité, indiquer aux élèves qu’il faut multiplier par dix les données affichées sur la balance +.
  • Par rapport au volume de vos récipients, il faut dans l’idéal caler un facteur multiplicateur de la balance qui stimule de façon à ce que quand les deux vidanges sont terminées, il n’y ait pas plus de stimulation que de frein.
  • Au niveau logique manipulatoire, surveiller ceux qui remplissent directement le récipient n°2 sans passer par le récipient 1 (balance -).
  • Dans le modèle photographié, Il faut à peu près 200 mL dans le récipient n°1 pour que le liquide commence à s’écouler dans le récipient n°2.

La séance suivante, après le modèle

Rétrocontrôles et concentrations en EE (Ethynil Estradiol) dans les pilules ?

Quand les rétrocontrôles sont compris, il est temps d’expliquer le rôle de la pilule, donc comment l’Homme exploite le rétrocontrôle négatif. Cependant, si on propose aux élèves d’étudier les concentrations d’œstrogènes dans les pilules contraceptives, ce n’est pas aussi "simple" qu’il n’y parait.

En regardant un graphique classique de l’évolution des taux plasmatiques d’œstradiol sur 28 jours, on remarque qu’au maximum, selon les sources, les ovaires sécrètent 200 à 300 picogrammes d’hormones endogènes par millilitre de sang. Une remarque à ce sujet qui n’est pas anodine, la majorité des élèves interrogés pensent avec ces graphiques, que sous pilule, il n’y a pratiquement plus d’hormones dans le sang. Il est bon de préciser que ces documents font toujours référence aux hormones endogènes !

En effet, dans les pilules combinées, on trouve maintenant des concentrations de 15 à 35 microgrammes. Un simple calcul avec une réflexion sur les unités de masse, rapporté au volume de sang d’une femme (environ 5 litres) montre que les comprimés contiennent au moins 10 fois plus d’hormones exogènes que ce que les ovaires produisent (15 µg comparés à 300 pg/mL).
On atteint alors les limites du modèle, ce ne serait pas la dose d’œstradiol qui déclencherait le pic de LH, mais la variation de quantité au cours du cycle.

Le traitement hormonal de première intension

On le prescrit en cas d’infertilité d’origine ovulatoire. Il s’agit de booster les ovaires en administrant des anti-œstrogènes qui bloquent les récepteurs de l’hypothalamus, il s’en suit une augmentation de la sécrétion de GnRH qui à son tour élève le taux de FSH puis de LH. Il existe différents protocoles mais le traitement classique repose sur 5 jours de prise à partir du 3e ou du 5e jour du cycle. Des documents traitant du sujet peuvent faire le lien avec une suppression du rétrocontrôle négatif compris avec la modélisation.

La stimulation ovarienne dans le cadre d’une AMP

Dans ce cas, les traitements vont agir sur le rétrocontrôle positif. Il y a en général 3 phases qui peuvent toutes être exploitées pour affiner la réflexion des élèves sur le fonctionnement de l’axe hypothalamo-hypophysaire, mais j’insiste davantage sur la troisième.
 La première phase bloque les ovaires grâce à des antagonistes de la GnRH, qui bloquent l’hypophyse.
 La deuxième phase stimule les ovaires avec des gonadotrophines qui vont initier la croissance des follicules
 Avec la troisième phase, quand l’échographie montre des follicules matures, l’ovulation est déclenchée avec une injection de LH recombinante.